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Mercredi 03  février 2016 – J91

20h44,
Dans notre chambre au Narin Guest House, Phnom Penh, Cambodge.

 

On atterrit à Bangkok vers 00h30 et ce, un peu dans le gaz… On s’assure que nos bagages sont bien suivis puis on se pose sur une banquette pour se reposer plus longtemps. Pif gonfle carrément son matelas qu’il pose sur la banquette, un vrai lit de campeur! Jusque 6h30, ce sera repos pour tous les 2. Petit tour au Duty Free Taxe pour se familiariser avec les produits asiatiques et puis on se rend à notre Gate. Personnel de ‘Bangkok Airway’ peu souriant mais qui ne dit rien malgré nos énormes sacs à main alors qu’ils ne tolèrent généralement que 5kg… ça nous suffit !

8h20, on prend notre envol pour le Cambodge ! Au milieu du vol, le petit-déjeuner est servi : riz à la saucisse de poulet ! Et nous voilà, déjà, dans le bain du régime asiatique ! Après avoir survolé une partie du pays qui semble terriblement aride, on atterrit vers 9h30 dans le petit aéroport international de Phnom Penh… L’Aventure commence ! Au guichet visa, notre passeport va entre les mains de 8 personnes avant de nous le restituer avec un beau tampon pour la somme de 30 $ américains… Le distributeur ne donne que ces dollars d’ailleurs alors que le pays a sa propre monnaie ! On se rend compte par la suite que le douanier s’est fait une commission de 10 dollars sur nous…  On passe au-dessus de cela et on retrouve nos 2 boîtes du vélo quasi intactes, ouhou !

A la sortie de l’aéroport, il fait chaud… genre 35 degrés ! On ne sait pas du tout à quoi s’attendre comme trafic et on décide de se rendre en ‘Tuktuk’ (moto qui tracte une charrette à l’arrière) à notre hôtel et d’assembler le vélo là-bas. C’est parti pour les premières négociations de prix ! « Friend, Tuk-tuk? » On en prendra 2 au vu de l’ampleur des caisses : 1 pour nous, 1 pour les caisses… On n’aime pas être séparées d’elles mais ce ne sera que pour 11 km. Sur ces 11 km, le trafic est très dense et la priorité semble être à celui qui s’imposera le plus ! Charrettes, vélos, scooters, motos, voitures, taxis, tuktuks et petits camions se faufilent dès qu’ils en ont la possibilité, et sur le trottoir si besoin ! On n’a jamais vu ça et c’est impressionnant d’être au cœur de ce chaos… Au niveau de la population, on ne croise pas beaucoup de ‘blancs’ et on a déjà vu quelques moines avec leur drap orange et sandales brunes. C’est plutôt marrant de les voir dans des endroits si occupés !

Arrivés à la Narin Guest House (guest house = auberge mais plus familiale que les backpackers) dans une rue un peu plus calme, on monte direct Doudou dans le couloir devant notre chambre. En 2h, Doudou est sur ces 2 roues et les sacoches sont quasi prêtes ! Suite aux Maoris d’Auckland, le pédalier de l’avant est un peu voilé mais rien de catastrophique ! On est littéralement trempés avec cette chaleur et on prend une douche dans notre salle de bain privative (genre de salle de bains pour handicapés où l’eau inonde toute la pièce après une douche). Pour information, on paye l’équivalent de 4-5 €/personne par nuit pour une chambre double avec ventilateur et salle de bains. La chambre est tout à fait propre ! On a en cadeau la télé mais incompréhensible en khmer évidemment. Par contre, la majorité des ‘résidents’ de la guest house parlent français !

Il est 13h30, et on est prêts pour notre premier repas! On monte à la terrasse de la guest house et on se ravitaille en eau (de bouteille scellée) et en soft. Va savoir pourquoi, le coca zéro coûte le double du prix du fanta… Pif prend un sandwich plutôt basique et je pars sur un poulet Satay. La famille cuisine le tout et nous l’apporte 20 minutes plus tard ! C’est assez bon et vraiment pas cher… Au moment de payer, on peut choisir, soit en dollars américains, soit en riels (monnaie d’ici) : on paie en riels et on reçoit le reste en riels ET en dollars… Et ce sera ainsi partout dans la journée !

