
Dimanche 03 avril 2016 – J151
21h52,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Après avoir passé une mauvaise nuit sur un matelas trop dur sur le sol, je me lève de pas très bonne humeur. On reste dans cette ville pour quelques jours et j’avoue que cette guesthouse ne me comble pas de joie ! Petit déjeuner en terrasse et la décision tombe : on part faire un petit tour à la recherche d’un logement plus sympa ! Avec Doudou, on sillonne les ruelles bien calmes de l’ancienne ville. Visiblement, le dimanche, c’est jour du seigneur pour les bouddhistes aussi ! Après quelques tentatives, on tombe sur une guesthouse qui nous enchante. Légèrement plus cher mais avec un accueil super agréable… On fait alors connaissance avec Paul (Ecossais), sa femme, Hai (Thailandaise), son neveu et leur petite fille de 4 ans. Ils ont ouvert cette guesthouse il y a 3 semaines et ça se voit ! Tout semble bien rafraichi et c’est bien propre ! On fait le transfert de notre ancienne à nouvelle guesthouse et très vite, les sujets de discussions fusent. Comme c’est agréable d’être accueillis ainsi !
On poursuit notre matinée par une visite plus culturelle de l’ancienne ville : on fait le tour des temples-phares mais qui sont remplis de touristes… Ils sont beaux mais ils n’ont rien de plus que ceux que l’on aperçoit dans les villages… Prochaine fois, on en fera le détour ! Pour midi, on s’arrête dans une petite cantine pour prendre une soupe ‘Kao Soy’, soupe de nouilles au curry et coco… On ne s’en lasse pas ! Par contre, nos palais ne s’habituent pas encore au coté piquant et on calmera nos bouches en feu par un bon jus de fruit et un mango sticky rice!
Vu la chaleur début d’aprem, je me repose et Pif continue ses recherches sur les alentours de la ville. 15h, on part faire un tour en espérant avoir plus de renseignements sur la location de matériel d’escalade et les trekkings dans la région. On parcourt une dizaine de kilomètres dans cette énorme ville : elle a plus d’1,5 millions d’habitants ! A l’office du tourisme, on est reçu par 7 personnes avec un grand sourire. Ils ont l’air super heureux de nous avoir aidés bien que leurs sourires ne nous ont pas été d’une grande aide dans nos questions restées sans réponses ! On va dire que c’est l’intention qui compte…
Après nos diverses tentatives, on se rend vite compte que le matériel d’escalade est vraiment cher et qu’il est difficile d’avoir des renseignements pour de simples randonnées ! Pour oublier cela, on ramène Doudou à l’auberge et on se promène à travers le ‘Sunday Market’… Marché juste incroyable ! La population est mixte : des locaux comme des touristes et c’est juste bondé ! Sérieusement, heureusement que l’on voyage à vélo… qu’est ce que j’aurais déjà craqué pour tous ces souvenirs ! Mais bon, en termes de craquage, on y trouve toujours notre compte... Ben oui, les échoppes de nourritures sont omniprésentes et tellement pas chères ! Pif a la médaille d’or, je ne l’avais plus vu manger comme cela depuis longtemps ! J’ai résisté un peu plus que lui mais c’est difficile de ne pas craquer dans ce genre d’endroits ! Mini-pancakes à la coco, Dim Sum, rouleau de printemps, tartines grillées de mais, saucisses, smoothies,… y’en a pour tous les gouts ! D’autres sens se réveillent : pas mal de musiciens (mais la plupart aveugles) sont là pour faire partager leurs talents au milieu des rues. A la fin de certaines artères de ce marché, des scènes sont présentes avec des spectacles de pyrotechnie, ou de dames qui dansent de manière douce et élégante avec de longs ongles. Notre spectacle préféré reste celui de petites filles qui dansent avec une chanteuse de 8 ans avec une voix et une assurance incroyables ! Puis sinon, sérieux, ce marché est GIGANTESQUE ! La batte, c’est de la gnognotte à côté de cet endroit ! On a quand même réussi à se perdre alors qu’on pensait bien connaître la vieille ville (carré entouré de canaux)… Et il n’y avait pas de téléphone pour nous remettre sur le bon chemin ! Ce marché suivi de cette balade digestive nous prend quand même 4 heures !
