Mardi 29 mars 2016 – J146
30/03, 10h08,
Chez Nous Homestay, Chiang Rai.
Distance parcourue : 141,27km
Vitesse moyenne : 18,26km/h
Vitesse maximum : 57,09km/h
Temps sur le vélo : 07h44min
Dénivelé positif : 707m
Altitude maximum : 475m
Dernier réveil au Laos. Le ciel est plutôt morose. Après avoir salué Yann qui prend la route de la frontière avec un Tuk-Tuk et une paire de touristes, on déjeune tranquillement nos galettes de riz. 7h45 on démarre pour nos 10 derniers kilomètres avant la frontière. On longe le Mékong vers le sud pour arriver devant un énorme bâtiment blanc tout en longueur. Alors qu’on arrive, on tombe sur Yann… avec leurs tuk-tuks et bus, ils ne vont pas beaucoup plus vite que nous.
Passage de la douane de sortie sans difficulté, mais maintenant il faut passer au dessus du Mékong. Un énorme pont a été construit entre les deux postes frontières. Mais business oblige, il est interdit de le traverser à pied et à vélo. Il faut payer un ticket à un kiosk pour prendre un minibus (avec en l’occurrence vélo sur le toit) pour parcourir les 600m… ‘for your safety’… connards! Ca nous énerve, on le tente. On monte sur Doudou en ignorant le kiosk et on roule jusqu’au début du pont où un contrôle avec barrière a lieu. On se met dans la file entre 2 camions. On se dit déjà qu’on va devoir faire demi-tour… Et bien non, on arrive devant le comptoir et on a le temps de rien faire que la dame nous fait des grands signes de passer et soulève la barrière. On se retrouve sur le pont, c’est beaucoup trop cool, à nous la Thaïlande !
Après le pont la route forme un ‘8’. Et bien oui, ici, on recommence à rouler du côté gauche de la route! Mais bon, on a l’habitude après la Nouvelle-Zélande et les réflexes reviennent vite. Pas le temps de descendre du vélo que des touristes chinois commencent à se prendre en photos avec Doudou. On se sent déjà dans un autre monde. Ici même les douaniers nous lancent des grands sourires (sauf celui qui met le tampon, mais ça je crois qu’ils sont obligés tous de tirer la gueule dans chaque pays sinon ils sont virés). Beaucoup de campagnes publicitaires avec des petits bonhommes manga pour ne pas jeter des déchets dans la nature, pour protéger les animaux, … Le tampon est fait, nous voilà dans un nouveau pays !
Déjà beaucoup plus excitant en termes de choix ici : alors qu’on avait l’habitude de devoir suivre une route principale, en Thaïlande, comme l’indique notre carte, il y a 36 routes qui partent dans tous les sens pour rejoindre un même point, et souvent toutes asphaltées. Elles ont toutes un numéro à 4 chiffres, et ceux-ci sont bien indiqués à chaque carrefour par des flèches. Les bornes kilométriques (toute blanche sans ligne rouge) par contre sont uniquement écrites en thaï. Même si les noms de lieux sont écrits dans les deux langues sur notre carte, ce n’est pas évident…
On quitte donc rapidement la grand-route pour prendre plein de petites routes de ‘campagne’. On a un peu l’impression de se perdre sur les petites routes des Ardennes. Même si on en voit tous les jours depuis 2 mois, ici la beauté des temples et statues est un niveau au dessus, avec plein de couleurs et un sacré entretien. Par contre c’est extrêmement kitch. Partout les gens ont de beaux vtts, les maisons sont bien belles et on remarque directement les terrains privés par des barrières et murets comme chez nous. Des sourires en veux tu en voilà dans tous les sens, les gens sont trop agréables à notre passage. On le sent déjà bien ce pays. On voit nos premiers sacs poubelles qui attendent sagement le camion poubelle. Dans chaque village, les petites rues perpendiculaires (et souvent asphaltées) sont renseignées par un numéro indiqué sur un panneau des fois riche en couleurs. En fait chaque village déborde de couleurs dans tous les sens. Partout des genres de petits arrêts de bus avec bancs… extra pour une bonne pause biscuits ! Et dans chaque village… des cabines téléphoniques.
