
Samedi 05 mars 2016 – J122
21h44,
GuestHouse Phonesavanh, Pakse.
The Bolaven Plateau by motocycle Tayicsua Trek
Distance parcourue : 198km Distance parcourue : 10km
Altitude maximum : 1350m Dénivelé positif : 850m
A 6h30 on est debout. A 7h, on négocie avec le tenancier de l’auberge la location d’une motocyclette. Après une demi-heure de va et vient entre l’auberge et la compagnie de location, nous voilà en possession de notre bolide. Les premiers mètres sont un peu saccadés… c’est la première fois qu’on monte sur une moto, du moins au volant, et je découvre les pédales de changement de vitesses et la pédale de frein arrière. On s’arrête au restaurant pour touristes qu’on a fréquenté hier toute la journée. Ce n’est pas très original, mais c’est copieux, c’est bon, et surtout c’est vraiment bon marché, même moins cher que des restos pour locaux… Après omelette, salade de fruits, et banana shake, on est partis!
Aujourd’hui, on découvre le plateau des Bolaven et ses nombreuses cascades, le tout à 1000m d’altitude. Situé à l’est de la province de Champasak, et n’étant pas dans notre itinéraire, on décide d’utiliser un moteur. On sort de la ville vers 8h10, Val cramponnée à ma taille, on se plait tout de suite bien sur notre monture du jour, slalomant sur la route, dans le trafic du matin. Comme la veille, on est de nouveau impressionnés par la dernière ligne droite de la ville, longue de 500m, au bord de laquelle des dizaines de bawettes vendent la même chose : des montagnes de pastèques !
Sur l’asphalte, on roule entre 50 et 80km/h. On se sent pousser des ailes évidement. On monte de 800m d’altitude et cela avec seulement un petit coup de poignet… ce bolide nous semble magique ! Et il ne consomme quasi rien en plus. Au kilomètre 38, on arrive aux Tad Fan, les deux plus grandes chutes d’eau de la région d’une hauteur de 120m. On descend une petite route de terre. On paie l’entrée, on se poste sur le ponton d’observation. C’est magnifique, on fait des photos, mais pas de balade, pas moyen de descendre au pied des cascades, … on remonte rapidement sur la moto. On regarde notre carte, plein de cascades indiquées partout. On décide d’aller à la plus éloignée, à 60km de notre position, et puis de faire les autres en revenant sur nos pas. Il faut savoir qu’ici les informations touristiques ne sont pas très développées et donc on se promène sans trop savoir où aller… et bien on fait le bon choix !
On roule 45km, traversant Pakson, des forêts de sapins, et on arrive sur une piste de terre et sable pour les 15 derniers kilomètres. Après avoir découvert la petite cascade Tad Alone, on arrive enfin sur le site Tad Tayicsua. Sans le savoir, on débarque au paradis. Un beau petit trek en boucle, descendant dans la vallée d’un côté pour remonter par un autre, avec 5 magnifiques cascades sur le chemin à voir sous tous les angles et où on peut se baigner. L’endroit est vraiment magnifique ! Après s’être un peu trompés de chemin (et heureusement car c’est en parlant avec des gens qu’on a compris que c’était une boucle) et avoir mangé un petit biscuit, il est 12h30, et on commence la boucle. On descend sur un sentier de terre pour arriver à une première cascade grandiose. Sur place, un couple nous apostrophe ‘hé ça va les riders’… Ce sont les Espagnols (qui parlent bien français) que nous avons rencontré au lac de Banlung au Cambodge ! On discute, on se prend en photos mutuellement, et finalement on passe l’aprem ensemble ! C’est trop cool de parler espagnol ! Ca nous manque… On descend encore pour arriver au cœur de la vallée, et on se baigne dans la rivière. L’eau est trop bonne et les décors, magnifiques. On remonte ensuite par l’autre côté, où le sentier est beaucoup moins évident. La cascade finale (après toutes les autres) est énorme et un peu cachée dans une jungle aux arbres énormes, avec des fleurs partout. On se baigne de nouveau, la vie est belle.
On remonte alors la pente abrupte qui nous ramènera à la moto. On quitte alors l’endroit vers 16h, et sans avoir du payer l’entrée ! En effet, le petit gars qui gère les tickets nous les a donnés à notre arrivée puis est parti… et on ne l’a jamais revu (on ne l’a pas beaucoup cherché non plus…). En quittant le site on prend à droite alors qu’on venait de la gauche. En effet, il y a deux pistes différentes pour rejoindre l’asphalte. Erreur… Après deux kilomètres, une descente bien raide avec full sable, full rigoles et des grosses pierres… et bardaf, c’est l’embardée ! Nous voilà à terre avec la moto, bien amochés… Un petit camion 50m devant nous s’arrête et les hommes dans la benne accourent pour nous aider. On est un peu sonnés et ma jambe est coincée sous la moto… Une fois sur pied, on constate les dégâts. Les brulures et égratignures piquent et on a mal partout, mais rien n’a l’air cassé, ni sur nous ni sur la moto… et celle-ci redémarre, ouf ! On remercie chaleureusement ces messieurs et on redémarre. Arrivés sur l’asphalte, c’est parti pour 90km en sens inverse. De 16h30 à 18h, en redescendant du plateau dans la vallée du Mékong jusque Pakse, le ciel, avec son soleil rougeoyant et ses nuages, nous en mettra plein les yeux. Le soleil descend lentement face à nous. L’horizon sera juste magnifique pendant tout le trajet !
