
Dimanche 14 février 2016 – J102
22h57,
Au rez de l’Eastanbul Guest House, Siem Reap.
Il y a des jours comme ça… où on n’a pas envie de se lever. Et bien aujourd’hui, on va écouter les petites voix dans nos têtes, et on ne se lèvera pas, voilà ! On a envie de passer une journée à rien faire, et on décide de rester un jour de plus à Siem Reap… à rien foutre !
Après avoir trainaillé au lit, on descend et on annonce à nos hôtes qu’on reste un jour de plus. Ils sont ravis. Madame a même fait des cookies maison pour nous. On déjeune avec omelette, salade de fruits, et jus de fruits, et on remonte dans la chambre pour faire une sieste et bouquiner.
A midi, on décide de faire l’effort de faire un tour dans la ville. Mais ça ne durera pas longtemps. Il fait tellement chaud et étouffant… On prend un jus de fruit (le gagnant pour le moment : mix banane, passion, mangue) et on rentre à l’auberge. Monsieur nous prépare alors ses spécialités turques, deux sandwichs poulet et boulettes de viande. Un délice! La famille nous donne alors rdv à 17h pour aller avec eux sur le marché cambodgien… on n’en sait pas plus et on accepte.
On retourne dans la chambre se reposer. On regarde le dernier Pixar ‘The Good Dinausor’. Vraiment bien et touchant. De nouveau sieste et lecture, puis on descend pour le rdv avec la famille qui est postposé d’une heure.
18h, on ne comprend pas très bien… les enfants sont déguisés (le petit en batman et la petite en princesse) et Madame est sur son 31, avec une robe jaune. Madame prend son frère, sa fille sur son scooter, et on prend Doudou avec son fils sur le porte-bagage. Et on est partis pour une destination inconnue. On prend la route pour aller à l’est de la ville. On roulera dans un trafic de tarés… on se demande où vont tous ces Cambodgiens… On aura la réponse 8km plus loin : une énorme fête foraine, avec marché de vêtements, stands de bouffe dans tous les sens, carrousels, châteaux gonflables, autos tamponneuses, tir à la fléchette sur ballons, … on se croirait dans les années 60-70’ c’est à mourir de rire.
Avant de commencer le tour de la foire, on mange à une aubette bbq. Grenouilles, poussins, poulet, chauve-souris, le tout accompagné de riz et mangé sur une feuille d’eucalyptus, assis par terre et avec les doigts. C’est trop marrant de partager ce moment avec la famille et alors que j’essaie d’être ‘propre’ et de ne pas m’en foutre partout, le garçon arrive à me dire ‘tu manges vraiment comme un chien’…
On fait ensuite pendant 2h le tour de la foire. Pendant que les enfants sont sur les châteaux gonflables, on va tirer à la fléchette sur ballons. Ici pas de lots, mais de la bouffe. Quand on pête un ballon, on a droit à une boisson ou un biscuit. 1$ les 5 fléchettes, j’ai eu un ballon, j’ai donc eu droit à ma bière (chaude)… c’est vite rentabilisé ! Après avoir fait le tour du marché, les enfants vont sur des genres de scooters autos tamponneuses. Avec nos yeux d’occidentaux ça nous parait dangereux mais tout le monde se marre et il n’y a pas de trop gros incident. Mais par exemple il n’y a pas de rambarde de sécurité sur tout le pourtour de l’attraction. Donc à un moment notre ptit gars à foncé dans le public avec son auto tamponneuse! C’est vraiment du folklore !
Vers 22h on rentre avec cette fois le frère de Madame sur le porte-bagage. Avant de monter dans la chambre, on recraque sur un morceau de homemade mango cake (le deuxième de la journée). Un délice! C’était vraiment trop cool de voir une autre facette de Siem Reap avec que des Cambodgiens dans tous les sens, mais on est bien crevés maintenant pour cette fin de journée de repos et on ne tardera pas!
Pif & Val
Pensée positive : Journée imprévue au top ! Et toujours pas de chiasse malgré les litres de jus de fruits qu’on s’enfile
Pensée négative : Après 4 jours toujours par moyen de comprendre et retenir les prénoms de la famille…
Anecdote : L’attraction forte de la fête devant laquelle ils étaient tous en extase : un genre de Xtreme en 8 fois plus petit et qui n’avance juste pas. En rentrant on a montré l’attraction de la foire de Liège sur Youtube au jeune… WWWooooaawwww.