Vers 12h30, on a fait 63km, et on s’arrête à l’intersection de deux routes pour manger. Il y a une cantine sous auvent avec pas mal de locaux. Ca sent trop bon… meilleure soupe de nouilles jamais mangée! Au moment de payer, ca coute moins cher que partout ailleurs! On redémarre et 10km plus loin, alors qu’on prend des photos d’un temple, un groupe de thaïs attablés de l’autre côté de la rue nous appellent. On se retrouve à table, à picorer une deuxième fois avec eux. Ils sont géniaux et ne nous lâches pas. Ils nous font découvrir plein de nouvelles choses et nous offrent des fruits ‘tamarines’.
Tellement aux anges et bien dans ce petit monde loin des grandes routes, on se retrouve à un moment sur une route encore plus étroite. Val veut regarder le gps de son Iphone, je veux continuer à y croire avec la carte papier et mon instinct… 15km plus tard, il faut faire demi-tour… toujours écouter les femmes. Petit détour de 30km, mais au moins on en a eu plein les yeux en termes de paysages. Énormément de champs verdoyants, et le retour de nombreux et nouveaux oiseaux qu’on avait plus pu observer depuis longtemps. On arrivera alors fin de journée par la route nord à Chiang Rai. Le paradoxe est total : ces gens vivent pratiquement comme nous. Mêmes magasins, mêmes façons de s’habiller, même ‘niveau’ de vie. Mais la vie est à un prix dérisoire, et même les produits internationaux. Un coca coute deux fois moins cher qu’au Cambodge ou qu’au Laos. La nourriture, 3 fois meilleure, est deux fois moins chère…
On arrive en ville vers 18h30 après 140km, bien fatigués, et heureusement on trouve vite un petit guesthouse tout mimi. Tenu par un couple franco-thaï, monsieur nous fait découvrir leur établissement bourré de charme! On prend une bonne douche et on sort rapidement dans la rue. Ici une chaine de supermarché qu’on retrouve partout même à la campagne : le 7 Eleven. On y trouve plein de produits occidentaux, mais de nouveau à des prix… jamais vu ça. On va sur le Night Market, c’est super agréable parce qu’il y a autant de locaux que de touristes qui profitent de l’endroit et de la vie nocturne. Et on comprend vite qu’on est complètement dans la merde en termes de craquages… tout est tellement bon marché que ça en est grossier ! Après avoir imaginé refaire nos garde-robes demain, on se retrouve au centre du marché où il y a un petit concert. Et là, voilà ti pas qu’on aperçoit Yann, son amoureuse Amanda retrouvée le jour même, et une de ses amies, Margaux. On soupera avec eux, découvrant le plat typique Pat Thaï (nouilles cheveux d’ange avec sauce trop bonne) accompagné de plein de brochettes de viandes. Ici de vraies fraises, c’est parti pour les strawberry shake ! On goute également un plat de vers et sauterelles grillés… et bien c’est bon! A 9h on se dirige vers une grosse horloge qui fait office de rond point. Pendant 5 grosses minutes, elle change de couleurs sur une musique thaï et plein de mécanismes se mettent en place pour offrir un spectacle des plus kitch au monde… mais c’est quand même bien sympa.
Après un dernier petit tour sur le marché, on rentre doucement à la chambre profiter du meilleur internet depuis le Cambodge pour mettre le site à jour.
On est déjà amoureux de ce pays,
Pif & Val
Pensée positive : Plus de contacts avec les Thaïs en un jour qu’avec les Laotiens en un mois, … ce pays nous réserve de nombreuses surprises!
Pensée négative : Des fois sortir le gps iphone… c’est mieux…
Anecdote : En rentrant dans la ville, on tombe sur… un Makro !
Mercredi 30 mars 2016 – J147
21h08,
Chez Nous Homestay, Chiang Rai.
