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Samedi 02 janvier 2016 – J59

20h36,
Dans le Ambel Inn motel, Lenin.

Distance parcourue : 106,10km                                                                              
Vitesse moyenne : 17,05km                                                                    
Vitesse maximum : 53,67km                                                                   
Temps sur le vélo : 6h13min
Dénivelé positif : 666m
Altitude maximum : 223m

 

A 8h30, on se lève difficilement au vu de la météo : il drache… On déjeune une dernière fois avec les copains et Isa part ensuite au boulot. On termine de remballer tous nos affaires et on skype un peu la famille. Malgré les encouragements de Fabienne, on n’a pas trop le moral pour débuter cette journée sous la drache… Alors qu’on prépare péniblement le vélo, Doudou glisse tellement la rue est pentue et trempée ! Math regarde la scène en se marrant mais en ayant un peu de compassion.

A 11h, on fait nos adieux à Math et on remonte en selle après 10 jours d’absence ! On sort de la ville par les hauteurs de Wellington : une sortie de Capitale pas trop pénible, loin du trafic. Les collines sont sympas bien que cela soit sous une grisaille mais, petit à petit, la pluie se calme : miracle !

On arrive à Purirua, un énorme zoning, vers 12h30 : on mange de bons sandwichs préparés le matin devant le burger king et on ne craque pas… On achète un pneu de rechange au-cas-où puis on reprend la route.

La sortie de Purirua est moins marrante : on est le long d’une grosse route à plusieurs bandes mais on a toujours droit à un accotement ou à une bande pour cyclistes. Cette route est bruyante et pas très sexy mais les voitures klaxonnent pour nous encourager ! Le long de cette route, on trouve des ‘villages-aire d’autoroute’ avec au minimum 6 fast-foods ou des villages ‘shopping’ avec de nombreux outlet. Après un rond-point, on tombe sur un bouchon d’une dizaine de km en sens opposé. Nous serons donc l’attraction de ces automobilistes! On poursuit notre route jusque Lenin : on a fait plus de 100km, la grosse pluie est de retour, il est 18h et on est crevés ! Cette ville est à nouveau un endroit de ‘passage’ et on retrouve à nouveau tous les fast-foods ET un revendeur de Pino Hase! On leur laisse un petit mot sur notre sticker qu’on glisse sous la porte comme le magasin est fermé. Mais, contrairement à ce que l’on s’imaginait : pas de camping, ni d’auberge… On se rend dans un Motel mais c’est juste hors de prix. Nos ventres crient famine et on a besoin de force pour penser à un plan B : direction le BK où on profite d’une super promo sur les cheeseburgers avec du ‘pitbull’ en fond musical! Le ventre rempli et le portefeuille content, on reprend le pino et on se dirige vers la sortie de la ville. On croise alors 5 motels : on poursuit nos recherches jusqu’à trouver un gars sympa qui nous fait une super réduction ‘cycliste’ ! On prend une douche chaude, un petit thé de notre kitchenette avant une bonne nuit de sommeil !

 

En remerciant Isa et Math pour leur chaleureux accueil,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Les kiwis semblent bien sympas également dans l’île nord : ils sont plus nombreux à klaxonner pour nous encourager et les quelques échanges de cette journées étaient top !

Pensée négative : Pas facile de quitter les copains après 10 jours !

Anecdote : On a traversé le village de ‘Ohau’, Oho !

Dimanche 03 janvier 2016 – J60

20h15,
Dans notre chambre triple du 42B College House Backpackers, Whanganui.

Distance parcourue : 103,17km                                                                              
Vitesse moyenne : 18,11km                                                                    
Vitesse maximum : 54,46km                                                                   
Temps sur le vélo : 5h41min
Dénivelé positif : 440m
Altitude maximum : 209m

 

Le réveil est super difficile… c’est la première fois depuis Nelson il y a 15 jours qu’on dort dans un vrai lit, et vu qu’il a plu toute la nuit, on n’ose pas trop regarder par la fenêtre derrière le rideau. A 8h15 on émerge du lit et on se prépare. En plus de notre barre céréales, notre super chef de motel nous a offert du lait et du thé pour bien déjeuner !

