top of page

Mercredi 02 novembre 2016 – J364

 21h13,
 Dans une pièce de la maison d’une famille formidable, Go’zalkent

Distance parcourue : 44,24km
Vitesse moyenne : 16,32km/h                                                                               
Vitesse maximum : 41,77km/h                                                              
Temps sur le vélo : 02h42min
Dénivelé positif : 115m
Altitude maximum : 769m

J’ai mal au ventre… Et qu’ils vivent heureux, et aient beaucoup de beaux enfants…!

On se réveille après une nuit très calme dans notre chambre à 3 avec Val et Pauline. On descend déjeuner à 7h30 avec Emilie et Romain qui comptent partir tôt et prendre une route au nord pour aller voir d’autres points d’intérêt. Le matin on reste relax. On se lave, on fait tranquille les sacoches, on regarde un petit Friends, on (je) profite des 5min d’internet pour pleurer devant les messages et photos du weekend écureuils qui avait l’air plutôt bon pied bon œil, on répare une crevaison lente, … bref au calme.

A midi on va manger dans une cantine. Pas mauvais et toujours aussi au calme. Même si les filles sont servies 30min après moi. Mais c’était très bien. Quelques courses, on finit les vélos, on fait une photo du gars très sympa qui tient l’auberge avec sa mother, et on démarre… il est 14h.

En sortant de la ville, Val ressent une pointe de côté. Elle ne vomit pas, mais rote comme jamais. Une vraie contrebasse. Les automobilistes sont toujours aussi au top. Les sourires dingos. Aujourd’hui c’est vent tournant, et surtout tempête de sable! On ne voit pas à 300m. On est rapidement tout bruns. Les décors n’ont rien à vendre. Bourgades agricoles, champs de coton, pompes essence, et pas mal de trafic. Première chute à vélo… et aussi lamentable que celle à moto. Un chemin de fer traverse la route en biais à un moment. On ne se met pas assez perpendiculaire aux rails et la roue avant glisse dans la petit tranchée. Nous voilà les quatre fers en l’air, couchés sur la route avec Doudou. Mais plus de peur que de mal.

16h30, 44km (comme mes chaussures), on prend une petite rue pour demander pour mettre la tente dans un jardin. On parle à quelques passants, on se présente devant quelques propriétés,… on trouvera vite la bonne! On rentre dans une cour où une petite fille nous accueille. Deux jeunes dames apparaissent avec des sourires jusqu’aux oreilles. Elles vont chercher les hommes de la maison. Deux frères (30 et 28 ans et les maris des deux dames) accourent avec leur père. On n’a pas le temps de se présenter qu’on est invités à l’intérieur. Celui de 28 ans parle un peu anglais et travaille en Russie à Saint-Pétersbourg. On se retrouve vite autour d’une table basse. Les belles filles qui nous ont accueillis arrivent rapidement pour remplir la table de sucrés et salés. On n’a jamais vu un buffet pareil. On est tout de suite intégrés dans la famille. On rencontre la matriarche aussi, qui est très complice avec ses belles-filles. Famille traditionnelle et moderne à la fois. De nouveau les jeunes femmes vivent donc avec la famille de leur mari. Et elles cuisinent pour tout le monde. Mais ici elles peuvent rester dès le début du repas avec nous, mais doivent attendre qu’on ait fini de manger pour picorer. Cette famille est vraiment géniale et adorable. Les petites de l’ainé et sa femme sont adorables. Le deuxième de 28 ans s’est marié il y a 3 jours avec sa femme de 18 ans. On échange et on mange énormément. Après un bon Plov on passe aux sucrés de dessert. 30min plus tard, voilà qu’on nous ramène un deuxième repas. Des patates avec une sauce de mouton… ça fait penser à une tartiflette, c’est gras, c’est excellent. Ensuite ils sortent les baffles, le tam-tam, et on danse dans le salon. Tout le monde avec des sourires et dans la bonne humeur.