Premier réveil en Thaïlande en ouvrant l’œil à 8h, phénomène très rare mais tellement agréable ! On se prend alors des petites frayeurs technologiques : l’ordinateur ne s’allume plus puis c’est au tour de mon gsm ! Pendant 10 minutes, on se demande comment on va vivre sans ce matériel qui nous connecte tant au reste du monde et, tristement, cela nous parait inconcevable… Mais l’heure de la fin du site n’a pas encore sonnée ! De fait, les 2 appareils se rallument comme par magie, OUF ! Du coup, on s’empresse d’utiliser la bonne connexion internet, ça change du Laos !
9h30, on se ‘thaï’ et on entame notre petit tour dans la ville. Elle est loin d’être charmante mais on y retrouve des temples toujours aussi impressionnants et surtout… des marchés ! Pendant 2 heures, on déambule dans un marché local au centre de 2 îlots et le long des ruelles. Super agréable mais tellement local qu’il n’y a pas de fruit shake… On picore à quelques stands les marchandises : petits chaussons sucrés, croustillons pour Pif et pâte dans des feuilles de bananiers (genre de tamales d’Equateur) : on se régale ! Pif redécouvre le cacao et je trouve finalement un stand qui me fait un mix ‘légumes-fruits’… Un plein de vitamines !
A midi, on poursuit notre petit tour avec les temples mais la chaleur nous rattrape. Sous 39°c, on décide de rentrer à l’auberge en traversant la ville par d’autres ruelles. Vu notre copieux déjeuner, on fait l’impasse sur le dîner. Au programme : repos, bouquin et skype… Elle n’est pas belle la vie?
Fin d’après-midi, on sort de notre hibernation pour une soirée craquage ! En suivant les conseils de Nicolas le tenancier de ‘chez nous’, on se rend dans une cantine pour goûter LA soupe de Chiang Ray… Malheureusement, c’est fermé ! 50 mètres plus loin, devant la célèbre horloge peinte en ‘or’, on trouve notre 1er bonheur : la soupe curry-coco-poulet et un padthai… délicieux mais très vite le front de Pif perle et les nez chatouillent : c’est plus piquant dans ce pays ! On se faufile alors dans le Night Market. D’emblée, Pif part sur une portion de nouilles au porc… Mais c’est encore plus épicé ! Pour apaiser cela, pas le choix, une glace artisanale à la mangue et au coco s’impose : un régal ! On se promène alors pour des éventuels craquages vestimentaires mais on ne sortira qu’avec un polo pour Pif… Un 2ème t-shirt devenait nécessaire !
Pif clôt alors cette journée sur le spectacle de sons et lumières de l’horloge pendant que j’écris l’article de la journée.
Demain, c’est reparti !
Val & Pif
Pensée positive : La cuisine thaïlandaise est juste raffinée et délicieuse bien que parfois trop piquante !
Pensée négative : Notre polaroid ne fonctionne plus et il prend la moitié d’une sacoche pour rien !
Anecdote : Le bonjour est différent si il vient d’une femme : sawadee kha ou d’un homme : sawadee krap… Question de politesse !
Jeudi 31 mars 2016 – J148
19h06,
Chaiwarit Hotel, Wiang Pa Pao.
Distance parcourue : 91,90km
Vitesse moyenne : 18,30km/h
Vitesse maximum : 68,29km/h
Temps sur le vélo : 05h01min
Dénivelé positif : 486m
Altitude maximum : 598m
Réveil vers 7h15. On est bien barbouillés après s’être couchés relativement tard. Rituel sacoches et nous voilà en bas avec Nicolas, le tenancier du secteur, en train de manger nos galettes de riz avec du miel. Il s’occupe de cette charmante auberge avec sa compagne thaïe et leur petite fille. A 8h on est sur Doudou et on prend la direction de la sortie sud de la ville. On restera par obligation sur la route 1 pendant 20 gros kilomètres. Première fois depuis le début du voyage qu’on se retrouve sur une autoroute à 2 bandes avec une berne centrale (en l’occurrence un fossé avec des arbres).