On démarre vers 9h après avoir réglé le garde-boue arrière, qui casse les couilles depuis hier en frottant sur le pneu arrière, sous un ciel gris et une atmosphère très lourde et orageuse… mais pas de pluie. Les paysages de ce matin sont plutôt monotones, dans pâturages à perdre de vue, et une sacrée dose de vaches à queue fluo. On passe Foxton après 20km et à la sortie du village… une petite asiatique qui vend des fruits et légumes pas cher. Ca ne fait qu’une heure qu’on roule mais on se sent déjà bien faible, surtout moi, comme l’après-coup de 10 jours comme ‘sédentaires’. On achète alors un gros sachet d’abricots et un avocat pas mûr pour agrémenter les sandwichs de midi.

15km plus loin une petite pause biscuits s’impose… on n’a décidément aucune force aujourd’hui. De plus le trafic est quand même bien dense et ce n’est pas super amusant. Mais de nouveau les chauffeurs sont ‘super friendly with us’ et on reçoit plein de coups de klaxon et d’encouragements.

50km au total, il est midi, et on arrive au carrefour de Sanson. Au coin, un marché-brocante. On s’arrête pour profiter des toilettes publiques et faire un petit tour… il ne faut pas 2min pour avoir 6 personnes qui viennent nous parler et admirer le vélo. Ca fait toujours plaisir, mais ça peut très vite être saoulant aussi… et par exemple là… c’est saoulant. Surtout quand ce sont des petits vieux qu’on ne comprend pas ou encore des familles de Maori bien Groseille…

On décide de se donner encore pendant 6km pour arriver à Bulls pour manger. Alors qu’on rentre dans l’agglomération dédiée aux vaches et taureaux, un cyclotouriste nous rattrape! On échange quelques mots pour décider d’aller acheter le pique-nique ensemble et de manger sous l’auvent de la gare des bus (où de nouveau pas moyen d’avoir la paix en étant constamment accostés… c’est l’heure de table messieurs dames!).

Max est Allemand, a 24 ans, les cheveux longs, et est là pour profiter des deux îles à vélo pendant 6 mois ! Ca lui permet de faire des sacrés zigzags et de voir énormément de choses. Super sympathique, et en pleine réflexion personnelle : programmeur informatique, il compte en rentrant changer complètement en reprenant 7 années d’étude en psychologie…

Il est 13h30 et on décide de rouler ensemble cette aprem, ayant le même objectif de fin de journée. Mais voilà qu’il commence à dracher… on attend une demi-heure en plus… et bien il drache toujours… aller hop on démarre.

On roulera durant 3h sous la drache sans s’arrêter. Mais le fait d’être à 3 nous met de bonne humeur et on fait des séquences GoPro du folklore avec Max. Malgré le mauvais temps et la brume, on ‘profite’ d’un paysage beaucoup plus vallonné, tout comme la route qui le traverse.

17h, arrivée à Whanganui après 100km. Val drague Max dehors pendant que je rentre dans l’I-Site demander des infos sur les auberges. Le gars, bien sympathique, a du vernis sur les ongles et une queue de cheval. L’intonation de sa voix appuie ma subjective conclusion. Il me renseigne l’auberge la moins chère, on redémarre.

42B Campbell Street, un ancien collège transformé en auberge backpackers. Le chef, Matt, nous accueille super bien. Il a une chambre de trois, prix raisonnable, on est gelés, on prend ! On découvre la chambre… cosy, ça devait être le placard à balais du concierge du collège… mais on y sera très bien! Alors que Max s’apprête à prendre une bonne douche, on prend notre courage à deux mains et on ressort avec Val directement pour aller au New World à 10min à pieds.

On reviendra encore plus trempés et congelés (il faisait plus froid au milieu des frigos du magasin que dehors), mais avec de quoi se faire des tops pâtes spirelis sauce orange et hachis, avec une montagne de fromage! Après douches bouillantes, on cuisine dans l’agréable cuisine commune, et on soupe à nous trois en faisant encore plus connaissance. Val sort son dessert surprise : 3 énormes muffins (c’était une boite de 4 mais on a mangé le premier en sortant du supermarché…).

 

On est claqués, bien vite au dodo !

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Bien bossé même sous la drache, et une top rencontre, Max !