De retour à la guesthouse, nos hôtes nous comblent de petites intentions qui font toujours bien plaisir : des verres d’eau remplis de glaçons (il fait 30°c la nuit, 40°c à midi) et de la crème pour apaiser les piqures d’insectes… On se sent bien ici !
Une bonne nuit de digestion nous attend,
Val & Pif
Pensée positive : Le Sunday Market est juste incroyable !
Pensée négative : Pas moyen de trouver un avocat sur ce marché…
Anecdote : Dans les rues, il y a des distributeurs d’eau potable pour remplir à nouveau nos bouteilles : 1 bath = 2 litres, soit 2,5 cents ! Bien pratique !
Lundi 04 avril 2016 – J152
20h57,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Monk's Trail (Doi Suthep-Pui National Park)
Distance parcourue : 21km
Dénivelé positif : 1002m
Altitude maximum : 1080m
On déjeune dans notre chambre vers 7h après une nuit remplie de rêves bizarres. On déguste les pâtisseries achetées la veille sur le marché : 2 pièces style ‘baiser de Malmedy’, et un fondant au chocolat… à tomber par terre! 7h30 on est sur Doudou et c’est parti pour 8km de vélo à l’ouest de la vieille ville. On remonte la Suthep Rd jusqu’à un embranchement caché qui nous fait passer devant l’entrée secondaire du zoo de la ville. On arrive alors au début d’un sentier qu’on a découvert sur des blogs (ici malheureusement et comme toujours, impossible d’avoir la moindre info, la moindre carte de parc national, … ‘Prenez un tour operateur avec un guide si vous voulez trekker…’). Alors qu’on attache Doudou, un joggeur arrive tout transpirant pour récupérer son vélo. On discute 2min avec cet expat’ qui vit ici et… travaille sur Youtube…
Notre petit trek du jour commence et est très rapidement envoutant. Nous prenons les sentiers empruntés par les moines qui partent en pèlerinage et en méditation dans le petit temple de Wat Pha Lat. On en croisera d’ailleurs 2 sur le chemin. Le sentier est ‘balisé’ par des morceaux de toges oranges noués aux arbres. On quitte vite l’ambiance de la ville pour se retrouver en pleine nature.
On arrive après 35min de montée au niveau du temple Wat Pha Lat. Quelques moines, quelques chiens bruyants, mais pas un touriste. On profite de l’endroit et des vues avant de continuer à monter. Le trail nous fait traverser la grande route déjà pleine de trafic qui monte jusqu’au sommet de la montagne en passant par ses points touristiques. Du coup énormément de cars, de songthaew (pick-up converti en taxi rouge pouvant embarquer jusqu’à 10 personnes) et de scooters nous passent sous le nez. On continue à monter une pente bien raide sous un soleil de plomb. Vu l’état de mon short détrempé avec le poids du sac à dos, j’aurais peut-être dû mettre mon maillot.