Lundi 15 février 2016 – J103
18h30,
Dans notre chambre au Mean Leaf Guest House, Svay Leu.
Distance parcourue : 79,28km
Vitesse moyenne : 17,67km/h
Vitesse maximum : 28,27km/h
Temps sur le vélo : 4h29min
Dénivelé positif : 96m
Altitude maximum : 106m
Ça y est, aujourd’hui, on se remet en selles ! On déjeune une dernière fois les merveilles de nos hôtes avant de clôturer le petit-déj’ par une note plutôt salée… On avait l’impression de ne pas dépenser beaucoup comme ce sont toujours des petits montants mais, au bout du compte, on dépense quasi plus qu’en Nouvelle-Zélande ! On oublie cependant vite cela autour de photos souvenirs ! Nos hôtes nous offrent des petits cadeaux (genre magnet à mettre sur le frigo) que l’on n’ose pas refuser bien que peu pratiques. On passe à l’école des gosses pour leur dire au-revoir : et oui, ici la cloche retentit à 6h40 du matin !
On quitte alors Siem Reap pour reprendre la route nationale 6. Niveau business, les Cambodgiens ont encore beaucoup à apprendre : avoir des bawettes de riz de bambous tous les 10 mètres sur 1km puis plus rien pour les 20 prochains km, la concurrence est rude ! Après 15km, on s’arrête pour admirer les temples de Roluos, faisant partie des temples d’Angkor. Mais après tout ceux que l’on a vu, ceux-ci nous semble d’un moins grand intérêt et on ne s’y attardera pas.
On en a marre de rouler sur la nationale sans grand intérêt et on bifurquera après 40 km sur la route 64, une route secondaire qui pourrait nous surprendre sur certains tronçons d’après les forums internet ! Les premiers km, on trouve encore beaucoup de bawettes et de maisons et on s’arrête pour dîner notre riz de bambou devant une maison à l’ombre à Popel. Très vite, 2 jeunes écoliers viennent nous parler en anglais et puis on se fait inviter chez l’un d’eux… On a déjà mangé, mais on accepte l’invitation de ‘rencontrer sa famille’… Nous voilà à 4, puis 5, puis 6, puis 7 sous le pilotis de leur maison ! Seuls le père, le frère et la grande sœur parlent anglais mais ce moment sera néanmoins très riche ! On sort nos cookies pour les partager en guise de dessert, et eux nous offres des petites bananes et de l’eau. Très vite, on apprendra que le père est pasteur, père de 6 gosses et accueille volontiers les voisins ! Sa femme nous parle en khmer et se marre avec nous même si on ne comprend pas un mot de ce qu’elle dit… Ils sortent la carte du monde glissée entre 2 solives et nous demandent d’où on vient. A nouveau, ça part en fou-rires : si petit et si loin votre pays? Mais pourquoi vous ne rajoutez pas un moteur à votre vélo? Le moment est intense et on adore cette rencontre aussi bien par la parole que par les gestes et sourires…Avant de les quitter, le pasteur nous donne son numéro de téléphone et nous ravitaille avec de l’eau et une dizaine de bananes ! Pour les remercier, on offre notre traditionnel sticker et deux bibelots en prime.
On repart alors, conquis par cette rencontre, pour une petite trentaine de kilomètres sous une chaleur torride : il fait lourd, très lourd ! Le thermomètre nous indique 41°c et on comprend mieux pourquoi on a tant de mal à avancer… Heureusement, vers 15h, après des paysages plus sauvages, on trouve une GuestHouse à l’entrée de la ville (ou village, on ne sait pas encore) de Svay Leu! On s’y arrête bien que les prix nous semblent gonflés par rapport à ce que l’on a déjà eu mais on n’a pas envie de chipoter. On rêve de prendre une douche mais… Surprise, il n’y en a pas… On se lavera donc au robinet avec une eau brunâtre. Pas sûre d’être vraiment plus propre après qu’avant, mais au moins, ça rafraichit ! On tombe alors comme des masses et on se réveille à 17h… Dingue comme la chaleur nous assomme ! Après un petit ravitaillement boissons, on tente de lire à l’extérieur sous ce ciel menaçant mais qui n’éclate pas. Pour le souper, on part sur un moment ‘noodles’ au réchaud sans chichis: le 1er depuis qu’on est au Cambodge et elles passent sacrément bien !