On part alors faire quelques courses essentielles : une carte détaillé du pays, du dentifrice, du savon etc,… On arpente les rues en tant que piétons… les rues sont loin d’être occidentales ici ! C’est un véritable parcours du combattant entre le trafic et tout ce qui occupe le trottoir : les bawettes de boissons et en-cas, les cafés, les câbles électriques qui pendouillent de partout et les tas d’ordures à même le sol (je crois qu’on peut se brosser pour des poubelles publiques),… On ne s’attendait pas à une capitale si ‘arriérée’ et si pauvre. Seules 2 nouvelles tours sont présentes au loin. Au book shop, on achète une carte avec les noms des endroits en anglais… Pas moyen d’en trouver une correcte avec les noms en khmer ! On se retrouve alors dans le ‘Central Market’, où des dizaines de marchands vendent les mêmes produits : des bijoux, des montres, etc. On passe alors dans la partie ‘nourriture’ où les fruits de mers et poissons sont dans des énormes bassines sur le sol, des poulets et chauve-souris pendent au plafond… Il y a aussi de la restauration où bon nombre d’autochtones mangent sur place mais ça semble loin d’être frais et hygiénique ! Ces énormes souks rappellent la Bolivie à Pif. Mais sur ce coup-là, on joue la carte de la sécurité et on se rend dans un petit mall plus récent pour faire nos courses. Au mall, les produits sont soit français (on retrouve la confiture Bonne Maman) soit d’ici. On passe quasi 1 heure dans ce magasin à découvrir leurs ‘spécialités’ puis on finira par acheter plusieurs produits ‘locaux’ emballés. A la caisse, la dame nous salue comme si on était des seigneurs et on en fait autant… Ne sachant que faire… On rentre alors à l’auberge après de nombreux ‘Tuktuk my friend?’ On se pause un peu à l’auberge et on sent que le décalage horaire nous fait de l’effet : désormais, nous n’avons plus que 6 heures d’avance sur l’heure belge !

Vers 19h, on part souper. On se pose à 200 mètres de l’auberge dans un restaurant style ‘comedor’ qui semble propre et sympa. En s’asseyant, on se rend compte que notre arrière-plan est constitué de 3 dames assises à même le sol en train de faire la vaisselle dans des bassines… On nous amène alors la carte et ça devient plus compliqué : que choisir parmi toute ces lignes de symboles khmers incompréhensibles? Je demande si ils ont des ‘noodles’… Il me fait signe de la tête que non (ah bon…). Heureusement, la carte a quelques photos de plat et on choisit un plat avec des morceaux de viande le reste étant avec des crustacés. Sérieux, c’est perturbant de même pas savoir ce que l’on commande ! Autour de nous, on se rend compte qu’il n’y a que des autochtones… Quelques minutes plus tard, les assiettes arrivent et c’est un peu une mauvaise surprise. Les assiettes sont minuscules et on a droit à quelques morceaux de bœufs crus sur son lit de salade avec de la sauce. Après une bouchée avec baguettes, la bouche est déjà en feu ! On éclate de rire sur la situation puis Pif poursuit son assiette pendant que je m’arrête… Pas envie d’être malade non plus. L’addition arrive, c’est moins que prévu. On ne comprend pas pourquoi mais on ne résoudra pas toutes nos interrogations en une journée !

Retour à l’auberge avec la bouche en feu… Oui, oui, toujours ! Puis on commande un cake comme dessert pour apaiser cela. Le tenancier arrive alors 30 minutes plus tard avec nos petits gâteaux qui viennent d’être cuits à l’instant, un délice !

 

Sur cette bonne note, on s’endort alors qu’il n’est que 20h avec le ventilo en route… et la lumière allumée comme les 2 vont ensemble…

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Un dépaysement total qui annonce de nouvelles découvertes…

Pensée négative : Va falloir s’acclimater !

Anecdote : Dans l’endroit où on a mangé le soir, il y a dans le personnel un gars qui a plein de gros cadenas autour du cou. Dès que quelqu’un arrive en scooter, il lui donne une pièce et il cadenasse le scooter. C’est un peu le voiturier du secteur…

Jeudi 04  février 2016 – J92

22h30,
Dans notre chambre au Narin Guest House, Phnom Penh.