On arrive bientôt à 1000m d’altitude et on remonte un village de pilotis à flanc de montagne pour finalement arriver par la porte des artistes au grand temple Wat Phrathat Doi Suthep. Tout de suite moins sexy… des cars et des cars de touristes dans tous les sens. On profite néanmoins de l’endroit qui est magnifique pendant un bon 40min. Statues en or, bâtiments, moines qui bénissent des visiteurs qui leur offrent full bouffe. On reste également longtemps à contempler la stupa qui surplombe l’ensemble de l’édifice. Des visiteurs tournent en rond (ou plutôt en carré) autour de l’édifice en priant. On prend bien le temps de profiter du lieu avant de redescendre les 300m qui nous amènent à l’énorme parking… et à l’entrée payante héhé…
Là on prend sur le côté une petite montée qui nous mène à un escalier qui nous mène dans la forêt et vers la suite de notre trek. On arrive vite à un belvédère qui sera le sommet de notre journée en termes d’altitude. De là malheureusement le voile habituel nous empêche de voir correctement la vallée, mais on se rend quand même bien compte de ce qu’on a monté. On prend alors un petit sentier qui longera pendant 3km un versant. A l’entrée un écriteau ‘Not entry without a guide’… business business. On se retrouvera au milieu d’une jungle, seuls, pendant des heures. Les décors sont juste dingues. Les arbres majestueux, les oiseaux nombreux et bruyants (dont un nouveau, avec deux petites plumes le long de deux tiges au bout de la queue), et les papillons royaux. On est trop bien dans ce petit coin de paradis!
On arrivera vers 13h à une petite cascade (un pipi, mais bon c’est la saison sèche…) où on profitera de notre pique-nique…Ha que ça fait du bien de pouvoir se poser avec ce qu’on a acheté la veille sur le marché! Salade verte, pomme, carotte, pain, maïs grillé, petits soufflés au coco, que du bonheur. On continue ensuite notre descente pour arriver à une deuxième petite cascade où l’on assiste à un spectacle de papillons, et ensuite à un parking vide, avec route asphaltée. On suivra malheureusement cette dernière pendant 1,5km avant de retomber sur la grande route serpentant que l’on retraversera dans l’autre sens.
On continue à longer les rochers qui bordent le cours d’eau pratiquement asséché. Néanmoins par endroits des locaux arrivent à se baigner dans l’eau stagnante. Après avoir discuté avec un deuxième Expat’ en train de faire du block sur un gros dévers et avoir profité d’une belle vue sur la ville, on arrive enfin au même niveau qu’au départ, mais de l’autre côté du campus universitaire et du zoo. On se renseigne, le zoo ferme dans pas longtemps, il faudra traverser le campus.
On est crevés, mais c’est quand même bien plaisant. Plein d’étudiants partout et en chemise ou chemisier blanc. Des petits bus mauves électriques pour transporter les étudiants d’un endroit à un autre, on se ballade au milieu des nombreuses facultés. En plein milieu du bazar, un gros joufflu nous accoste avec son soda et nous propose de nous déposer avec sa petite voiture où on veut. On accepte et dans la voiture on se prend quelques fou-rires car les échanges ne sont pas faciles avec son anglais… Mais maintenant on sait que Sirapop a 24 ans et est en fac’ d’économie. Il avait le temps alors il trouvait ça cool de nous ramener jusqu’à notre vélo 2km plus loin…
Après avoir remercié notre nouvel ami (avec demande sur Facebook en direct live de sa part), on reprend Doudou pour slalomer dans les bouchons du soir jusqu’à la vieille ville où l’on fait un premier arrêt pour un banana et un lemon shakes bien mérités! De retour à l’auberge, pas le temps de se poser : je me retrouve à faire un tour avec le neveu sur Doudou, puis avec Paul le tenancier. On apprécie vraiment bien cette petite famille.
Douches et puis direction souper après avoir loué une moto pour l’activité du lendemain. On passe devant une boulangerie qui fait des paquets de 5 gros cookies au chocolat qui n’ont pas l’air mauvais… on prend. On se pose chez une mama qui propose des plats thaïs pour des cacahuètes et qui a deux tables. Un délice et copieux en plus ! On partage nos cookies avec notre mamy tout sourire qui savoure son sucré à nos côtés.
Sur le retour, on craque pour un mango shake avant d’aller se poser pour un repos bien mérité,
Pif & Val
Pensée positive : Trek au top, la jungle à quelques kilomètres de la ville. Sans touristes, tout ça rien que pour nous!