Il est 19h, la nuit est déjà bien tombée et on ne va pas tarder à s’endormir !
Val & Pif
Pensée positive : Rencontre avec la famille du pasteur au top !
Pensée négative : La chaleur nous tombe toujours dessus…
Anecdote : Lors de notre moment ‘rencontre et partage’ de la journée, la petite voisine du pasteur a discrètement glissé la fin de notre paquet de cookies dans son cartable, mignonne !
Mardi 16 février 2016 – J104
18h30,
Dans notre chambre au 27 MAY Guest House, Tbaeng Meanchey.
Distance parcourue : 101,28km
Vitesse moyenne : 17,23km/h
Vitesse maximum : 42,65km/h
Temps sur le vélo : 5h52min
Dénivelé positif : 328m
Altitude maximum : 171m
Vu qu’on se couche tôt, on se lève tôt ! Pour ma part la nuit fut agitée (chaleur, bagarre avec un scorpion dans la chambre, cauchemars, …). On se lève à 6h30 et on décide de ne pas trainer histoire de profiter de la ‘fraicheur’ du matin. Après avoir mangé un bon biscuit et plein de petites bananes offertes hier par le pasteur, on est sur la route à 7h20. Il y a déjà plein de vie partout, les gens se lèvent bien tôt dans ce pays.
On traverse Svay Leu et après 15km il faut déjà faire une pause photo pour nos 4000km! Aujourd’hui on change pas mal de décors. On est dans les collines et ce ne sera pas plat. Des petites montagnes russes et plein de petits tournants. On a l’impression de rouler sur un serpent. On sent qu’on est plus sur une route nationale, le trafic est beaucoup moins dense. Beaucoup de petits pilotis modestes et en bois, et énormément de plantations. Entre autres des bananiers. On prend du plaisir à se sentir loin de tout, et ce malgré le vent quand même fort qu’on prend de face (pour pas changer).
A 11h40 on arrive à Kulen après 64km. On se pose chez une dame avec 3 casseroles et 2 tables. Nouilles, riz, bouillons, tout ça nous remplira bien l’estomac. Avec un thé glacé en prime. Mais on a besoin de sucre et on fera 200m pour continuer la pause midi devant un kiosk avec bac frigo… le coca c’est la vie (et l’eau aussi) ! En parlant d’eau, vu que c’est très facile d’en acheter partout pour le moment, on boit bien entre 4 et 5 litres chacun par jour.
On redémarre vers 12h30 pour les 35km de l’après-midi. Sur le chemin, entre les ‘helllllooooo’ des enfants et locaux, on tombe sur un couple de cyclotouristes. Originaires d’Angleterre, ils ont démarré de chez eux il y a 10 mois et les voici au Cambodge! Ils prévoient un trip de 2,5ans. Prochaines étapes : Australie puis Nouvelle-Zélande! On discute 20 bonnes minutes avec eux avant de reprendre chacun sa route. Ils nous annoncent d’ailleurs une bonne nouvelle : alors que nos infos datant de 2011-2012 nous annonçaient qu’on aurait une route de terre à partir de demain et une pirogue à prendre pour traverser le Mékong, ils nous informent que la route est maintenant asphaltée jusqu’au fleuve et qu’ils ont construit un pont !
On arrive à Preah Vihear City (Tbaeng Meanchey) vers 15h et on se pose dans la première guesthouse qu’on trouve. Le jet de la douche est puissant, on est contents! On fait ensuite un petit tour de la ville et du marché qui est très très rustique (et full mouches). Mais dans les plateaux le poisson est frais… en tout cas il est toujours vivant ! On achète une cannette de jus de litchi et une grande bouteille d’eau. Buvez 33cl d’eau et versez la cannette de jus dans le reste… ça vous fait 1,5l de jus ! C’est tellement concentré… c’est top!
Après ces lignes, il sera temps d’aller à la cantine du coin! Puis dodo avant les Simpsons (qui ont été supprimés parait-il?...).
