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Vendredi 18 novembre 2016 – J380

20h50,
 Dans le train-couchette, au niveau de Beyneu, Kazakhstan

 

Réveil à 6h dans le salon de nos hôtes. La nuit a été courte et bruyante au moment où la grand-mère et son fils sont rentrés. Ils sont gentils mais comme souvent, si ils doivent parler entre eux ou passer un coup de téléphone, ils le font à côté de toi qui dort. On dit quand même au revoir à ces sympathiques gens et on commence à marcher jusqu’à la gare située à 500m.

Il fait toujours nuit mais ça s’active déjà dans les petites rues. Plusieurs femmes courageuses préparent leur chariot pour vendre du coca, de l’eau, des cigarettes,… devant la gare. Alors que la veille on nous a dit de venir à 6h, la gare n’ouvre pas avant 7… Heureusement qu’on a prit une demi-heure de plus pour arriver. Dès que le vent souffle, il fait vraiment glacial. La gare ouvre et on doit passer les sacoches aux rayons avant d’attendre que le train arrive dans une petite salle chauffée ou sur le quai. Ca se remplit relativement vite et la foule se fait de plus en plus importante. Vers 7h40, le train arrive enfin. J’imaginais un train de marchandises avec peu de wagons pour passagers… nous voilà avec une locomotive, 8 wagons-couchettes pour passagers, et pas un seul wagon marchandises. Le stress commence dans la cohue de la foule : où va-t-on mettre Doudou… Ils ne sont pas méchants mais ne sont pas très tendres avec le vélo. On essaie de le mettre dans tous les sens mais ça ne rentre pas… Finalement, on le mettra tout à la fin du train, dans le couloir en cul de sac. Mais ce dernier wagon ne va pas jusque Aktau. Il faudra donc agir à Beyneu, première grosse ville après la frontière.

Deuxième surprise, j’imaginais des compartiments de 4 lits avec portes coulissantes comme dans les films… nous voilà dans un wagon-dortoir. C’est énorme, avec des groupes de 6 lits qui se succèdent. Chaque wagon a deux responsables. Les nôtres sont plutôt sympas, ainsi que les gens qui nous entourent dans le wagon. Mais on le découvrira plus tard, car dans la cohue, l’embarquement mouvementé, les gens se bousculent, ne sourient pas, crient en russe, en kazakh, en ouzbek, en karakalpak. Et quand ils se rendent comptent qu’on ne comprend rien, ça les énerve.

Val a préparé tant bien que mal nos lits situés au-dessus d’un petit garçon de 5 ans et de sa grand-mère. Les deux autres lits, si je comprends bien, ce sont les tantes du petit. Et ils vont rejoindre sa mère à Aktau. Le début est calme. Les gens dorment, bouquinent, jouent avec leur gsm. Beaucoup de vendeurs ambulants qui nous rappellent les trains en Thaïlande et au Myanmar. Samsas, soupes, poissons frits, shashliks, ils ont vraiment de tout dans leurs sacs de toile. On utilise nos derniers soms pour acheter… un morceau de cake. Voilà.

Milieu de journée on descend un peu de nos deux lits et on fait plus ample connaissance avec la famille qui nous entoure. Très sympas, on fait découvrir notre vie via le carnet. En plus du petit il y a 3 autres enfants en bas âge dans notre secteur. Histoire de jouer un peu et de créer le contact je gonfle 4 ballons. C’est dingue comme un gosse devient cinglé avec un ballon de baudruche. Ils deviennent juste hystérique et jouent avec leur ballon dans tous les sens, dérangeant la moitié du wagon. Le plus âgé de nos responsables arrive et se fâche sur eux… Oups. On restera jusque fin de journée à sympathiser avec les dames et à jouer avec les petits.