Pensée négative : Les paysages monotones et le trafic du matin (oui quand il a commencé à dracher, le trafic a disparu…)

Anecdote : Alors qu’on cuisine, deux Françaises, une Japonaise et une Tchèque parlent entre elles au milieu de la cuisine. L’accent des Françaises essayant de parler Anglais est insupportable… j’en arrive presque à rater ma sauce ! Puis une pensée me bloque… je m’avance vers Max et lui demande à l’oreille : « Ai-je cet accent français quand je parle? ». Il se marre et me répond : « Oui »… Heureusement j’ai pu noyer mon chagrin dans deux énormes assiettes de pâtes !

Lundi 04 janvier 2016 – J61

20h12,
Chez Glennys & Mark, Eltham.

Distance parcourue : 113,40km                                                                              
Vitesse moyenne : 17,62km                                                                    
Vitesse maximum : 76,34km                                                                   
Temps sur le vélo : 6h26min
Dénivelé positif : 1134m
Altitude maximum : 253m

 

Vers 8h15, on se lève et on déjeune en compagnie de Max : toasts à la confiture avec un petit thé. On est alors parés vers 9h30 après avoir fait nos adieux à Max et aux propriétaires de l’auberge bien chouettes ! On démarre la journée sous un ciel bien nuageux et beaucoup de vent mais en notre faveur cette fois-ci ! En quittant Whanganui, la route est plus calme que les jours précédents et les collines s’enchaînent. On se sent moins oppressés sur la route et les collines sont de plus en plus désertes ! On fait une petite pause à 11h pour reprendre des forces en pleine montée mais la vue en vaut la peine : collines de blés et d’herbes avec quelques moutons et vaches et un ciel mitigé. On rencontre de nouvelles espèces d’arbres et d’oiseaux et on en oublie quasi le dénivelé !

A 12h30 et après 48 km, on est à Waverley et on se pause devant une épicerie pour le lunch : des bonnes pies et des ‘sausage roll’ moins bonnes. On rencontre un motard venu d’Allemagne et des Maoris intrigués par le vélo. Ils sont sympas mais le vent est vraiment froid et on redémarre vite ! Les paysages sont de plus en plus naturels et on roule jusqu’à Hawera. De plus, la silhouette de notre premier objectif sur cette île, le mont Taranaki, se dévoile petit à petit !

Il est vraiment isolé sur la côte ouest et ses alentours semblent être au niveau de la mer. On est bien aujourd’hui sur le vélo alors on décide de poursuivre après quelques biscuits mangés devant une station essence tenue par le sosie de François Damiens, vers ce volcan intriguant! Malgré son apparence, les champs plats se transforment vite en petites collines et on sent de plus en plus la fatigue. On arrive après 113km à Eltham, un petit village et on cherche un endroit où se poser… Pas de camping mais de nombreuses maisons. Un premier habitant pas très d’accord, mais le second, Mark, semble bien partant pour nous accueillir ! Sa compagne, Glennys, est très heureuse de nous recevoir et nous montre directement les commodités. Ils sont trop attentionnés… pendant qu’on monte la tente, ils apportent un apéro et nous invitent à souper avec eux ! Après une bonne douche chaude, on se joint au souper avec également Jeremy et Sarah (enfant et femme) : un mix de viande hachée avec légumes, patates et pain avec fromage suivi d’une glace avec fruits, un délice ! Glennys travaille dans une agence de voyage et nous donne de bons conseils pour le reste de l’aventure. Mark est passionné par notre voyage et regarde le tracé dans des atlas. On passe une top soirée et Mark nous emmène à un point de vue pour voir le Mont Taranaki au coucher du soleil. On est aux anges ! On se repose alors devant la télé avec eux avec chocolats et thé… Bref, on aime trop cette journée !

 

Un grand merci à nos hôtes pour cet incroyable accueil,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Top journée avec tops paysages sans pluie, top forme et surtout top ‘after-cycle’ avec des hôtes trop tops !

Pensée négative : On a peut être exagéré sur les quantités pour le souper : ce n’est pas comme cela qu’on va réussir à maigrir mais c’était trop bon !

Anecdote : Les Kiwis sont un peu énervés pour leur éventuel futur drapeau : toute cette histoire a un coût de 26 millions de dollars sans même savoir s’il va naître un jour… et la majorité est contre !

Mardi 05 janvier 2016 – J62

18h50,
Camphouse Refuge, North Egmont.