Pif & Val
Pensée positive : Route un peu différente, vallonnée, et dans une campagne plus profonde.
Pensée négative : Toujours pas trouvé de kiosk qui propose un ½ poulet rôti avec accompagnements (et mayo)…
Anecdote : Même dans les bleds, il y a toujours bien une bawette de taules ondulées avec devant une belle pancarte annonçant un dentiste. Et avec la jolie fille sur la photo au sourire éclatant, on se demande si le kiosk n’est pas un passage secret vers un labo dentaire souterrain…

Mercredi 17 février 2016 – J105
20h30,
Dans notre chambre au Mekong Guest House, Stung Treng.
Distance parcourue : 144,79km
Vitesse moyenne : 17,27km/h
Vitesse maximum : 41,69km/h
Temps sur le vélo : 8h22min
Dénivelé positif : 439m
Altitude maximum : 192m
La nuit, malgré le ventilateur, fut trop chaude. On se réveille à 6h30 avec de petits yeux… mais pas longtemps après, nos yeux sont rivés sur l’étalage de la boulangerie ! On part sur une découverte qui semble être à l’orange mais à nouveau, on se trompe ! Bref, ce n’est pas mauvais et ça remplit bien, notre journée ‘marathon’ peut donc commencer !
Aujourd’hui : grand dilemme ! Soit on tente de rejoindre Stung Treng pour dormir dans du dur mais qui, d’après les bornes, est à 142km ou bien, on fait un bivouac au milieu de la brousse à mi-chemin… On fera le topo à midi mais là, il ne fait pas trop étouffant, alors on roule ! Les villages sont moins nombreux. Les maisons sont toujours sur pilotis, soit en bois, soit en béton pour les plus riches avec une toiture plus complexe et des genres de gargouilles. Bien que cette typologie d’habitat soit omniprésente, chaque village semble avoir sa petite touche personnelle ! Par contre, niveau déchets, ok, ils n’ont pas de système pour récupérer les ordures mis en place par l’état mais merde quoi… Pourquoi utiliser l’ensemble du jardin comme dépotoir ?
A 10h30, on part à la recherche de grandes bouteilles d’eau dans un village absent sur la carte mais c’est souvent le même scénario : difficile de trouver des bouteilles de 1,5 l mise à part dans les pompes à essence ! Heureusement, on en trouve une et on repart après avoir observé les ‘tonnelles de mariages’ ultra kitch : apparemment, ils peuvent se marier n’importe quel jour de la semaine (on en voit tous les jours) et niveau watts, on plaint les voisins… on n’a jamais vu de si gros baffles ! A chaque fois les tonnelles multicouleurs sont alignées devant les maisons pilotis.
Bien qu’ayant déjà 50km au compteur, on poursuit alors notre route (récemment asphaltée), avec un vent de face (ah bon ?) mais qui nous rafraichit un chuya durant ces heures torrides ! On traverse alors un long tronçon bien désertique : pas un cabanon et la végétation se fait rare… Et quand elle est là, elle est bien souvent dévastée par des petits incendies. Pour nous, certains feux sont de l’homme (comme, à titre d’exemple, pour bruler les ordures sur les bas-côtés des routes) mais d’autres semblent être des feux de brousse qui ravagent une bonne partie de la nature ! Notre rythme est sacrément ralenti par les faux-plats, le vent (on a d’ailleurs aperçu une mini-tornade) et par la chaleur du soleil et des feux…
A 12h40 et au km81, à Sralau, on tente une première bawette pour manger un bout. C’est négatif mais le tenancier nous amène à un endroit où on pourrait éventuellement manger ! Apparemment, on arrive trop tard car les casseroles sont vides mais ce n’est pas ce qui va arrêter notre sauveuse du jour ! En dessins et avec l’anglais très basique de sa sœur, on arrive à lui faire comprendre qu’on souhaite quelque chose de pas trop épicé. Elle prendra son scooter 3 fois pour faire des petites courses pour nous satisfaire… Elle est adorable ! Après 1 bonne heure, notre plat arrive ! Du riz au porc et légumes : un délice ! On est ravis de si bien manger et on lui fait comprendre. Alors qu’on est repus, elle débarque avec du poisson entier frit… On décline ce bonus un peu mal à l’aise. On lui file alors notre monnaie pour payer et on se retrouve à terminer cette route avec un billet de 50 dollars ! Soit, on n’a plus de petites coupures et ça va s’avérer être bien compliqué pour la suite ! Pas moyen d’acheter de l’eau avec ce si gros billet !
