Vendredi 25 mars 2016 – J142
21h34,
Phashoke GuestHouse, Luang Prabang.
En ce vendredi, une journée de repos bien méritée ! Objectif grasse matinée, enfin, c’est un échec on est tous debout de bonne heure mais on glande entre le site internet, les mails, les nouvelles. Une bonne journée en perspective. Je sors de la chambre, Doudou fait encore des siennes, Val re-rencontre des gens qu’elle a croisé à Vientiane et qui s’inquiètent de la santé de son genou. Après un café et un thé pour les amoureux nous voilà partis en quête d’un petit déjeuner. On le sait les journées sans vélo ce sont des journées de gros… on mange, quand on ne mange pas, on ne pense qu’à manger et quand on a fini de manger, on planifie le prochain repas. Après avoir tourné, re-tourné et encore tourné pour trouver le petit dej’ le meilleur et le moins cher, on s’arrête dans une petite rue pour un sandwich omelette. Pas mal.
En sortant, le ventre rempli, on part éliminer les calories en faisant l’ascension de la colline de la ville. En récompense, un superbe mirador sur Luang Prabang, ville inscrite au patrimoine de l’UNESCO. La vue est dégagée car cette nuit il y a eu un gros orage et beaucoup de pluie. La pluie a pour effet de « nettoyer » le paysage ! On prend notre temps, on visite le haut de la colline avec ses temples puis on attaque le tour de l’hyper centre avant de… retourner… manger !!!!!
C’est donc au bord du Mékong que nous prenons place pour un repas en décalé. Sacrés laotiens ! Val et moi avons d’abord eu nos smoothies, puis PIF son riz, le responsable n’était toujours pas rentré d’avoir été acheté les bananes pour son banana shake. Une fois que PIF eut fini de manger et entamé son processus de digestion, j’ai eu mon plat, puis 10 min plus tard ce fut enfin au tour de Val ! Au final, nous avons très bien mangé et avec la certitude que nos plats ont été préparés sur commande.
Exténués par toutes ses activités, nous sommes rentrés à l’auberge, on partage les moments du mariage à travers photos et vidéos, de la musique (grâce à PIF j’ai une liste MP3 toute neuve – 2780 km que j’écoutais les mêmes 178 morceaux !!!!). Vers 17h, on quitte la chambre pour aller MANGER !!! Avant, comme pour se donner bonne conscience, on regarde le prix des billets pour le slow boat jusqu’à la frontière thaï. Les prix sont négociables, perso, je n’aime pas ça j’ai toujours l’impression de me faire avoir. Pas de vendeurs officiels que des agences de tourisme.
PIF nous entraîne manger dans un buffet super pas cher. 1,60 € le bol de nourriture que tout le monde s’amuse à remplir au plus haut. Val et moi ne sommes pas 100% emballées mais PIF est en mode #SurkiffeTotal2saVie. Il regrette ses copains qui pourraient apprécier pleinement la situation ! En sortant de là, on craque sur des « gougouilles » en tous genres : Pancake coco, Avocado shake, crêpes nutella et lemon cake… oui, on a peut-être un peu abusé sur les desserts ! Mhummmmm mais qu’est-ce que c’était bien.
Angélique, Val & Pif.
Pensée positive : Agréablement surpris par le charme que dégage Luang Prabang.
Pensée négative : L’odeur de la chambre… Beurk Beurk Beurk… des remontées d’égouts VRAIMENT pas agréables.
Anecdote : La phrase que j’ai le plus entendue ces deux derniers jours. « Val, tu me mets de la crèmes dans les fesses… ». Il a fini par avoir gain de cause !
Samedi 26 mars 2016 – J143
Le 27/03 à 10h08,
Sur le bateau, le long du Mékong.