On arrive vers 15h à la frontière ouzbèke. Les militaires rentrent avec leur gros uniforme bien chaud. Ben oui il fait suffocant dans le train (pas moyen d’ouvrir les fenêtres), mais dehors plus on se rapproche de la mer caspienne, plus il fait blanc… Militaires souriants. Des hommes et une femme qui elle ne parle pas trop mal anglais. Ils ne fouillent rien dans les valises. Ils fouillent juste le train, avec l’aide d’un chien. On ne redémarrera que à 17h cependant car ils doivent prendre les passeports de tout le train et aller faire leur administratif avec leur ordinateur pour pouvoir tamponner tout ça… pas évident. 30 minutes plus tard c’est rebelote du côté kazakh. Même scénario, et on redémarre vers 19h.

Dans le wagon il y a un boiler à bois qui fournit de l’eau chaude gratuite. On sort la gamelle et deux bons paquets de nouilles pour souper. Pour le dessert on partage un bon thé avec nos voisins de wagon.

Vers 20h30 arrivée à Beyneu alors que je regarde Despicable Me avec les enfants du wagon sur l’ordi. Le train va se couper en deux. Seuls deux wagons vont jusque Aktau. Je sors alors pour changer Doudou d’endroit et le mettre à la fin de notre wagon qui devient le dernier. Dehors, il fait juste tout blanc… c’est fou la différence avec Kungrad.

Maintenant, le wagon est plus calme et on avance lentement vers notre destination finale en Asie Centrale.

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Nouvelle expérience, le train-dortoir-couchettes ouzbèk !

Pensée négative : 12h et on a fait que la moitié de la distance… Il fait irrespirable dans ce train sans aucune aération. Et aux douanes, c’était vraiment affreusement long.

Anecdote : Avec le défi de mettre le vélo dans le train, on a vite été connu de toute l’équipe de cheminots. Et mon nouveau surnom est Peter Pan…

Samedi 19 novembre 2016 – J381

Le 20/11 à 08h42,
 Dans la maison de Gaziz, à Aktau

Distance parcourue : 20,60km
Vitesse moyenne : 15,54km/h                                                                               
Vitesse maximum : 40,03km/h                                                              
Temps sur le vélo : 01h19min
Dénivelé positif : 25m
Altitude maximum : 53m

‘Peter-PaN, Peter-PaN’, wake up ! 6h30, notre responsable de wagon réveille ses passagers pour ranger les couchettes et nous invite à nous asseoir. Contre toute attente, nous nous sommes très vite endormis hier soir et ce pour longtemps… tant mieux ! Notre voisin, le gosse de 5 ans, nous lance le ballon dans la figure histoire de nous réveiller un peu plus, sacré cadeau empoisonné mais on en rigole. On arrive finalement à Aktau avec une heure d’avance… Pif sort le vélo avec les cheminots pendant que je m’occupe de sortir les sacoches. Dingue, dans la cohue (alors qu’on est au terminus), les petites vieilles partent comme des boulets de canon… Si quelqu’un est dans leur passage, elles n’hésitent pas à utiliser leurs popotins pour dépasser. Ce comportement lorsqu’ils sont en déplacement n’est tellement pas à l’image des Ouzbeks/Kazakhs le reste du temps !

Le ciel est bien couvert et il fait humide. Très vite, on démarre… Nous pédalons 18 kilomètres dans cette entrée de ville peu glamour : usines désaffectées tenues par des chiens, site d’Arcelor Mital et industries sont en premier plan. Nous nous engageons alors dans de petites ruelles assez glauques pour arriver devant la porte de notre Couchsurfer… Après ouverture du portail, nous rencontrons le père de Gaziz, qui baragouine quelques mots d’anglais et nous fait visiter sa demeure. C’est très grand, super propre et plus que confortable : la maison la plus classe d’Asie Centrale que nous avons ‘visitée’ !