Après une bonne pause, on redémarre à 14h en tentant de rejoindre la prochaine ville (soit Stung Treng) avec seulement 1,5 litres d’eau pour 2. Ben oui, camper au milieu des feux de brousse sans eau n’est pas la meilleure idée… Soit, si on résume notre après-midi : une soixantaine de km avec 23 gorgées pour chacun sous plus de 35°c... A cela, se rajoute les chiens. Des chiens peureux qui partent dès qu’ils nous voient, et d’autres complètement débilos prêts à nous bondir dessus après avoir montré leurs dents ! Bref, un après-midi rude où les paysages plus vallonnés et les ‘hellos - bye bye’ des autochtones nous feront oublier le temps de quelques secondes notre état de sècheresse et de fatigue! Les bornes kilométriques se multiplient et on les utilise comme compte-à-rebours avant notre ‘résurrection’ !
A quelques kilomètre de l’arrivée, on découvre ce fameux pont au-dessus du Mékong qui nous offre en bonus un coucher de soleil… ça y est, on y est presque et Doudou s’est bien tenu jusqu’à maintenant ! Pif déraille 2 fois en 500 mètres… On est à l’entrée de la ville et l’obscurité tombe : on s’arrête à la première GuestHouse ! Pas de chance, c’est complet… Pif a une voix de Robert et se rue sur l’eau de la GuestHouse. Le gaillard sourit et nous offre cette eau, un peu contraint. On marche alors 100 mètres de plus et on trouve la Mekong GuestHouse ! Bien qu’excentrée, elle a l’air-co et semble tout à fait correct ! Les bouteilles d’eau de bienvenue sont bien vite ingurgitées et on prend une bonne douche de décrassage… A 19h15, on est parés à trouver un endroit où souper mais beaucoup d’établissements nous refusent en nous faisant un signe de la main, qui pour nous signifie bof-bof mais ici, ca veut dire ‘non’ ou ‘y a plus’… On erre pendant 45 minutes jusqu’à trouver une échoppe à 5 mètres de l’auberge avec des sandwichs chauds avec crudités super bons ! Aucune idée de ce qu’on mange, mais c’est un délice !
Un repos bien mérité nous attend pour tous les 3,
Val & Pif
Pensée positive : Bel effort physique !
Pensée négative : Pas assez de monnaie déshydrate !
Anecdote : Le litre d’essence est au même prix que la bouteille d’eau… On ne voyagerait pas à moto finalement ?





Jeudi 18 février 2016 – J106
19h00,
Dans notre chambre au Mekong Guest House, Stung Treng.
Réveil physiologique de bonne heure. Petit déjeuner aux petits beurres.
Mise à jour du site. Toujours affalés dans notre suite.
10h30 du matin. Il est temps de sortir main dans la main.
On descend les rues de tout leur long, jusqu’à arriver au Mékong.
Un ptit tour au marché, où les poissons continuent à barboter.
Pour contrer ce soleil, on acquiert bananes et pastèque contre quelques riels.
Pour manger à midi, arrêt dans une cantine aux tables arrondies.
La portion de nouilles nous a déçus, mais le thé glacé de Val lui a plu.
Un bus de touristes arrive et à table ils s’installent, alors que sur notre carte leur guide nous fournit des informations capitales.
Sur le chemin du retour, dentifrice et PQ nous feront faire un détour.
Ainsi qu’un sachet rempli de pâtisseries, qui font déjà saliver nos papilles.
Et pour plaire à ma bien-aimée, un dernier arrêt chez le barbier.
Après-midi dans notre lodge, à regarder un nouveau film sur l’histoire du Cambodge.
‘Le temps des aveux’, le génocide maintenant on comprend encore un peu mieux.
Après douches et siestes, l’estomac ne restera pas en reste.
De nouveau un pain baguette délicieux, fourré aux ingrédients mystérieux.
La soirée s’annonce tout aussi reposante, loin de la chaleur accablante.
Pif & Val
Pensée positive : Une journée de tout repos, que l’on a savourée comme il faut !