 

Quelle chaleur étouffante toute cette nuit… Réveil agité pour nous deux et à 6h30, impossible de se rendormir. On flémarde quand même un peu, on prend des douches froides pour décoller un peu… vers 8h30 on monte sur la terrasse du bâtiment. Le petit bonhomme qui tient la baraque est toujours bien présent. On commande pour déjeuner un Breakfast traditional pour Val, et un Khmer breakfast pour moi. Un peu décevant du côté tradition : un morceau de pain avec beurre et confiture. Pour le même prix, j’ai un énorme bol de nouilles avec bœuf, salade, oignons,… ce petit déj est trop cool! On essaie de retenir quelques mots de base en khmer mais c’est méga compliqué, même avec ‘bonjour’ et ‘merci’ on a du mal.

Vers 9h30 on démarre notre journée sur une chaleur toujours aussi accablante. Malgré le nombre de Tuktuks qui nous sautent dessus à la sortie de l’auberge, on fait 2-3 rues à pieds histoire d’aller nous-mêmes vers un Tuktuk et pouvoir peut-être marchander mieux le prix. Je me prépare psychologiquement à marchander pour descendre à 5$. Mais alors que je demande le prix, le petit bonhomme me répond 3$. Désemparé et pas très doué, je dis OK… d’après Val on pouvait descendre à 1$ et elle a raison… mais c’est super difficile de marchander pour des si petites sommes et avec quelqu’un avec qui on ne sait pas communiquer… On rentre alors dans le trafic en direction du nord, j’adore cette ambiance. Aucun code de la route, mais tout le monde est calme et courtois. Ils sont super impressionnants.

On arrive alors au temple Wat Phnom. Le plus grand temple bouddhiste de la ville situé sur la seule colline de 30m d’altitude, et qui donnera son nom à la capitale, en association avec la déesse qui découvrit le temple, Penh. On doit payer 1$ en tant qu’étranger pour pouvoir y accéder. Le temple est impressionnant. C’est génial de voir des bâtiments de cette ampleur, avec leurs toitures raides et colorées. A l’intérieur, c’est plus particulier. Le lieu de culte, malgré l’atmosphère envoutante qu’il dégage, ressemble un peu à un gros débarras, avec des statues et des bibelots dans tous les sens. Sur chaque statue des billets sont posés ou coincés. En plus de tout cela, quelques néons style Luna Park enlève un peu du côté mystique de l’endroit. Des styles de moines en chemise blanche et pantalon noir sont là, clope au bec dans le temple, et les locaux qui viennent prier leurs donnent un billet en échange d’une prière qui ressemble à une absolution. Il y a énormément de monde, hommes, femmes, enfants, qui déposent fleurs, bâtons d’encens, bougies, un peu partout dans et autour des temples. Également des gens présents pour gagner un peu d’argent. Certains ‘rangent’ les chaussures laissées à l’entrée et puis mendient une petite rétribution. On se sent donc obligés de donner un petit quelque chose pour le scratchage de nos TEVA. D’autres encore se baladent avec des cages remplies de petits oiseaux qu’ils te proposent d’acheter pour les faire s’envoler après avoir fait un vœu telle une colombe. L’ambiance générale est très particulière et dépaysante, on ne regrette vraiment pas cette visite.

On continue notre excursion en marchant jusqu’aux rives du Mekong. Les abords du fleuve sont dégueulasses, remplis de détritus, mais le cours d’eau est impressionnant, avec bateaux, pirogues, et même des gens qui font leur lessive dedans. On redescend le Quai Sisowath en essayant de marcher un maximum près de l’eau. Malgré le visite que nous dévoile la ville depuis hier, on aperçoit quand même un KFC et un BK entre les nombreux ‘bouibouis’. On arrive au temple Wat Onalom. Un peu moins impressionnant que le premier, l’intérieur des salles ressemble encore plus à un entrepôt de statues et bibelots. Mais on n’y voit beaucoup plus de moines et une énorme cloche-gong. Il est 11h, et on arrive au niveau des places verdoyantes devant le palais royal et le musée national. Toute la route devant le palais royal est fermée au trafic par des barrières et des gardes et un énorme monument avec la photo du roi actuel, Norodom Sihamoni, se dresse au milieu de l’herbe. On contemple les bâtiments de l’extérieur, ceux-ci étant fermés de 11h à 14h… on les visitera demain.