Distance parcourue : 61,05km
Vitesse moyenne : 18,07km/h
Vitesse maximum : 61,91km/h
Temps sur le vélo : 03h22min
Dénivelé positif : 612m
Altitude maximum : 469m
Ce matin, réveil dès potron-minet pour être les premiers aux cascades d’eau (oui oui encore) ! Toujours endormis, on commence à pédaler vers 6h30. Le tracé sur la carte semble proche du Mékong, et pourtant, c’est loin d’être tout plat comme on l’avait imaginé ! On est très vite plongés dans de petits villages ruraux avec des immenses potagers, c’est beau et sympa. On trouve de temps en temps des forêts de tecks. La route, elle, est étonnamment trempée : il faut dire que ces derniers jours, la température a bien baissé et le ciel vire au gris… Pitié, Madame la Mousson, attendez encore un peu ! On passe alors un petit col dans une ambiance plus verdoyante et l’instant de quelques minutes, on a l’impression de voyager dans les Vosges. En 2 petites heures, ça y est : on est devant le portique des chutes d’eau Kauang Si! Voulant profiter au maximum du site et pensant être isolés du reste monde, on avait prévu notre pique-nique… Que neni, des dizaines de bawettes nous attendent avec jus de fruits et sandwichs ! Le côté frustrant du pique-nique, c’est que le ‘do-it-yourself’ coute plus cher que les restos et bawettes! D’ailleurs, les sandwichs garnis sont au prix des baguettes sans rien : on ne comprend pas trop comment ils s’en sortent…
On craque tout de même sur un jus de fruit matinal et puis on se met en route vers la découverte de cette merveille ! Seuls 2 touristes sont entrés avant nous sur le site et on a le privilège de l’avoir quasi rien que pour nous ! On remonte le cours d’eau où on découvre au fur-et-à-mesure les différents bassins d’une eau turquoise qui nous font déjà rêver avec les chutes qu’ils nous offrent ! Cet endroit est dingue ! Un peu plus haut, on découvre le ‘spot’ immanquable alors qu’on était déjà conquis par les précédents décors… L’eau jaillit de part et d’autres de rochers avec une telle puissance et une telle beauté que j’en oublie les 60 bornes aller-retour que nous devons nous farcir pour voir cette merveille ! Après des pauses photos, on escalade la colline d’un coté pour la redescendre de l’autre : pas de vues incroyables sur les chutes mais les décors de jungle nous invitent à nous poser autour de notre pique-nique… On découvre de nouveaux fruits : des racines, des boules poilues et des prunes jaunes… Rien y fait, les petites bananes et la mangue restent les gagnants dans l’histoire !
Après la descente, on découvre les touristes beaucoup plus nombreux dont certains sont très narcissiques avec leur self-stick. On profite encore une petite heure de cet endroit. Il est possible de s’y baigner mais le soleil n’est pas au rendez-vous ! A midi, on reprend nos vélos dans le sens inverse. On a l’impression de découvrir de nouveaux paysages et on vit ce trajet retour complètement différemment que celui de l’aller ! Après 10 km, on s’arrête dans un petit resto en hauteur pour le lunch. Comme bien souvent, la proprio vient d’un air nonchalant nous apporter le menu, ça nous saoule déjà. Pour la commande, on part sur 3 plats similaires : histoire de manger plus ou moins ensemble et on choisit du riz ! Après réflexion, madame n’a pas de riz… Depuis quand il y a pénurie de riz en Asie? On éclate de rire et on part sur des nouilles. Après 10 minutes, elle revient et nous dit qu’elle n’a pas de nouilles, enfin juste celles en sachets de type Aiki… On décide de limiter les dégâts et on quitte le restaurant. La proprio nous montre limite son soulagement, elle n’aura pas besoin de cuisiner ! Bref, ils sont bizarres parfois… On poursuit notre chemin et on s’arrête alors dans notre restaurant du 1er jour pour reprendre la wrap d’œufs avec hachis de porc bien goutu ! Pif en est tellement fan qu’il se rend en cuisine pour observer comment se concocte ce délice ! En pleine digestion, des clients allument alors la télé au-dessus de nous qui gueulent dans nos oreilles : pas le choix, on regarde la télé-réalité grotesque d’ici, ‘Love me’, tournée dans un stade… Impressionnant de voir comme ils sont omnibulés par la télé et même au moment de payer l’addition !