Pensée négative : Le pain du pique-nique était un peu caoutchouteux…
Anecdote : Au Cambodge pas un gros, au Laos 2-3, en Thaïlande… ça bouffe plutôt pas mal…, il y a des obèses partout…!
Mardi 05 avril 2016 – J153
22h07,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Doi Chiang Dao Ascension (2220m)
Distance parcourue : 15,5km
Dénivelé positif : 1200m
Altitude maximum : 2220m
A 7h me voilà sur ma moto. Je quitte Chiang Mai pour le nord, direction Chiang Dao par la route 107. Je roule une petite heure pour accomplir les 75km qui me sépare de Chiang Dao sur une autoroute avec un trafic fluide. Juste un petit arrêt à un 7eleven pour acheter eau et un petit Ovaltine. Une fois à Chiang Dao, je peux apercevoir à l’ouest mon objectif de ce matin, le troisième sommet du pays. Je prends alors une petite route de montagne bien raide pour monter jusqu’à 1100m de dénivelé. Il n’y a personne, et ce sera évidement comme cela pour tout mon parcours. Une fois sur place déjà méga frustration : des panneaux avec de beaux graphiques, un beau schéma, une carte, … et à part cela il n’y a pas moyen de trekker sans guide… connards!
J’emprunte un sentier méga propre et bien tracé. Le dépaysement est méga rapide et bien vite je me retrouve dans une ambiance montagne. Les photos parlent d’elles-mêmes, j’ai droit à des vues à couper le souffle, autant à la montée, au sommet et à la descente. Je mettrai 2h pour monter et 1h30 pour descendre.
Je reprends ma moto et fais le chemin inverse pour arriver vers 14h à Chiang Mai. Au niveau de l’entrée de la vieille ville, un barrage de flics. Ils m’arrêtent. L’un d’eux s’occupe de moi. ‘Licence internationale svp’. Je ne l’ai pas elle est à l’agence de location de motos avec mon passeport (vrai pour le passeport faux pour la licence que je n’ai pas du tout). ‘Ok ça fera 500 bhats’. Je ne les ai pas. ‘200 bhats alors’. Ben je ne les ai pas non plus. ‘Ok tant pis circulez’… Sacré agent!
De retour à l’auberge, j’ai à peine le temps de commander un bon mango sticky rice que madame arrive…
Pif
6h, Pif se lève pour son sommet en solo ! De mon côté, aujourd’hui, c’est relaaaaax, faut pas pousser bobone dans les orties après la marche d’hier ! Je reste au lit jusque 9h puis je m’active en ‘douceur’ ! Je déambule dans les rues pour compléter notre trousse de toilette et pharmacie… L’avantage de ce pays, c’est qu’on trouve quasi tout ce que l’on veut… Et même des tampons, me voilà libérée ! En plus, Pif sera aux anges : 1 paquet acheté = 1 paquet gratuit ! Pour continuer sur ma journée pénard et féminine, Je me faufile dans les ruelles plus calmes, loin du trafic et je tombe sur ‘green bamboo’ je craque, je prends rendez-vous pour un massage ! Ici, il y en a à tous les coins de rue (et même dans la rue)… Mais cet endroit semble plus serein et sérieux !