Petite pause devant le palais royal pour boire beaucoup d’eau, et manger des supers Koalas ! Même goût que chez nous, mais avec des dessins différents. On continuera notre route vers le sud pour aller voir, au milieu de deux gros boulevards, le Monument de l’Indépendance et la Statue du Feu Roi Norodom Sihanouk, une des plus importantes têtes politiques de la seconde moitié du XX siècle. Midi arrive et on a envie d’un peu se poser. On repère une sorte de cantine où il est marqué en khmer et en anglais : Lunch Buffet 3$. On rentre dedans et de nouveau que des locaux, mais un niveau un peu plus ‘élevé’. Les clients sont tous en chemise, mangent avec des couverts, et l’établissement est très propre. Le personnel, composé essentiellement de femmes, est plutôt content d’avoir deux étrangers qui essaient leur nourriture. On se sert au buffet d’un peu plein de choses (enfin du riz et des légumes en somme), et alors qu’on est à table, plusieurs fois des serveuses viennent nous apporter des nouvelles choses qu’on doit essayer et essaient de nous expliquer ce qu’on mange. Ce n’est pas mauvais du tout et on a même un thé glacé avec tout ça.

On quitte alors la cantine pour trouver un tuktuk. On tombe sur 3 gars. On marchande le prix qui descendra de 20$ à 10$, et on démarre. Seul hic, je comprends que c’est le prix pour un aller-retour, alors que Val comprend que ce n’est que pour l’aller… Car en effet on roulera 30 bonnes minutes vers le sud de la ville pour accomplir 15km et arriver sur le site des Killing Fields, un des plus grands sites d’extermination du régime d’Angkar, où se trouve aujourd’hui le monument commémoratif érigé en mémoire des 3 millions de victimes des Khmers Rouges. Le tuktuk nous dépose et effectivement, après avoir empoché ses 10$, il nous dit qu’il s’en va… On n’est pas encore méga à l’aise avec la négociation et la communication avec eux… on se sent complètement pillés et arnaqués. Mais bon on a une visite qui nous attend.

On restera 2h30 à parcourir le site de Choeung Ek. Un casque audio est donné à l’entrée, notamment en français. Le parcours extrêmement bien fait et très pédagogique nous fait découvrir comment le régime communiste qui dirigea le pays de 1975 à 1979 à exterminé pratiquement la moitié de la population de son propre pays (3 millions de victimes sur 8 millions d’habitants). L’histoire de ce pays et ce génocide, que nous ne connaissions pas très bien, nous explose alors à la figure. C’est extrêmement prenant. La visite prend aux tripes. Autant l’évolution politique du début du XX siècle à aujourd’hui que les atrocités qui ont été commises il n’y a pas 40 ans… Et le pays se remet encore péniblement de toutes ces situations. Ils n’y vont pas de main morte : vêtements, ossements, crânes, armes ayant servies au massacre et aux exécutions, tout est là pour nous plonger dans l’histoire du pays.

On ressort de là plutôt retournés, mais bien contents d’en avoir appris déjà autant. Pas fan de musées et visites, on a rarement été aussi intéressés par un lieu de ce style. De retour devant l’enceinte, on reprend notre costume de pigeons. Plusieurs tuktuks sont là mais quand on demande pour rentrer au centre, soit ils ne veulent pas car ils ont loués leur service à la journée à des touristes qui font la visite et donc les attendent, soit nous proposent des prix exorbitants, sachant qu’on est bloqués ici, et se foutent bien de nous. Mais une mauvaise posture entraine toujours quelque chose de dingue.

Après à peine 10min de stress et d’amertume, un cambodgien joufflu vient vers nous. Il parle plutôt bien anglais et nous explique qu’il attend le couple de Canadiens qu’il suit toute la journée et que, si ils sont d’accord, il nous ramènera avec eux au centre de la ville. On s’assied alors avec lui pour boire une petite cannette et pendant 1h, il nous racontera sa vie. Extrêmement sympa et intéressant il nous raconte les perspectives financières extrêmement limitées qu’il peut imaginées en tant que chauffeur de tuktuk. Il a deux enfants qui vont, si on a bien compris, dans une école privée. Là les profs sont payés par les parents à l’heure de cours prestée. Il a une femme qui travaille dans une usine de vêtements. Ses réflexions sur son pays et sa position politique sont intéressantes et complètent bien notre visite. Finalement c’est cool que le tuktuk de l’aller soit parti (connard quand même).