On profite des vélos pour se balader dans cette ville paisible et on s’arrête à tous les marchés locaux : certains stands sont attirants, d’autres effrayants !
Le soir, on reste sur notre lancée et on soupe au night market… C’est notre dernière soirée dans cette charmante ville (vraiment) et en compagnie d’Angélique ! On trouve une table et on s’octroie un petit festin : dim sum, sandwichs poulet-avocat, crêpes et mini boules de pancakes au coco… Ce fut délicieux et un agréable moment! De retour à l’auberge, on en profite pour s’échanger nos photos, skyper la sister et puis s’endormir tranquillement.
Val, Pif & Angélique.
Pensée positive : On a ‘encore’ vu des chutes d’eau, mais elles étaient vraiment dingues !
Pensée négative : Luang Prabang est vraiment chouette mais on doit déjà quitter cette ville: notre visa expire dans 3 jours ! Et puis, c’était notre dernière journée avec une Française au top !
Anecdote : Dans les villes touristiques du Laos, les restaurants et pubs pour touristes ont tous de grands écrans plats sur lesquels ils passent en boucle des épisodes de ‘FRIENDS’… ça nous fait rire, mais ça nous donne aussi envie de revoir les 10 saisons !
Dimanche 27 mars 2016 – J144
10h08,
Sivongsak Guesthouse, Pakbeng.
Distance parcourue : 8,59km
Vitesse moyenne : 17,73km/h
Vitesse maximum : 33,62km/h
Temps sur le vélo : 00h29min
Dénivelé positif : 32m
Altitude maximum : 341m
Je me lève à 5h du matin seul. Je saute dans mon short et je quitte sans faire de bruit la guesthouse avec Roméo, le vélo d’Angélique pour aller plus vite. Je prends alors la direction de l’hôpital dans le noir et à travers les rues désertes… ça change du Cambodge où tout le monde est debout super tôt. Arrivé aux urgences vers 5h20, je me rends vite compte qu’il ne vaut pas mieux arriver ici à moitié mort. Je rentre dans la pièce d’accueil sans lumière. Les 5 infirmières dorment par terre sur leur paillasse. Je les réveille et évidement je n’ai pas beaucoup de sourire. Je leur fais comprendre que je suis là tôt car j’ai un bateau à prendre, mais il n’y a pas le feu au lac et il faudra une grosse demi-heure pour qu’elles soient opérationnelles et que le médecin se lève pour me prescrire la deuxième dose d’antirabique.
Une fois la piqure faite, je serai vite de retour à l’auberge vers 6h où Val est déjà levée pour préparer les sacoches. Une fois Doudou prêt, on déjeune une dernière fois avec Angélique avec les donuts achetés la veille sur le petit marché. 6h45, il est temps pour les ‘au revoir’ après une semaine magique en trio infernal. Une top rencontre cette petite Bretonne qu’on n’est pas prêts d’oublier. Une petite photo avec le jeune garçon de la famille de la guesthouse qui a vraiment été chouette avec nous ces 2 jours.
On prend alors la route vers le nord de la ville pendant une petite dizaine de kilomètres pour arriver vers 7h15 à la ‘gare maritime’ d’où partent les bateaux-pirogues qui nous mèneront en deux jours de navigation jusqu’à la frontière thaïe. Le bateau est censé partir à 8h… mais bon c’est dimanche, et du coup le bonhomme qui ouvre le bureau des billets n’arrivera qu’à 8h10… Des locaux supers agréables et souriant, pas de souci pour mettre Doudou dans le bateau et ce sans enlever les sacoches. Et on partira vers 8h45 sous un ciel très gris et même une fine pluie.
Sur le bateau on rencontrera Yann, un Suisse moniteur de ski, en voyage pour un an à travers le monde. Super sympa et intéressant, le courant passe très vite. 9h de trajet à remonter le Mékong et ses paysages avec un soleil qui se montrera de plus en plus. Lecture, sieste, lunch avec une top salade de fruits, c’est long mais le parcours est vraiment beau et paisible et ça passera encore vite, et bien mieux qu’un trajet en bus. On se prendra des fou-rires à observer les quelques locaux tombés amoureux de Doudou. L’un d’eux ira même jusqu’à passer le voyage tantôt accoudé sur le vélo, tantôt faisant une sockète le bras sur le siège de Val.