Pour le midi, un riz-curry avec smoothie : savoureux ! Par contre, dans la rue, des connards d’occidentaux viennent me causer (pardonnez-moi l’insulte mais c’est vraiment le cas). Ici, ils sont tous en pleine crise de la cinquantaine avec une belle panse à bières. Je m’en prends plein la figure parce que je suis ‘Wallonne’ et que, comparé aux Flamands, on ne connait pas beaucoup de langues étrangères... Ce n’est pas faux mais ils sont mal placés pour me dire cela : Anglais de nationalité : ils ne semblent pas parler d’autres langues ! Je les envoie balader…
L’heure du massage a alors sonné et je n’ai aucune idée de comment cela va se passer ! Étant en Thaïlande, j’ai opté pour le massage Thaï bien que les dessins représentent une torture pour les personnes aussi peu souples que moi ! Je suis reçue dans un cadre apaisant : musique agréable, petit verre d’eau, bambou et tissu blanc partout… Avant de commencer, je dois remplir un formulaire médical : ça promet ! Je pars sur le massage à moyenne ‘pression’… Avant de passer à la salle ‘massage’, une dame me met en confiance et commence par un massage et gommage de pieds ! Je la plains, après 5 mois de vélo, ils sont loin d’être gracieux ! On part alors sur une heure de massage incroyable. Des moments sont moins agréables : quand elle fait craquer tous mes os ou quand elle pousse avec son coude sur des nœuds et d’autres sont juste apaisants ! Elle manipule mon corps avec une dextérité exemplaire ! Je me rends compte comme tous les nerfs de notre corps sont reliés… Elle se marre en mettant tout son corps sur mes cuisses pour les ‘ramolir’ vu comme elles sont dures. En fin de séance, elle fait faire des exercices à mon corps dont j’ignorais la possibilité au vu du peu de souplesse que j’ai ! Un sacré moment détente pour le même prix qu’un ticket de cinéma ! A refaire…
En rentrant vers l’auberge, il est 15h30 et je retrouve ces vieux porcs d’occidentaux en train de trainer avec des gamines d’ici mais de 14 ans… Le jeu de séduction est pathétique et c’est une bien triste réalité du pays ! A l’auberge, Pif est déjà là !
Fin d’après-midi, on se rend à l’est de la vieille ville pour déambuler dans le Night Bazar ! Un énorme marché du même type que le Sunday Market sauf qu’il est destiné aux touristes seulement… Cela ne nous empêche pas de passer une top fin de journée ! Un peu plus loin, on tombe sur un marché plutôt pour les autochtones, idéal pour nos craquages pour les jours à venir ! On soupe néanmoins sur le night bazar, dans un endroit ressemblant à un réfectoire avec pleins de bawettes sur le pourtour… Et en bonus, nous avons des spectacles de danses et de judos !
De retour, petits skypes avec les potes et Louisa avant de s’endormir… De nouvelles aventures nous attendent dès demain !
Val & Pif
Pensée positive : On adore les marchés ! Et Pif adore les sommets !
Pensée négative : Vraiment choquant de voir la catégorie d’occidentaux de 50 ans se ‘taper’ de jeunes thaïlandaises parfois mineures…
Anecdote : Dans ce pays, ils vendent de la nourriture pour les animaux ! Ce qui était inexistant au Laos et au Cambodge !

Mercredi 06 avril 2016 – J154
07/04, 20h27,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Doi Inthanon National Park Trek
Distance parcourue : 15km
Dénivelé positif : 1003m
Altitude maximum : 1457m
Aujourd’hui, on part à l’aventure. On a beau chercher dans tous les sens, impossible d’avoir des infos valables sur un éventuel trek dans le parc abritant le sommet du pays. Après un ptit déj de galettes de riz et de donuts sur le trottoir de l’auberge, nous voilà partis sac au dos. On sort de la vieille ville pour prendre un pick-up-taxi jaune qui nous mènera en 1h30 à Chom Thong, village au croisement entre la route 108 et la route 1009 qui monte vers le sommet Doi Inthanon. Arrivés là-bas, notre prochain objectif est d’atteindre en véhicule motorisé la cascade reculée Mae Ya. On abandonne rapidement l’idée du taxi vu le prix qu’ils nous demandent sur la place du village, et on commence à marcher sur la petite route de la cascade située 13km plus loin.