Les Canadiens (enfin la fille est Australienne) arrivent et on démarre à 5 donc sur le tuktuk. On papote avec le couple qui est super sympa pendant les 35min de trajet, jusqu’à ce qu’on se rende compte que notre ange gardien du jour s’arrête non pas à l’endroit prévu pour ses clients de base, mais devant le musée que nous voulions visiter. On descend et alors qu’on lui demande combien on lui doit, le brave homme nous dit que c’est pour lui, que de toute façon il devait revenir au centre pour les Canadiens. On lui donne quand même 5$, ce gars était vraiment top!

Toul Sleng Museum, la prison S-21. Ancien collège, les 5 bâtiments sont devenus le centre de concentration, d’interrogatoire, et de torture des Khmers Rouges sous le régime du dictateur Pol Pot. C’est par ce centre que les gens passaient avant d’être envoyés à la mort à Choeung Ek. 1h30 de visite avec de nouveau casque audio en Français. On continue de découvrir ce que des Cambodgiens ont pu faire subir à 3 millions d’autres Cambodgiens en l’espace de 3 ans. La visite nous absorbe de nouveau tout entier, entre les chambres de tortures, les photos, et témoignages, … Les raisons de ce génocide sont tellement incompréhensibles, tellement sordides, … ça nous laisse sans voix.

18h30, il est temps de marcher une grosse demi-heure déjà dans le noir (le soleil nous semble se coucher bien tôt ici… mais on oublie que c’est l’hiver!) pour rentrer à l’auberge. Épuisés, on n’a pas le courage d’aller voir ailleurs et on mangera sur la terrasse de l’auberge. Un couple s’assied à notre table… des amis suisses de Genève! Très sympas, on discutera avec Quentin et Altea jusque 22h30 de plein de choses, avant de se donner rdv demain pour le souper et de regagner nos chambres respectives.

 

Une journée top remplie et riche en émotions !

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Deuxième jour dans ce pays surprenant dont l’histoire, malheureusement noire et difficile, nous passionne déjà. Tous ces évènements, relativement très récents, ont laissé des empreintes encore bien présentes, réelles et vivantes que nous n’avons pas fini d’explorer.

Pensée négative : Pas moyen de faire deux pas dans la rue sans avoir un ‘tuktuk my friend?’… ‘cheap, cheap!’

Anecdote : Dans nos échanges avec notre ange gardien, il nous demande ce que ça veut dire quand un homme lève le pouce bizarrement sur la route. On comprend alors qu’il parle de ‘faire du stop’. On lui explique le concept et comment faire le geste correctement. Comme un gosse qui découvre une nouvelle chose, il nous explique que ça n’existe tout simplement pas ici.

Vendredi 05 février 2016 – J93

23h30,
Dans notre chambre au Narin Guest House, Phnom Penh.

 

Réveil à 6h et impossible de dormir plus, on va vite passer à l’air-co dans les futures guest houses ! En plus, la fenêtre est ouverte et on entend des chatons miauler à la mort… Pif a fait quelques aller-retour nocturnes vers les toilettes jusqu’à les boucher complètement. Aie, il n’ose plus y aller du coup ! C’est bête mais on avait oublié l’époque où l’on jetait le papier toilette dans la poubelle et non dans le WC comme en Amérique du Sud : il va vite falloir reprendre ces habitudes ! Heureusement, on arrive à le déboucher et Pif peut reprendre place sur son trône.

Sur la terrasse de l’auberge, on retrouve Altea et Quentin avant de commencer nos journées respectives. Pour manger, Pif part sur le petit déjeuner khmer comme la veille. Pour ma part, je prends un muesli avec du melon… Non, je ne suis pas encore prête à céder aux nouilles dès potron-minet ! L’air de rien, on discutera encore pas mal de temps avec ces 2 Suisses bien sympas et on prendra alors un tuktuk vers 9h. On retraverse ce trafic constant pour faire une première escale au Palace Royal : des panneaux sont pourtant explicites : pas de grand sac à dos (que nous avions évidemment) et pas d’épaules dénudées (j’avais prévu un foulard mais ils sont proscrits). Pas de consigne, et il faut payer pour acheter un t-shirt de prisonnier… Au vu de ces conditions, on rebrousse chemin un peu frustré mais en gardant en tête que celui de Bangkok est, parait-il, bien plus intéressant ! On fait alors une centaine de mètres pour se retrouver au National Museum. Le bâtiment est magnifique avec une cour intérieure très spirituelle : on y retrouve notre ami Bouddha et des étendues d’eau avec nénufars. Pour le reste de la visite, on est plutôt déçus : il s’agit de pièce en enfilades avec toutes des statues datant de l’époque pré-angkorienne, puis de l’angkorienne (XI-XIIème siècle) et enfin, de la post-angkorienne… Entre les divinités de la trinité brahmaniste et les différents bouddhismes, c’est un peu confus et à part des statues, il n’y pas grand-chose à voir !