On arrive vers 18h sur la rive de Pakbeng, un petit village en milieu de parcours qui ne vit principalement que grâce aux deux bateaux s’arrêtant là pour la nuit (l’un venant de Luang Prabang et le deuxième de la frontière thaïe). Malheureusement à peine arrivés sur le long de la plage, les locaux se battent comme des marchands de tapis pour proposer tuk-tuks, logements, … c’est vraiment pénible. Alors qu’on leur dit non, 5 bonhommes montent sur le bateau et soulèvent Doudou pour le monter à travers le sable jusqu’à la route, puis évidement mendient de l’argent… faut pas pousser les gars… Après quelques recherches on choisit une chambre que l’on partagera à 3 avec Yann qui dormira sur un matelas par terre. On campe, mais c’est pour se faire un petit plaisir et s’offrir un bon indien qu’on partagera en échangeant de nouveau beaucoup avec ce nouveau compagnon de voyage. La nourriture est délicieuse et on rentrera un peu plus tard pour profiter de nos matelas confortables.
Demain on reprend le large,
Pif & Val
Pensée positive : Transport en commun original et agréable pour rejoindre la frontière avec de chouettes paysages avant l’expiration de notre visa.
Pensée négative : L’accueil ‘marchands de tapis et mendiants’ au village.
Anecdote : Alors que je rentre de l’hôpital, il y a du monde tout d’un coup dans la grande rue de Luang Prabang. Comme partout, les moines font le tour des commerces et maisons chaque matin pour ‘bénir’ le lieu et la famille en échange d’offrandes. Ici (et c’est connu pour évidement), c’est puissance mille pour faire plaisir aux touristes. Un trottoir rempli de locaux à genoux ave leurs offrandes, des dizaines de moines qui passent devant eux pour récupérer ces dernières, et sur le trottoir d’en face des centaines de touristes irrespectueux qui prennent des photos dans tous les sens… lamentable!
Lundi 28 mars 2016 – J145
21h05,
Sabaidee Guesthouse, Huayxai.
Nos estomacs qui ne digèrent pas se réveillent avant nos esprits… Mais à 7h, on s’apprête pour la seconde journée de bateau ! 7h10, Yann et Pif s’occupe de charger Doudou et toutes ses sacoches sur le bateau pendant que je commande les sandwichs pour la journée. 7h30 : opération réussie sans avoir été alpagué par tous les autochtones : cool! L’heure du départ du bateau n’est pas la même pour tout le monde : les gens arrivent par vague et la pirogue démarre finalement quand elle est quasi pleine, vers 9h ! Les décors s’enchainent, c’est pas mal mais fort similaire à ceux d’hier !
On poursuit nos activités : bouquinage, montage vidéo et hoplà, il est quasi l’heure de dîner ! Yann nous apprend alors un chouette jeu de cartes, ‘stratégie’, et on tombe vite fans de ce jeu !
On arrive à Huayxai fin d’après-midi : Yann nous offre à nouveau un sacré coup de main pour sortir Doudou de la pirogue ! On trouve rapidement une Guesthouse avec une chambre pour 3 : ça réduit le budget et on s’entend bien avec le petit Suisse ! On mange une dernière fois ‘Lao’ avec du bon riz, histoire de retapisser l’estomac de Pif… Le restaurant s’est planté dans la commande et nous apporte 4 plats mais n’en facture que 3 : on ne va pas se plaindre !
On se fait alors une soirée projection des vidéos homemade qui nous font rêver,
Val & Pif
Pensée positive : La journée est passée vite, et ce fut apaisant.
Pensée négative : Pif est barbouillé de l’estomac, dommage comme souvenir du dernier indien…
Anecdote : Le tenancier de l’auberge ne se contente pas d’encaisser l’argent, il veut savoir si on a aimé son pays et d’où on vient et il connait Liège ! Alors là, chapeau Monsieur ! Dommage que ce genre de contact soit si rare dans ce pays.