On se rendra bien vite compte que dans ce pays, le ‘stop’, c’est magique. En fait même pas besoin de lever le pouce, les voitures s’arrêtent de toute façon pour proposer de l’aide. Un premier 4x4 s’arrête donc et monsieur nous fait monter à l’intérieur du cockpit climatisé. Pas très bavard de part son anglais basique, mais super sympa et souriant. Alors qu’on voit se dessiner sur la route le premier check point tenu par l’armée pour faire payer le passage aux touristes, notre chauffeur ne s’arrête pas… premiers droits d’entrée économisés !
On arrive alors vers 11h30 aux magnifiques cascades qui valent le détour malgré la saison sèche. On a deux cartes : celle de maps.me, l’application gps sur Iphone, et une photo d’une carte touristique découverte dans les mains d’un chauffeur de taxi au village plus bas. Les deux montrent en pointillé un sentier qui est sensé relier la cascade à un autre point d’intérêt 25km plus loin, dans la direction du sommet (là on est à 600m d’altitude). Le sentier est introuvable, et on ne trouve qu’une route super étroite semi-carrossable qui monte sacrément fort, et ce après avoir marché un kilomètre en revenant sur nos pas.
A peine avons-nous entamé la montée qu’un vieux pick-up s’arrête dans notre dos. Le couple de la montagne nous propose de monter dans la benne… on a aucune idée d’où on va… c’est l’aventure… on monte! On profitera de notre lift royal pendant 5km jusqu’à un village paumé… on est déjà au cœur du parc. Là on est accueillis par une famille avec des physalis oranges à gogo. Ils sont adorables et on essaie péniblement de communiquer. Ils nous montrent alors la direction à prendre qui n’est autre que la suite du chemin semi-carrossable. Il fait canicule mais il faut bien avancer. Ce n’est pas un sentier mais ce n’est pas désagréable car il n’y a personne. Les quelques pick-ups et motos croisés s’arrêtent systématiquement pour communiquer avec nous… et parce qu’ils ne voient pas souvent deux connards essayer de faire un trek ici…
Plus on monte plus les paysages deviennent évidement sympas. On voit énormément de champs, de plantations, de serres. Les locaux qu’on croise nous replonge dans un monde reculé, loin du folklore et du confort de Chiang Mai. Quelques arrêts rapides pour boire de l’eau et manger notre pique-nique (tartines triangles au jambon et au thon du 7eleven), mais on avance bien.
A 15h30 on arrive exténué à un village inattendu (on apprendra plus tard qu’il s’agit d’un village de la tribu Hmong). Au cœur de celui-ci, une maison bawette avec plein de monde devant, et un frigo! On affone des litres d’eau froide et on partage nos fruits secs avec les gens. Il est temps, à l’aide d’un super croquis, de demander si on peut planter la tente quelque part dans le village. L’homme du magasin nous conduit alors dans une salle attenante à la petite école (vide ce sont les congés scolaires pour le nouvel an thaï) et nous ouvre les sanitaires rien que pour nous. Beaucoup trop cool. On prend alors du plaisir à sortir notre chez nous tout froissé depuis le temps. Même si on est à l’abri du ciel, on ne l’est pas des moustiques.
Après s’être posés, on va acheter un chip et un fanta pour moi à la bawette avant de descendre au cœur du village où se dressent un terrain de foot et un terrain de volley. A peine arrivés, je me retrouve sur le terrain de volley et Val sur le côté avec les jeunes supporters. On passera une grosse heure à jouer au volley avec les jeunes du village. On se marre super bien et vers 18h30, on demande si il y a moyen de manger quelque chose dans le village, histoire de pousser encore le partage même si on a notre réchaud. Le groupe de jeunes filles nous conduisent alors chez une dame qui fait une délicieuse noodles soupe pour 0,60€ ! On se régale entourés de nos nouveaux potes.
Mais 19h30 sonne, et tout le monde s’en va dormir. On sombrera extrêmement vite après cette belle journée bien remplie.