Pensée négative : Nos estomacs gargouillent, alors que nous savourons nos tambouilles !
Anecdote : Dance cette ville fait particulier, aucun tuktuk n’est présent sur la chaussée…


Vendredi 19 février 2016 – J107
18h45,
Dans un Guest House ‘sans nom anglophone’, entre Stung Treng et Banlung.
Distance parcourue : 46,84km
Vitesse moyenne : 15,48km/h
Vitesse maximum : 43,84km/h
Temps sur le vélo : 3h01min
Dénivelé positif : 195m
Altitude maximum : 239m
Au lever, mon ventre me dit merde… Pour avoir un peu de forces sur le vélo, je mange un gâteau bien sec pendant que Pif déguste sa pâtisserie en forme de tortue : plus belle que bonne apparemment ! Vers 9h, on quitte notre petit nid douillet avec air-co pour avancer sur notre itinéraire bien que n’étant pas très en forme : Pif est constipé et moi ben, c’est l’inverse !
On roule lentement, on s’arrête pour se réhydrater, on roule doucement, on s’arrête pour un besoin en pleine brousse, on roule encore plus lentement,… En suivant ce rythme, on parcourt des villages où les ‘hellos’ sont toujours présents et où les accotements sont occupés par du manioc (enfin, on pense que c’est cela) qui sèche au soleil. Les paysages sont légèrement plus vallonnés et ça promet pour la suite ! Une petite pause s’impose autour d’un coca-cola mais ce remède magique ne fonctionne pas… Un Cambodgien nous offre un fruit (ou légume?) pour nous remercier de notre visite dans sa bawette. On le conserve pour le tester dans de meilleures conditions…
A midi, on s’arrête dans une cantine et les tenanciers sont agréables. Ils sont surpris de me voir manger du riz nature, mais n’insistent pas, pendant que Pif goute une spécialité plus épicée ! Plus loin sur la route, un gars nous invite à s’asseoir à sa station essence. Ca tombe à pic, il a des toilettes… Pour la 3ème fois, Pif montre la carte et essaie de savoir où se situe la prochaine guesthouse au vu de notre état qui s’empire. Cette fois-ci, on a une réponse : dans 100 km !
Sur cette information peu motivante, on repart… Mais après quelques centaines de mètres, un miracle se produit : un nouveau bâtiment dont la cour est toujours en chantier se dresse devant nous et ça ressemble assez fort à une guesthouse style motel ! Bien qu’ayant du mal à se faire comprendre, on obtient notre chambre alors qu’il n’est que 13h30 !
L’après-midi n’est que peu intéressante : repos sous le ventilo jusque 18h ! Pif sort alors le réchaud devant la chambre pour nous concocter des bonnes nouilles en sachet et là, le proprio est fasciné par le réchaud ! Une fois le tout cuisiné, on a l’impression que l’homme nous invite à manger près de lui. Alors qu’on arrive devant sa chambre-accueil, il me sort un transat et offre la moitié d’une casserole de viande à Pif (qui d’après lui est succulente). Pendant le souper, difficile d’avoir réellement un échange verbal mais ces intentions sont touchantes… Il nous fait comprendre qu’il nous faut des forces et nous offrent des bouteilles d’eau bien fraiches. Il est vraiment adorable! On sort alors trois biscuits pour le dessert et on lui en offre un. Il le savoure avec le sourire! C’est notre sucré préféré ici pour le moment, du moins trouvé aux superettes. Choco-pie, style de cake plat et rond avec une petite crème au milieu et enrobé de chocolat.
Sur cette bonne note, on repart dans notre grotte,
Val & Pif
Pensée positive : La générosité des Cambodgiens est dingue !
Pensée négative : Être connectée aux toilettes en pleine brousse, ce n’est pas évident !
Anecdote : Dans les bleds, on voit régulièrement des bawettes avec billards ouverts sur la rue !


Samedi 20 février 2016 – J108
21/02, 06h20,
Dans notre chambre pilotis à la Bambou House, Banlung, avec ses putains de chants bouddhistes dans les haut-parleurs du secteur.