Arrivés à l’auberge, à la douche, on essaie de laver nos blessures, nos habits et nos corps. C’est fou comme la chute a imprimé la poussière sur tout, même sur la peau sous les habits. Après ça, il est 20h et on sort manger. Pas la force d’aller chercher ailleurs, on retourne encore au même. C’est délicieux, ce n’est pas cher, et il y a deux bananas shakes dans l’adition. Seul bémol, comme partout depuis qu’on est au Laos… les Français. Il y en a partout, des fois plus que des locaux. Aujourd’hui c’était vraiment abusé… on entend plus parler français que laotien… Enfin…
Après cette journée magique, on a bien besoin de sommeil,
Pif & Val
Pensée positive : Paradis sur terre et au ciel aujourd’hui !
Pensée négative : C’est le comble du cycliste, se vautrer à moto…
Anecdote : Au Laos pour le moment Pepsi a le monopole. On ne voit que ça. Des banderoles et des bâches publicitaires partout. Et beaucoup de frigos avec Pepsi et sans Coca. La marque aurait-elle pris le dessus car elle utilise les 3 couleurs nationales?

Dimanche 06 mars 2016 – J123
21h29,
Samy GuestHouse, Thakhek.
Distance parcourue : 10,13km
Vitesse moyenne : 18,63km/h
Vitesse maximum : 30,58km/h
Temps sur le vélo : 0h32min
Dénivelé positif : 20m
Altitude maximum : 227m
On quitte l’auberge vers 7h30, encore courbaturés de notre mésaventure de la veille. Après un bon petit déjeuner dans notre restaurant habituel où on admire le propriétaire faire des offrandes (boisson avec paille, mangue et biscuits) sur ces temples en statue, on redémarre vers le nord ! Il s’avère que rouler n’est ni agréable pour la cuisse de Pif, ni pour ma blessure au genou qui se craquèle à chaque coup de pédale… On y pensait mais là cela nous parait évident… Il est temps de ‘tricher’ un peu ! Vu la longue ligne droite et monotone de 400 km qui nous sépare de Thakhek, vu le nombre de jours du visa qui s’écoulent et vu notre état : on passe à l’action ! Après 10km, on tente quelques minutes de lever le pouce avant de se rendre compte qu’une station de bus est présente juste de l’autre côté de la route: signe du destin?
On prend alors nos renseignements et à nouveau ils essaient de bien nous arnaquer avec le prix du vélo (l’équivalent de nos 2 tickets). On fait mine que nous ne sommes plus intéressés et le prix dégringole ! On accepte mais on attend avant de payer : on veut voir si le vélo ne posera pas de problème ! 9h50, le bus est en avance de 40 minutes ! Sans chipoter, le conducteur attache le vélo sur le toit. Ils nous ont l’air efficace et on paie. Bizarre, pas de reçu pour le vélo… On monte alors à l’arrière du bus avec la fenêtre de toit qui donne sur Doudou, histoire de nous rassurer ! Le bus est ancestral, avec les sièges éventrés mais confortables. On est à bord d’un bus local et nous serons 6 touristes. Deux d’entre eux sont hispaniques : allez, hablamos español como ayer ! Sur la route, on est heureux d’avaler tous ces kilomètres sans grand intérêt ! On a l’impression d’aller très vite… Erreur : on prendra 9h pour faire 400 km ! De temps à autre, des commerçantes montent à bord du bus pour nous vendre de la viande en brochette… Merci mais, non ! Je craquerais cependant pour une mangue (pas encore mûre) avec sel et piment : un délice !
15h30, le bus fait un arrêt à Savannakhet, on perd un peu patience : on nous demande de remonter dans le bus alors qu’il ne redémarre qu’une heure plus tard. Bref, avec tout cela, on arrive à 19h au terminus : Ouf ! On s’installe dans une Guesthouse à 100 mètres de là : une des plus belles jusqu’à présent ! On mange du bami goreng pour 3 fois rien préparé par notre agréable hôte avant de se rendre compte que, dans les bawettes d’en face se trouvent des prostituées… C’est la première fois qu’on en voit depuis notre arrivée en Asie.
Hip hop à la douche pour nettoyer nos blessures d’hier une nouvelle fois,
Val & Pif
Pensée positive : Quelle distance parcourue en une journée !
Pensée négative : On sera content d’être demain pour retrouver un peu Doudou après 9h de bus !
Anecdote : Ici, pas moyen de retirer de l’argent pour plus de 120 €, ca va casquer en frais de retrait !