Qu’on est bien dans notre tente,
Pif & Val
Pensée positive : Journée avec plein d’imprévus et de surprises qui se termine par une top expérience dans un village hmong.
Pensée négative : Mais où sont les sentiers de treks…?
Anecdote : D’après Val, c’est l’équipe de volley de Pif qui a gagné… ce dernier a difficile d’y croire, ayant retrouvé ce bon vieux malaise qui l’envahit lorsqu’il tente un sport d’équipe avec une balle…





Jeudi 07 avril 2016 – J155
21h11,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Doi Inthanon National Park Trek
Distance parcourue : 10km
Dénivelé positif : 500m
Altitude maximum : 2568m
Réveil dans notre tente à 6h du matin… et un marché d’habits avec des gueulophones est déjà présent devant notre ‘logement’ ! On prend vite la route pour éviter les chaleurs de la mi-journée ! On fait à peine 100 mètres et hoplà, un pick-up s’arrête à notre hauteur insistant pour nous prendre… Allez, on accepte ! Ce jeune père est un ‘guide local’ et nous apprend pas mal de choses sur les 10 km qui nous séparent de la route principale. Il vit dans un village un peu plus loin au sein d’une nouvelle tribu (vivant du riz). Sa femme, elle, vit dans le village Hmong (leur business : les fleurs) où on a dormi. On en profite pour tenter de savoir où se trouve le second tronçon du chemin menant au sommet mais même lui n’en a aucune idée ! Par contre, il a un bon anglais et c’est vraiment sympa d’en connaître plus sur cette région ! Il nous pose pas mal de questions pertinentes sur notre voyage et puis il finit par nous dire : moi, j’aurais trop peur d’aller dans d’autres pays, j’aurais peur de me perdre dans les endroits que je ne connais pas… Venant d’un guide, on est un peu surpris ! Notre rencontre s’achève au village Khun Klang. On est ravis d’avoir opté pour ce moyen de transport : jusqu’ici, il s’agissait d’une route asphaltée sans grand intérêt !
On rejoint alors les cascades d’eau de Siribhume par un parc magnifique… Le royal garden contenant quelques chalets pour les vacances des autochtones. Tout est fleuri, sérieux, ils sont fortiches ici pour le soin qu’ils apportent aux aménagements extérieurs ! On passe un contrôle mais on passe sans-doute trop tôt pour le gardien et nous entrons donc gratuitement sur le domaine… Décidément ! Les cascades d’eau sont grandes et pas mal mais sans plus. On essaie alors de trouver le fameux chemin menant au sommet mais sans succès… En se renseignant à une bawette, on nous dit juste qu’il nous faut un guide local blablabla… Un peu déçus, on retourne vers la route principale avec comme objectif d’atteindre le sommet de manière traditionnelle pour ici : par véhicule motorisé ! Eh oui, le plus haut sommet de Thaïlande, le Doi Inthanon est accessible par une route asphaltée !