Distance parcourue : 50,57km
Vitesse moyenne : 14,93km/h
Vitesse maximum : 39,18km/h
Temps sur le vélo : 3h23min
Dénivelé positif : 121m
Altitude maximum : 340m
On se réveille vers 6h30 pas mieux dans notre peau que la veille. Après un biscuit, on est sur le vélo à 7h10. On a 100km jusque Banlung aujourd’hui. Et ça va monter, la ville étant à plus de 300m d’altitude et la région étant bien vallonnée. Pour la première fois depuis notre arrivée au pays, le ciel est couvert par de nombreux nuages qui laissent filtrer quelques rayons du soleil hivernal.
L’ambiance pourrait être magique, mais notre ennemi juré est comme chaque jour présent, mais un peu trop aujourd’hui : on a un vent de face insupportable qui nous fait penser aux Catlins et qui nous bloque à 13-14km/h sur le plat… On roule sans panache, sans force, et les estomacs toujours défoncés, chacun à sa manière.
A 10h30, on a fait 44km, on met le pied à terre toutes les 5min à cause du vent et du manque de forces… on arrête les conneries, on lève le pouce ! Deux problèmes : très très peu de trafic, et ici les Cambodgiens ne connaissent pas le concept du pouce en l’air. Du coup je me mets un petit peu au milieu de la route en faisant des grands gestes avec les bras. On attendra 20min pour qu’un pick-up et une jeep s’arrêtent. Une grande famille de Phnom Penh est en vacances, dont un couple qui vit aux USA et qui parle anglais (et qui visite la famille chaque année pour les vacances au Cambodge). Ils sont super sympas et Doudou, les sacoches et nos deux personnes se retrouveront bien vite dans la benne du premier véhicule pour une petite heure de trajet et 50km jusque Banlung. Ils nous offrent même de l’eau fraiche et des médicaments pour le ventre de Val.
Arrivés au centre ville, photo avec la famille qui continue sa route vers la frontière, puis on commence à rouler calmement pour découvrir les rues sur le pourtour du marché central. Il est 12h, on se pose dans un resto-cantine qui a l’air un peu plus haut de gamme. On gare Doudou au milieu des scooters dont les propriétaires viennent bien vite toucher le pédalier de Val. On commande du riz aux légumes pour Val, façon Lak Lok pour moi, … L’endroit est un rien plus cher que nos buibuis habituels, mais les assiettes sont belles. Pour le dessert, madame craque sur un thé au citron.
Après avoir fait quelques courses biscuits, nouilles de sécu, et pastèque, on se dirige vers la périphérie de la ville. En effet, Val a trouvé sur internet une ‘annonce’ pour passer un moment dans une famille cambodgienne. Plus comme un B&B que comme un GuestHouse. L’annonce présentait la Bambou House, les photos avaient l’air sympa, et en plus ils ne demandent que 5$ par nuit. A 1,5km du centre, on se retrouve au fond d’une impasse en terre battue, un peu ambiance bidon ville. Mr Pov’s de son surnom nous accueille avec un bon anglais. Il vit avec sa femme et ses 3 enfants dans une petite pièce en bois, et a construit autour 3 autres pièces complètement en bambou pour accueillir des gens et essayer de vivre un petit peu de ça. On partage la salle d’eau avec la famille, on prépare le repas avec eux (la cuisine n’est pas plus élaborée que celles de nos pilotis scouts), et on vit l’ambiance du quartier. Ca ne va pas être de tout repos, mais on sent déjà qu’on va se plaire et que ça va être une sacrée expérience!
Une autre chambre est occupée par un couple anglais de 57 ans, Peter et Janice. Ils sont vraiment trop cools, ont plein de choses à raconter sur leurs nombreux voyages, et on passera la soirée avec eux au milieu de la famille avant de se coucher, toujours ballonné mais de très bonne humeur!
Pif & Val
Pensée positive : Immersion totale dans une famille cambodgienne d’un quartier ‘difficile’ !
Pensée négative : Les estomacs continuent à faire des leurs…
Anecdote : Lors d’une coupure de courant dans le quartier : finissez votre petite canette, ouvrez le réservoir d’essence de votre scooter et siphonnez avec une paille. Remplissez la canette à ¼ avec de l’essence. Complétez avec de l’eau jusqu’à ras bord. Allumez. Voilà une torche qui peut tenir plusieurs heures !