Fin de matinée, on se dirige vers le marché central à pied… Comme d’habitude, c’est loin d’être une ballade reposante au sein de ce brouhaha et ce trafic omniprésent. Cependant, on s’arrête devant un coiffeur pour Pif : c’est parti pour la coupe et son rêve est enfin réaliser, se faire couper la barbe par un barbier ! Pour 2 dollars (sans même négocier), le coiffeur est méga méticuleux. Le tout prendra une petite heure et Pif a considéré ce moment comme de la torture à coté de Cambodgiens fascinés par sa barbe… 1er relooking de la journée fait !

On arrive alors au marché Central pour un petit craquage : en 1h, ces Cambodgiens te font une paire de lunettes à ta vue, ils sont magiques ! C’est alors à mon tour de subir une séance de relooking… Après essais de plusieurs montures, je pars sur une paire ‘RayBan’ avec monture incassable (à voir) et des verres anti-reflets corrigeant ma myopie et mon astigmatie… Le tout pour moins de 50 euros et avec 2 bouteilles d’eau gratuites ! On reste alors dans le coin pour dîner. On s’échappe loin de l’Orient le temps d’un lunch : on dîne dans une boulangerie française avec des prix d’ici ! Pif n’est toujours pas en méga forme et on prend une baguette (sans rien), et un stick aux fruits secs. Et ben, ça faisait longtemps qu’on n’avait plus mangé des pains aussi bons, on est aux anges ! Du coup, on fait nos provisions pour le dîner de demain… On repasse alors par un mall pour acheter des déjeuners (barres de céréales) et biscuits de sécurité. Dans ce magasin, c’est complètement fou, les marques étrangères coutent moins cher que les marques locales ! C’est fou tout ce qu’ils importent : jusqu’à l’Evian…

Vers 13h, on retourne au marché chercher notre petit colis servi dans sa boîte… Incroyable, c’est bien à ma vue ! On reprend alors un tuktuk au vu de la chaleur accablante jusqu’à l’auberge. Sauf que, le tuktuk ne sait pas lire une carte de la ville… Finalement on ne sera qu’à 5 minutes de l’auberge à pied quand on le quittera.

L’après-midi, on se plonge dans l’univers de Spielberg pour tenter de réaliser notre premier court-métrage pour donner un petit aperçu de notre aventure en Nouvelle-Zélande. Ce montage est entrecoupé de recherches sur la suite de l’itinéraire etc… Bref, une après-midi à l’auberge ! Fin d’après-midi, alors que je compte me laver, c’est pire que la douche froide… un énorme cafard est présent dans la salle de bains ! Je pense l’avoir tué à coup de chaussures mais il ressuscite à chaque fois jusqu’à un énorme ‘SPRRITTCH’ ! Cette bête me dégoute et pourtant, ce n’est que le début d’une longue suite d’insectes inutiles… Après avoir repris mes esprits, je me lave rapidement … on ne sait jamais qu’on de ces amis soit dans les parages !

Vers 19h, on retrouve Altea et Quentin et on part souper à nous 4. On tombe sur un petit resto sympa qu’avec des locaux pas loin de l’auberge… Par chance, une du staff parle anglais et nous suggère leur plat fétiche : une genre d’énorme soupe sur réchaud au milieu de la table dans laquelle on rajoute des ingrédients magiques : toffu, œufs, légumes, nouilles,… Le concept est super sympa et on est assez fan de notre potion magique ! Soit une bonne petite surprise avec une chouette ambiance entre nous ! On clôture la soirée par un dernier verre à l’auberge avant de rejoindre nos petits lits douillets….

 

Demain, on reprend les vélos après 10 jours de visites de villes !

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Une journée plutôt repos comme on les aime !

Pensée négative : Les cauchemars dans la salle de bains…

Anecdote : Pour faire des offrandes à Bouddha, il est possible d’acheter des faux-billets…

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