Distance parcourue : 54,08km                                                                
Vitesse moyenne : 13,58km                                                                    
Vitesse maximum : 53,96km                                                                   
Temps sur le vélo : 3h58min
Dénivelé positif : 927m
Altitude maximum : 966m

 

On se réveille sous la tente dans le jardin de Glennys et Marky. On discute beaucoup… en effet, ayant regardé la suite de l’aventure sur internet la veille au soir, on se rend compte que évidement, du côté du Tongariro National Park, tout ce qui est refuges et campsites est déjà pratiquement soldout pour les 4 prochaines semaines… On sort donc de la tente avec le pain, la confiture, et l’ordinateur pour entrer dans la maison.

Mark et Jeremy sont déjà partis bosser, la petite-fille regarde Dora à la téloche, et Glennys et sa belle-fille déjeunent. On n’a pas le temps de passer le couloir que Glennys est déjà debout toute excitée et nous prépare des œufs pochés sur toasts et du thé. Alors qu’on organise différemment la suite de l’aventure, qu’on réserve ce qu’il faut et qu’on envoie 2-3 mails, une nouvelle décision tombe : suite à la proposition de Glennys et Mark, nous décidons de laisser tout ce dont nous n’avons pas besoin pour l’ascension du Mt Taranaki chez eux, et nous ferons le détour pour revenir chez eux dans deux jours nous reposer, leurs préparer à souper et dormir dans la chambre d’amis pour réattaquer de plus belle le lendemain.

Avec tout cela on démarre vers 10h avec les encouragements de Glennys (oui elle a téléphoné à son boss à l’agence de voyage pour dire qu’elle recevait des gens et qu’elle serait plus tard…) et sous un ciel dégagé et un soleil qui tape pas mal.

Après 12km on arrive déjà à Stratford. On passe à l’I-Site pour obtenir quelques réponses à quelques questions touristiques, puis on fonce au New World pour faire les courses pique-nique et biscuits pour l’ascension.

On roule une bonne heure pour atteindre Inglewood. On se pose sur un banc public, il est 12h15, et nos sandwichs nous font les yeux doux! 45min de bonne pause pour repartir vers 13h.

3km après le village on tombe sur l’intersection qui nous mène vers le volcan et le centre d’informations et refuge accessibles par une route asphaltée de 16km, et se trouvant à 750m d’altitude plus haut. C’est parti pour deux bonnes heures de grimpe! Il fait chaud mais on est quand même bien protégés par les arbres qui entourent la route sinueuse. On boira presque 3L d’eau sur la montée avec 2 petites pauses quand même!

On arrive à moitié vainqueurs, à moitié morts au centre d’informations. On prend la clé du refuge réservé, et on papote avec le jeune homme du DOC passionné par le vélo. Vers 16h on est enfin posés dans le refuge et on découvre une belle petite surprise dans nos bagages : des petits chocolats… Merci Glennys! On prend une bonne douche chaude, étant les premiers à arriver (2 dames et 1 homme nous suivront). On lit au soleil, on profite des vues, et vers 18h on se prépare des bonnes nouilles.

 

Il est maintenant temps d’aller dormir, réveil à 5h demain pour l’ascension!

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Sacrée montée, mais bien fiers de l’avoir tuée et le refuge en valait la peine.

Pensée négative : Ce soleil abuse vraiment. Et les coups de soleil font vraiment mal. Et la crème solaire ça colle, puis ça coule avec la transpiration, et c’est chiant.

Anecdote : Mark nous a donné hier une vieille carte du Park National Egmont de 1974 en nous disant qu’il n’en avait plus besoin. Une fois qu’on l’a sortie devant les rangers du DOC, ils sont devenus fous comme des gosses. Ils n’avaient jamais vu une carte aussi vieille et étaient fans des anciens tracés… On la leurs a donnée qu’ils puissent l’accrocher au mur du centre… des enfants heureux (mais nous on peut se brosser pour avoir une ristourne sur le prix du refuge, même avec nos cartes du CAB…)

Mercredi 06 janvier 2016 – J63

17h40,
Camphouse Refuge, North Egmont.