Douches, brossage de dents et hop, Gaziz rentre du boulot pour faire notre connaissance. Il vit ici avec ses parents, sa sœur, sa femme et ses 2 filles. Âgé de 27 ans, il parle excessivement bien l’anglais et est fort aimable. A midi, un bouillon nous attend et nous en profitons pour faire plus ample connaissance. On est bien lotis ici ! En dessert, ils font des croustillons maison, Pif en raffole ! La famille a bien compris que je ne pouvais pas manger ce genre de produits et ne sont pas insistants, ça me soulage.

L’après-midi, je contacte mes parents concernant mes problèmes de santé… Il va falloir faire face à notre dilemme tant redouté depuis 48 heures : prendre l’avion pour Téhéran ou pour la Belgique? Si je rentre, c’est seule ou avec Pif? Mes parents consultent l’avis de médecins en Belgique pendant que nous partons à la recherche de boîtes en carton pour empaqueter le vélo, que ce soit pour la suite ou la fin de son aventure…

La ville est moderne et avec de nombreux magasins ! Mais les marchands de vélo n’ont plus d’emballages, il faudra sans doute en créer nous même… De grands cartons semblent cependant disponibles : ça prendra du temps mais ça devrait le faire ! On rentre alors dans un supermarché pour acheter de l’eau et on redécouvre les produits kazakhs… ça nous rappelle des souvenirs !

On rentre avant la tombée de la nuit et la famille part rendre visite à leurs proches. Trop mignons, ils m’ont cuisiné du porridge et ont laissé quelques restes de bouillon et croustillons pour Pif ! On profite de cette soirée à nous 2 pour se décider… Mon taux d’hémoglobine a chuté : ma tête veut rester mais mon corps me dit de rentrer. Je choisis de rentrer par sécurité, la santé avant tout. Quelle horrible et frustrante décision… tellement déçue de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout !

Pif hésite à poursuivre seul : il est en forme alors, pourquoi s’en priver? D’un point de vue logistique, c’est un peu plus compliqué mais pas insurmontable (je devrais reprendre le tandem, lui trouver un vélo…). Mais il ne se voit pas finir ce projet commencé à 2, seul…

Notre doux rêve s’envole pour des bestioles microscopiques… C’est la déception. Nos billets d’avion sont réservés pour ‘aller de l’avant’, ou plutôt, retourner à la case départ de manière précipitée…

La plus dure décision de toute notre aventure vient d’être faite,

 

Val & Pif.

 

Pensée positive : Famille de couchsurfers super !

Pensée négative : Un retour anticipé qui a du mal à être digéré…

Anecdote : Au Kazakhstan c’est le fils cadet et son épouse qui doivent vivre avec et entretenir ses parents.

20 - 24 novembre 2016 – J382–J386 - PIF

24/11, 08h43,
 Dans l’avion en direction de Kiev

 

Je me suis rarement senti aussi vide, aussi perdu, aussi morose. Ces 4 derniers jours n’ont pas été vraiment très gais. Je rumine énormément… comment savoir si on a fait le bon choix. Les ‘si’ se bousculent constamment dans ma tête. Je l’ai tellement rêvé, dessiné dans ma tête, le tracé de ce dernier chapitre, de Téhéran à Liège. Nous avons découvert en parties 9 pays, mais il en restait encore plus sur la route du retour. Je n’arrive pas à oublier le joli scénario du retour début du printemps, avec les copains et familles qui roulent les derniers kilomètres avec nous en vue d’un bon pain saucisse. Ici, assis dans cet avion pourri, serré comme une sardine, ce sera transit Kiev puis atterrissage Bruxelles, en mode gros loosers.