Après 15km, petite pause pour contempler le temple Wat Rong Khun. Attraction des alentours, ce temple est entièrement blanc à l’extérieur. C’est plutôt moche, bourré de touristes, et de toute façon on nous refuse l’accès parce que Val est en cycliste… Il y a plein de statues bizarres partout. Ca n’a rien de religieux ni d’envoutant… on prend une photo de l’extérieur et on continue notre route.
Après la route 1 on bifurque sur la 118. Grande route avec malheureusement pas mal de trafic et pas beaucoup d’intérêt… On se réconforte dans les pouces et les sourires. Pour le moment les Thaïs adultes sont gagnants. Mais les enfants n’ont pas encore détrôné les petits Cambodgiens.
Vers 11h30 on arrive à Mae Suai. On s’arrête pour une bonne pause après 53km. On découvre le petit marché local. Une petite bawette vend comme des petites crêpes en forme de ravioli. On le tente… délicieux! Fourrées avec de la pâte au coco et maïs, oignons jeunes, … On se pose dans une belle cantine pour savourer du riz frit au porc et boire beaucoup, beaucoup d’eau!
On redémarre vers 12h40, sous une chaleur accablante, il fait un bon 40°C au soleil. La route offre 2-3 panos un peu plus sympa mais est surtout bien plus vallonnée. On prend notre temps avec beaucoup de pause réhydratation. On a le temps d’observer tout ce qui nous entoure et ça fait vraiment bizarre de voir un pays si développé à côté de ses voisins. On fait plus de liens avec la Nouvelle-Zélande qu’avec le Cambodge et le Laos en termes de confort de vie pour le moment!
On s’arrête pour goûter milieu d’aprem et on découvre le sticky rice mango. C’est super bon, morceaux de mangue avec du riz crémeux, un peu comme la tarte au riz (mais bon quand même rien avoir notre tarte reste bien au dessus de ceci).
16h, arrivée après 90km à Wiang Pa Pao et l’embranchement avec les Parcs Nationaux Si Lanna et Khun Chae. Même si c’est plus difficile, demain on quittera cette grande route un peu pénible pour attaquer un beau col au milieu des parcs.
Pas évident dans ce pays : comme pratiquement rien n’est écrit en anglais au bord des routes, impossible de repérer facilement un hébergement. A un moment cependant on tente notre chance dans une cours intérieure qui ressemble à un rassemblement de chambres… bingo! Un couple super gentil nous accueille et nous voilà dans une petite chambre pas chère. Douche et sieste posés avant de sortir pour manger à 18h. On tombe rapidement sur une petite place avec plein de bawettes. Un couple avec la banane propose une soupe de nouilles avec des gros raviolis farcis maison… à tomber par terre. Plus loin, une famille qui propose du sucré pour le dessert. Un beau supermarché pour acheter de l’eau et découvrir encore de nombreux produits jusqu’à 3 fois moins cher qu’au Laos… Bref une top soirée.
On est prêts à s’endormir au son de la colonie de souris qu’il y a dans le mur derrière la tête de lit…
Pif & Val
Pensée positive : Des sourires contagieux de la part des adultes tous les 100m. Par contre les enfants sont beaucoup moins présents sur la voie publique pour le moment…
Pensée négative : Grande route un peu pénible et sans grand intérêt.
Anecdote : Alors qu’on défait les sacoches de Doudou à l’auberge, un touriste américain arrive avec un vélo qu’il a loué à Chiang Mai. On discute deux minutes et il nous explique qu’il a croisé le matin, allant dans le même sens que nous, un couple de belges à vélo voyageant depuis 1 an et étant arrivés ici depuis la Belgique à coups de pédales… Espérons les croiser par la suite…!
Vendredi 01 avril 2016 – J149
20h14,
Pophrao Hotel, Phrao.