Ascension du Mt Tarakani (2518m)
Distance parcourue : 17km                                                                                                                                     
Dénivelé positif : 1595m
Altitude maximum : 2518m

 

Le réveil sonne à 5h… Pas facile d’ouvrir les yeux après une nuit agitée par le chambard des animaux nocturnes sur le toit du refuge ! Néanmoins, à 6h, on est parés pour la marche! De plus, pas un nuage à l’horizon, ça nous motive bien ! Le début du ‘track summit’ consiste à rejoindre un autre refuge. On prend le chemin recommandé par le DOC et on fait 2-3 montagnes russes dans la forêt sur un chemin semi-carrossable. Le chemin en lui-même n’a rien d’extraordinaire mais les paysages avec la lumière du lever de soleil sont déjà impressionnants ! On arrive au refuge à 7h15 et à 1400 mètres d’altitude et on en profite pour faire un petit ravitaillement : eau – pomme – fruits secs.

La seconde partie est en dehors de la forêt : le début est d’un niveau convenable pour ma part: petits sentiers avec gros rochers avant d’atteindre une flopée d’escaliers. Pour Pif, il trouve ces escaliers grossiers et se demande pourquoi ils disent que c’est un niveau assez difficile… Mais la suite est de plus en plus raide et on enchaine avec des montées de graviers et de sables. Mark et Jeremy nous avaient prévenus : 2 pas vers le sommet, puis 1 pas en arrière car ça glisse. Le pire, c’est qu’ils ont raison ! Plus on monte, plus on transpire mais le vent est là pour nous rafraichir… A 1900 mètres d’altitude, on se retrouve parmi de gros rochers à escalader. Entre randonneurs, on s’encourage! Bref, pour la suite et fin, on sera d’accord sur les qualificatifs : ce n’est pas spécialement technique mais c’est sportif ! Il nous faudra encore une petite pause à 2300 mètres d’altitude. On a du mal à y croire, mais, après l’ascension des derniers rochers, on est au niveau du cratère ! On est émerveillés par la splendeur de l’endroit : le cratère est enneigé et son pourtour est en rochers avec 2 sommets qui rivalisent. On a une vue incroyable depuis ce volcan ‘isolé’ du reste de l’île et quelques nuages viennent animer le panorama. On remet gants et manteau pour atteindre notre objectif. Malgré la neige, on avance sans crampons : il n’y a plus trop de glace et on prend les traces des randonneurs précédents pour atteindre notre premier sommet à 2518 mètres d’altitude en amoureux ! Il n’est que 10h et on prend notre lunch à l’abri du vent sur ce sommet… Sandwichs pastrami-fromage… On n’est pas biens ?

Vers 11h, on décide de redescendre en se disant qu’on a bien fait de se lever tôt : les marcheurs sont de plus en plus présents aux abords du cratère alors que les nuages masquent de plus en plus la visibilité! Pif descend de celui-ci en ‘cuculuge’ et moi en glissant sur mes pieds. Arrivés au cratère, c’est parti pour la ‘désescalade’ ! Et c’est là qu’on se rencontre comme c’est abrupt et bien plus facile à grimper que de descendre… Micro-pause après tous ses rochers pour entamer la descente aux enfers pour ma part… Sur les versants couverts de sable et de graviers, Pif glisse quasi comme à skis en faisant de gros nuages de poussières derrières ces chaussures de marches. Pour ma part, je me concentre à descendre le sentier, pas trop à l’aise, sans trop glisser. 10 mètres avant la fin de cette zone, je tombe bêtement avec comme conséquence un pouce un peu amoché et une douleur à la cheville gauche… J’ai la haine ! On se pause alors 30 minutes ce qui est plus que nécessaire !

Vers 14h, on arrive au refuge de 1400 mètres et on décide de prendre un chemin alternatif. On sera alors sur un petit sentier à flanc du volcan très plaisant mais qui nous fera faire un sacré détour malheureusement pour ma cheville ! On arrive alors à notre refuge vers 16h, exténués, et on se rue sous une douche chaude. On se pause alors un peu en regardant les vidéos de la journée puis on enchaîne avec les bonnes nouilles !

 

Au vu de la grosse journée, on ne va pas tarder à s’endormir !

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Premier sommet de l’Aventure en Amoureux : belles vues et belle ascension !