Malgré le peu d’intérêt de la ville en elle-même, on retiendra néanmoins quelques bons moments et bons côtés de notre séjour à Aktau. Notre dernier moment avec Yolanda avant son départ en Ferry pour Baku. Un lunch extra avec vue sur la mer caspienne. Même dans des moments comme celui-ci elle nous a bien redonné le sourire. On a finalement trouvé de belles caisses pour le vélo, après pas mal de recherches. Malgré leur call center et ses opérateurs en dessous de tout, l’assurance prend à sa charge pas mal de frais, dont les billets de vol jusque Bruxelles. Et puis cette famille… certainement le plus beau cadeau qu’on pouvait nous faire, et surtout les plus beaux souvenirs à garder de cette fin d’aventure précipitée. Gaziz juste incroyable, ses filles qu’on aurait bien mises dans nos valises, sa femme toujours souriante, et ses parents attentionnés comme personne. On était vraiment bien avec eux. Ca faisait bizarre de monter dans le taxi cette nuit pour l’aéroport, laissant cette famille d’accueil derrière nous.

Il est certain que les 386 jours de voyage furent exceptionnels et nous ont apporté énormément. Ce voyage fait maintenant partie intégrale de nous. Je l’ai dans la peau, dans la tête, dans le cœur. Les pays, leurs paysages, leurs coutumes, leurs traditions, leurs nourritures,… Mais surtout toutes ces rencontres. Tous ces visages défilent constamment devant mes yeux. C’est comme une drogue, j’en veux encore, j’en veux toujours plus.

Ce retour anticipé me terrifie. Comment partager cette frustration avec les gens. Comment leur faire comprendre que des félicitations pour les kilomètres parcourus ou des phrases du style ‘Vous devez déjà être fiers et contents de ce que vous avez effectué’ ne feront que nous agacer et remuer le couteau dans la plaie. Le défi n’est pas terminé, l’objectif n’est pas atteint, et je ne ressens rien d’autre que le sentiment d’échec pour l’instant. Dans cette tête de cycliste borné, ce projet d’Eurasie à vélo s’est petit à petit transformé en ‘vacances en trois chapitres à l’est de l’Europe, de la Nouvelle-Zélande à l’Asie Centrale, en passant par l’Asie du Sud-Est’.

Une fois de retour, il faudra cependant rebondir, démarrer un nouveau chapitre de notre vie liégeoise. Et pour moi c’est inévitable, préparer petit à petit… le prochain départ…!

 

Pif

20 - 24 novembre 2016 – J382–J386 - VAL

24/11, 09h25,
 En transit à Kiev

 

Après avoir réservé les billets, il faut passer par une phase importante : accepter la situation. Je crois que nous n’avons pas encore complètement accepté à l’heure actuelle…

Les 4 derniers jours de notre voyage n’ont pas été les plus beaux. On a un peu bougé dans cette ville, mais pour le strict minimum ! Les températures sont encore bien descendues, mais nous pouvions nous estimer heureux…  20 degrés de plus qu’à Astana, où le thermomètre est descendu jusqu’à -40 degrés ! On a eu la chance de revoir Yolanda, autour d’une bonne soupe ou d’un burger selon nos diètes respectives. Voyageant seule, elle a montré les cotés positifs du voyage en solitaire. Mais pour Pif, ce voyage, c’est Triproject, un voyage en amoureux et c’est inconcevable de le finir seul. Malgré cet argument, la décision de rentrer avec moi le rend sans voix et sans sourire. J’ai l’impression de revivre ses réactions lors de mon aller-retour en juin mais puissance dix. J’ai du mal à le consoler, comme mon corps en est responsable de ce retour précipité mais je ne ressens pas non plus un soutien de sa part alors qu’au final, c’est moi qui ne vais pas bien physiquement.

C’est dans cet état d’âme que l’on prépare notre retour… Pif trouve des caisses en carton, qui ne seront pas données mais vendues. Mec antipathique, mais pas envie de chipoter alors on sort le portefeuille. Pour que l’assurance couvre notre rapatriement, on retourne à l’hôpital pour un rapport médical de 5 lignes (mais qui prendra quand même 4 heures). L’assurance fonctionne, ça redonne un petit sourire aux lèvres. Un soir, on prépare une moussaka, une tarte tatin et une mousse au chocolat pour la famille mais le reste du temps, ils sont à nos petits soins : riz, bouillons et porridges, ils sont juste adorables !