Très vite, on oublie notre déception grâce à la gentillesse des locaux : en 30 secondes, nous sommes dans la benne d’un pick-up ! Au check-point, les militaires ne nous loupent pas par contre : on paie un beau montant pour entrer dans le parc national du Doi Inthanon ! De là, nous sommes à nouveau piétons : notre chauffeur prend un autre chemin. Les militaires nous prétendent qu’il est interdit de marcher le long du large accotement et que nous devrions attendre à coté d’eux qu’un taxi passe… On les envoie peter gentiment, on marche 100 mètres et à nouveau, sans même lever le pouce, un super camion jaune s’arrête, conduit par un militaire ! On montera très doucement avec lui jusqu’au sommet à 2560 mètres d’altitude. Pas de vues… Juste un panneau indiquant l’altitude devant lequel il est possible de poser. Pif enrage intérieurement… Un peu plus bas, on fait une boucle familiale de 15 minutes sur des caillebotis pour ‘découvrir’ la forêt : sympa mais sans plus ! On redescend encore un peu le versant via un 4ème lift (à nouveau un pick-up) pour faire une boucle plus longue et plus au cœur de la nature, le ‘Kio Mae Pan’, ouf ! A l’entrée de cette boucle : on est reçus par 16 caméras de surveillance et une dizaine de guides ne parlant pas anglais… Pour faire cette boucle de 2 km et bien fléchée, il est interdit d’y aller sans un guide local payant, voilà voilà! On fait demi-tour - en râlant de ne pas voir le coté ‘nature et sauvage’ du parc national - et on marche jusqu’aux célèbres temples ‘Pra Ma Ha Tat’ érigés pour le couple royal qui n’y est venu qu’une seule fois ! Une petite entrée y est demandée, mais pour voir des bâtiments, c’est plus concevable ! On est loin du kitch strass et paillettes des autres temples thaïlandais… On est plutôt dans un style futuriste, le genre de bâtiments que l’on verrait bien dans le Capitole de Hunger Games ! Les abords sont magnifiquement fleuris ! En arrière-plan, les montagnes aux abords floutées… Y’a pire comme endroit ! Après un petit pique-nique dans ce parc, on repart sur notre 6ème lift de la journée : un pick-up fermé qui va sur Chiang Mai City ! Parfait… Après une centaine de kilomètres, on arrive aux portes de la ville où le pick-up nous dépose… 10 secondes plus tard, un bus local nous prend jusqu’au centre de la ville et ce pour quelques centimes ! Quelle synchronisation !
16h, on arrive à l’auberge et Pif va faire un petit coucou au barbier ! En 30 minutes, le voilà rajeuni de 10 ans ! Douches et puis on part dans le quartier prendre un smoothie avec du hummus en apéro … ça faisait un bail ! Pif rêve d’un burger et on trouve un petit resto avec des prix dérisoires (comme d’hab) ! Burger pour lui, salade pour elle : tous les 2 aux anges !
Une soirée plus calme nous attend : articles, photos, vidéo… Que ça nous prend du temps !
Val & Pif
Pensée positive : Journée en mode ‘stop’ marrante !
Pensée négative : Mais où sont les sentiers de treks…? bis
Anecdote : Le roi ‘Rama IX’ est un symbole très fort pour ce pays : il est OMNIprésent ! Il est en fonction depuis quasi 70 ans et est le plus vieux au monde !


Vendredi 08 avril 2016 – J156
22h44,
Banmhi Guesthouse, Chiang Mai.
Journée… à rien foutre !
Réveil lent et en sueur sous ce ciel lourd… lecture, internet, analyse map pour les prochains jours.
A midi on sort, on va dire bonjour à notre boulangère préférée, on achète un fruit shake, puis on mange occidental, salade pour elle, burger pour lui.
L’aprem, lecture, internet, sieste, et achat d’une petite robe pour madame… attention chaud.
Soir, rdv sur le Bazar Night. Soupe de nouilles dans la rue auprès d’une petite mama trop cool, deuxième plat de nouilles pour Pif et full sucreries dans la rue musulmane de la ville. Ca coute encore moins cher qu’ailleurs. Smoothies, glaces et gaufres pour digérer. Achat d’un nouveau t-shirt pour Pif auprès d’un artiste passionné de cyclisme (du coup il y a des vélos sur le t-shirt).
Retour auberge, affalage sur le lit, top journée bouffe avant le grand départ,
Pif & Val
Pensée positive : Du vrai repos ça fait du bien!
Pensée négative : Il fait fort orageux mais ça ne pète pas…
Anecdote : On a encore quelques contacts internet avec Rupert l’Autrichien grimpeur de Vang Vieng. Il nous a annoncé que après avoir passé la journée avec nous et le souper avec Angélique et Andréa, il a directement acheté un vélo arrivé au Vietnam et qu’il ne s’en sépare plus! Un cyclo-voyageur en plus !