Pensée négative : La descente dans ces foutus gravillons…

Anecdote : Au refuge, un couple d’Allemands est présent. Pif tente de communiquer avec eux pendant que j’écris l’article mais c’est un dialogue de sourds… Pif  plonge alors les nouilles dans l’eau chaude et l’Allemande quitte en râlant la cuisine en abandonnant 2 assiettes au passage : on se demande si elle n’avait pas préparé à souper pour nous… Oups !

Jeudi 07 janvier 2016 – J64

21h56,
Dans le salon de Glennys et Mark, Eltham.

Distance parcourue : 53,33km                                                                
Vitesse moyenne : 23,70km                                                                    
Vitesse maximum : 60,29km                                                                   
Temps sur le vélo : 2h14min
Dénivelé positif : 199m
Altitude maximum : 966m

 

Nuit plutôt calme malgré les cauchemars répétitifs qui me donnent l’impression de me réveiller encore plus crevé qu’avant d’aller dormir. On regarde par la fenêtre et il pleuvine alors que les alentours sont déjà bien trempés. On ne s’est même pas rendus compte qu’il avait plus la nuit. On déjeune rapidement, on prépare le vélo, et on se rend au centre d’informations pour rendre la clé de notre dortoir. De nouveau les dames du DOC, pas méchantes mais pas très utiles non plus, nous énervent et ne répondent pas à nos questions. Énervés, on récupère la carte de Mark de 1974 car on trouve qu’on la leurs a léguée trop facilement… mais merde.

On est dans la brume mais il ne pleut plus. Et on commence la descente de 17km vers la vallée et la grand-route. Malgré le fait qu’on est derrière un petit camion pendant les 6,5 premiers km dans les arbres et qu’on doit tout le temps freiner (si si), ça fait trop du bien de descendre en 11 minutes ce qu’on a monté avant-hier en 1h15!

Arrivés à la grand-route, il fait crevant de chaud… du moins très lourd. On fait alors les 24km jusque Stratford sans panache, reprenant donc la même route sans grand intérêt. On passe vite au New World acheter ce qu’il faut pour le diner et le souper. On tue les 11km de faux-plat descendant qui nous séparent de Eltham. Il est midi et on arrive au centre du village où l’on va retrouver Glennys à son agence de voyage. Elle nous présente à ses deux collègues avant de prendre sa pause midi et de nous ramener à la maison. On dine ensemble une bonne grande Mince Pie Familial Size puis elle retourne bosser.

On passera alors l’après-midi seuls. Douches, lessive, et préparation plus approfondie de l’Asie du sud-est. On commence également à cuisiner le repas de ce soir : énorme lasagne et fondants au chocolat avec cœur chocolat blanc.

Glennys rentre et on prend l’apéro en attendant que Mark rentre. 20h30, on passe à table à nous 4. Glennys commence à nous prendre en photos pendant qu’on sert les assiettes avec son Ipad. Alors qu’on mange, elle nous montre qu’elle les a mises sur Facebook tout comme les photos qu’elle a fait l’avant-veille de nous avec le tandem. Et là c’est énorme : Madame a énormément de contacts à travers l’île. Les photos ont plein de ‘Like’, et de nombreux commentaires. Certains venant du sud de l’île : « On les a vu sur la route, on les a croisés à Wellington sur leur incroyable vélo, … ». Et d’autres venant du nord : « Donne leurs notre adresse qu’ils passent chez nous, on veut les adopter qu’ils nous fassent à manger, … ». C’est juste génial. Glennys commence à réponde à tout le monde et nous trouve des futurs hôtes sur l’ensemble de notre trajet jusque Auckland !

Aujourd’hui ils nous proposent de dormir dans la chambre d’amis, et ils veulent qu’on reste demain pour se reposer vu la tempête annoncée… on verra mais ce n’est pas tomber dans les oreilles de deux sourds…

 

Val & Pif

 

Pensée positive : On est vraiment bien avec Glennys et Mark !

Pensée négative : Route en sens inverse pas terrible.

Anecdote : A part dans les très grandes villes, les casernes de pompiers des petites entités se composent de volontaires. Mark fait partie des 25 volontaires d’Eltham. Il nous explique comment se passe les interventions. La nuit dernière par exemple il n’a presque pas dormi à cause d’un début d’incendie dans le village. Mais le matin, il réenfile sa blouse de plombier!

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