Aktau, c’est un peu comme Seraing, mais avec une mer. On a été la voir cette mer caspienne et, c’est impressionnant ! Les plages sont verglacées et des blocs de glaces flottent en surface… Il ne manque plus que les pingouins que l’on attendait il y a un an en Nouvelle-Zélande ! Cette mer, c’était notre objectif de base. Et puis, le tracé a changé et on avait décidé de rentrer en Belgique à vélo ! Et là, pure coïncidence, notre voyage s’arrête là où s’était prévu initialement… Ce froid de canard essaie de me convaincre que l’on fait le bon choix… Faire Iran-Belgique dans de meilleures conditions physiques et météorologiques ! Les avis de médecins belges penchent aussi pour un retour immédiat… Alors j’essaie de me persuader que faire ce tronçon ne sera que partie remise mais… une fois retournés dans notre train-train quotidien, quand aura-t-on encore la possibilité et le cran de tout plaquer pour redécouvrir cette liberté ?

Oui, même après plus d’un an, je ne suis pas toujours fan de rouler à vélo mais, je reste persuadée que Doudou reste le meilleur moyen de voyager en symbiose, de profiter pleinement des paysages et de rencontrer les locaux. Jamais, je ne me suis sentie en insécurité… Peut-être le bon karma du cycliste mais surtout des destinations sans grand danger. Je m’y sens mieux qu’en Europe, alors que toute notre maison était à portée de main… Si on va faire un tour au centre de Liège, j’aurais peur de laisser le vélo dans la rue même avec le meilleur cadenas certifié… Ici, on était sereins en permanence.  ‘Vous êtes fous d’aller dans les pays en ‘stans’, ça rime avec Pakistan !’ Mais quel accueil et quels sourires… en toute simplicité ! On recommande à n’importe qui de visiter les pays que nous avons visités. J’espère qu’on aura changé un minimum la vision ‘médiatique’ de ces pays. Mais des parasites sont venus s’en mêler et j’ai peur que nos lecteurs ne se souviennent que du côté ‘santé’.

‘Vous avez déjà fait un an, ce n’est pas mal.’ On la voit venir cette réflexion mais, nous n’avons pas accompli notre objectif… On est toujours à l’état de la ‘déception’, surtout Pif, du à notre persévérance peut-être mais la raison l’a emporté... On n’a peut-être fait un tiers de la circonférence de la Terre, mais sur la carte, c’est de la gnognotte. On n’a vécu une année intense, magique en rencontres et au-delà de mes espérances !

On a peur de rentrer, retrouver nos proches après cet échec. Ils sont surement fiers de nous mais nous sommes toujours à la phase de la déception. Difficile de comprendre notre ressenti pour des non-cyclovoyageurs j’imagine mais j’espère que ce sentiment s’estompera petit à petit pour faire ressurgir tous les moments incroyables vécus et notre épanouissement!

Mais je crois en nous, on rebondira…

Jamais je n’aurais entrepris ce type de voyage sans Pif et pourtant, c’était sans doute la plus belle année de ma vie ! J’espère que d’autres voyages se présenteront, encore à nous 2 ou avec de jeunes aventuriers.

J’espère aussi que l’on se souviendra  longtemps encore de l’accueil et de la gentillesse de toutes les personnes rencontrées sur notre route… A nous de rendre la monnaie maintenant !

Dans quelques heures, on retrouvera notre cocon liégeois. Malgré ce genre de voyage, on ne se voit pas habiter ailleurs qu’en Belgique ! Ce n’est pas son ciel gris qui nous retient, mais nos proches. Même si ce voyage n’a pas été facile à accepter pour tout le monde, on s’est sentis soutenus. C’est le plus beau cadeau que vous pouviez nous faire… Alors merci !

L’heure est à la santé et aux retrouvailles qui nous redonneront surement le sourire…

 

Val

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