Distance parcourue : 61,82km
Vitesse moyenne : 12,53km/h
Vitesse maximum : 73,69km/h
Temps sur le vélo : 04h56min
Dénivelé positif : 1276m
Altitude maximum : 1313m
6h, Pif me réveille… Pour moi c’est trop tôt et je referme les yeux jusque 6h30 ! Sacoches, petit-déjeuner avec des galettes de riz soufflé et c’est parti pour une ascension d’un col aujourd’hui mesdames et messieurs ! 7h, on est sur la nationale mais seulement pour quelques kilomètres et heureusement. De fait, on bifurque très vite vers la droite, sur une ‘scenic road’ ! En prenant cette route, on rallonge le trajet jusque Chiang May de 40km et on se prend plus de dénivelés… Mais la route est bien plus calme et agréable, c’est déjà ça ! On croise pas mal de cyclistes thaïlandais et on s’échange des ‘pouces’ ! Après 8km, le plat se transforme en montée assez raide… Wow, ça réveille ! On pense être au début du col mais que neni, il s’agit de l’échauffement : on redescend tout ce que l’on vient de monter ! Trêve de plaisanterie, le début du col nous attend de pied ferme juste après… Il est encore très tôt, et pourtant, on sue déjà des gouttes : il fait déjà bien chaud et c’est bien pentu ! On prend notre temps et on apprécie les tronçons plus plats après ces montées abruptes. Dans l’effort, Pif insulte les insectes qui nous suivent à la trace… j’ai l’impression qu’il exagère jusqu’au bilan définitif de la journée : un triste record pour sa pomme, 3 piqures de guêpes !
Heureusement, les chauffeurs sont là pour nous remotiver ! Que de sourires et de pouces ! Une camionnette s’arrête même pour nous offrir à boire. On aurait bien accepté mais, il s’agit de redbul ! Les montagnes avec les villages perdus nous en offrent plein la vue, c’est juste top comme endroit ! Par contre, la grosse frustration de ce col, c’est les cuves consécutives où on perd 200 mètres d’altitudes en 2 minutes pour remonter cela en 30 minutes : oh comme j’aurais aimé vous dire que ceci est un poisson d’avril... Que du contraire ! A certains endroits, le vélo part en arrière malgré tous nos efforts… Tant pis, il faut pousser ! On se muscle un peu les bras ainsi… Sérieusement, ils avaient fumé la moquette pour faire des murs pires qu’en Nouvelle-Zélande? Même les motos n’ont pas facile à monter ! Avec la transpiration, on dirait que j’ai vomi sur mon t-shirt ! Quelle souffrance sportive ce col ! Heureusement qu’on y était préparés psychologiquement…
Vers midi, le vent nous refroidit en altitude… Après 30km d’ascension, nous arrivons enfin au sommet sans vraiment avoir de vues : snif snif ! On achète de l’eau fraiche avant d’entamer les 20 km de descente ! Après 5 kilomètres, on fait une micro-pause pour les freins de Doudou, ça chauffe ! Heureusement pour lui (mais moins pour nos jambes qui ont du mal à répondre), la descente est entrecoupée de petites cuves ! Le vent devient de plus en plus chaud et ce versant est beaucoup plus aride.
13h, on arrive dans un village juste avant Phrao : on s’arrête pour manger une bonne ‘noodle soup’ en bonne compagnie! Sérieux, c’est dingue comme le même plat est bien plus raffiné dans ce pays ! En guise de digestion, on pousse encore 3 km pour arriver à Phrao : on est loins du village en pleine montagne… Il s’agit d’une ville assez bien équipée ! 2 dames nous aident à trouver une Guesthouse via l’intermédiaire d’une prof d’anglais, juste adorables ! On fait alors demi-tour pour trouver ce fameux hébergement en dépassant sans se rendre compte les 6000 KM au compteur, ouhou ! Il s’agit de bungalows assez luxueux : avec frigo, distributeur de savon et shampoing, air-co etc,… C’est plus cher mais pas énormément : on craque et de toute façon on n’a pas vraiment d’autres choix ! Repos, vidéo en cours et lecture avant de se rendre sur le marché au centre ! On adore ça ! On y achète notre déjeuner et en-cas (bananitas pour Pif, carottes pour moi). Pour souper, on mange dans une cantine qui ne paie pas de mine mais qui fait des plats succulents ! Leurs nouilles sont faites maison et Pif commande la même chose que son voisin, le LakNaw, des nouilles dans une sauce style vol-au-vent… On est ravis de cet endroit et des échanges avec la serveuse qui tente de nous apprendre quelques mots-clés en Thaï !
Nos jambes sont claquées, au dodo !
Val & Pif
Pensée positive : Col passé dans la bonne humeur et c’est un nouveau record de dénivelés !
Pensée négative : Les insectes étaient pas très cools avec Pif !
Anecdote : Via des émissions télé, il est possible de suivre des leçons d’anglais et de français ici!
Samedi 02 avril 2016 – J150
21h22,
D.N. HOUSE, Chiang Mai.
Distance parcourue : 105,28km
Vitesse moyenne : 17,74km/h
Vitesse maximum : 63,54km/h
Temps sur le vélo : 05h56min
Dénivelé positif : 549m
Altitude maximum : 653m
Lever plus difficile aujourd’hui… du coup, après avoir gouté une nouvelle galette soufflée dont ne sait pas trop quoi, on est sur Doudou à 8h30. On quitte Phrao par la route 1001. Sensée être une scenic road, le trafic est quand même bien dense et les paysages ne sont pas tout le temps incroyables. Beaucoup de champs avec plein de parasols colorés pour protéger les travailleurs, et comme chaque jour, on voit de nombreux temples et statues toujours aussi impressionnants et beaux.
Mais la chaleur arrive vite, trop vite. Le vent est chaud, et est évidement de face. Pas mal de montagnes russes, et on n’a pas beaucoup de punch aujourd’hui, malgré une super pause bananes-carottes. Les forêts qui bordent par moments la route sont remplies d’arbres étonnant à l’écorce rouge et de grosses lianes s’agrippant à leurs voisins.
Vers midi, alors qu’on sort du petit col de la journée sans âme qui vive, on tombe sur un rassemblement de petites bawettes et une petite cantine. On achète pour l’apéro des croquetas de patate douce pour enchainer sur une bonne soupe de nouilles. Les locaux toujours aussi gentils et souriants.
L’après-midi sera encore plus accablante. On avance péniblement sous la chaleur, avec de nombreuses pauses pour se désaltérer. Et plus on s’approche de la ville, plus le trafic devient important et la route moche. Une longue ligne droite sur 15km, sur laquelle apparaissent petit à petit les fastfoods américains, les malls, les grosses chaines, … on arrive dans la deuxième plus grosse ville du pays en somme. On passe un cours d’eau et un canal pour entrer dans la vieille ville où l’on trouve rapidement une guesthouse pour pas cher, mais très sommaire. Maintenant dans une ville on ne fait pas les difficiles. Avant de prendre une bonne douche, on prend un bon banana shake pour se récompenser des 100 gros kilomètres de la journée.
On part vers 17h30 pour découvrir la vieille ville au coucher du soleil. Beaucoup de grands temples qu’on découvrira demain plus en détails, et de petites rues dans tous les sens. Malheureusement (trop) dédiées au tourisme et sans beaucoup de charme. C’est plus difficile de trouver un resto-cantine local qu’un italien ou un buffalo grill. Sur une place, des danses traditionnelles pour célébrer le 720ème anniversaire de Chiang Mai. L’ensemble de la population porte un polo mauve à l’occasion.
On se pose dans une cantine pour gouter à la soupe de nouilles au curry locale : le Kow Soy. Très bon, surtout accompagné d’un avocado shake. On finira la soirée à déambuler dans les rues de cette vieille ville avant de rentrer al’barak bien épuisés.
Pif & Val
Pensée positive : Les moments repas à midi et le soir. Savoureux et toujours entourés de sourires.
Pensée négative : La chaleur et la monotonie de la fin de cette route.
Anecdote : Ici, de nombreux locaux, hommes et femmes, portent une cagoule souvent pleine de couleurs, mais qui ne laisse apparaitre que les yeux. Pour se protéger du soleil? Ca fait parfois un peu peur quand même…