Les hommes disent ensuite vouloir nous montrer la salle où le fils cadet s’est marié il y a 3 jours. On prend alors la voiture pour faire quelques kilomètres (ou centaines de mètres à voir…). On arrive devant un grand parc. Ce dernier a été construit à l’occasion des 24 ans d’indépendance du pays. Du coup il est tout récent. Au milieu de celui-ci une énorme fontaine avec plein de couleurs et de jets. On rencontre le beau-père de l’ainé, qui apparemment est le responsable de la fontaine (et peut-être bien le gestionnaire de tout le parc). On marche alors vers de la musique, et un énorme bâtiment… Énorme piège : il y a un mariage en ce moment qui est célébré ! Évidemment on est rapidement poussés vers l’intérieur de la salle contenant bien 500 personnes. On est installés à une table d’invités et en 3min… la table est remplie de bouffe et de vodka. On n’en peut plus… trop de bouffe tue la bouffe… mais j’adore ça personnellement. Surtout que ce pays… en termes de viandes… c’est le top de chez top ! On enchaine bouts de viande et shots de vodka avec les convives ultra honorés de nous avoir avec eux. Le père d’un des mariés arrive et me demande de faire un discours au micro pour féliciter les fêtés… Bon ben me voilà entrain de faire un discours en anglais (avec notre hôte qui essaie de traduire à côté de moi) devant 500 ouzbèks… Attention chaud marcel. On fera plusieurs tables où on nous appelle pour boire des shots. Ces Ouzbèks sont juste incroyables, juste le top du top. On les aime. Les mariés sont sur une estrade devant tout le monde. Pas très souriants… on se dit qu’ils ont l’air concentré. Notre hôte m’expliquera quand même qu’ils en sont toujours aux mariages arrangés par les parents pour la plupart.

On ressort du mariage et voilà tit pas que nos hôtes (et monsieur fontaine) nous emmène dans un salon de dégustation de glaces dans le parc (tenu par le fils de monsieur fontaine et sa femme… c’est vraiment le big boss du parc). On s’assied et on se prépare psychologiquement à manger une glace… voilà qu’on nous propose des brochettes de viande ! Non là on dit non ! On savourera alors une glace avec plein de biscuits et d’amendes.

On rentrera alors tout doucement à la maison où les belles-filles nous ont préparé trois lits cosy dans une pièce. De nouveau une soirée plus que magique avec des locaux au top !

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Soirée avec une famille incroyable et découverte d’un mariage ouzbèk.

Pensée négative : Tempête de sable dans le secteur.

Anecdote : Ca nous fait un peu penser au Myanmar, ici les hommes chiquent une poudre verte qui sent le thé. On nous en propose tout le temps mais ça n’a pas l’air trop top. Un peu comme du tabac à chiquer.

Jeudi 03 novembre 2016 – J365

 22h10,
 Dans une pièce de la maison d’une seconde famille formidable, Kattakurgan

Distance parcourue : 36,63km
Vitesse moyenne : 13,95km/h                                                                               
Vitesse maximum : 36,29km/h                                                              
Temps sur le vélo : 02h37min
Dénivelé positif : 195m
Altitude maximum : 644m

7h, on se réveille… le petit-déjeuner nous attend déjà ! C’est dingue ces rencontres mais c’est difficile de leur faire comprendre qu’on n’a pas un estomac sans fond… Et pourtant, on ne sera pas au bout de nos surprises ! Les hommes de la famille nous tiennent compagnie et la récente mariée nous fait un genre de révérences pour nous saluer. Pauline et moi, nous sommes un peu mal-à-l’aise bien que cela semble être un honneur pour elle. Pif change ensuite le pneu avant qui se déchirait vraiment de trop, mais on se rend compte aussi que la béquille a souffert suite à notre chute… Schasse ! On fait quelques photos et puis on reprend la route, sous une tempête de sable (la visibilité est quasi nulle). Le vent est de côté et nous freine pas mal… Sérieux, ce n’est pas ce qu’il y a de plus marrant comme trajet ! Heureusement, nos esprits se remémorent cette rencontre magique !

Après 35 km, il pleut, le vent ne semble pas prêt à s’arrêter alors on rentre dans une grosse cantine. Il est 11h30 et on n’en sortira que 3 heures plus tard ! On commande du thé et un peu pour grignoter. Pif craque pas mal sur les samsas… Étant un peu bloqués par cette météo, Pif avance sur la vidéo tadjike pendant que Pauline et moi-même partons pour un bon dodo, accoudées à la table… Est-ce par pitié, on ne le saura jamais mais un Ouzbek nous invite chez lui : pour souper, dormir et déjeuner. Non mais c’est vraiment impressionnant comme ils veulent toujours nous accueillir ! Vu comme on est KO, que la météo ne s’arrange pas vraiment et que les routes sont inondées, on accepte directement. Un kilomètre plus loin, nous voilà arrivés à destination ! Husan, notre hôte, nous présente à sa femme, enfants et neveux. Il est enseignant et doit repartir donner 2 heures de cours mais nous sommes entre de bonnes mains ! Le thé avec son pain tout frais nous sera servi… Mais la famille semble être occupée jusque 18h : ça nous laisse le temps de regarder deux épisodes de Friends et de se reposer !

Ensuite, les grands-parents arrivent : je suis fan du ‘dédouchka’ avec son chapeau traditionnel ! La ‘babouchka’ semble plus autoritaire mais est très ouverte d’esprit ! On montre nos ‘carnets de présentation’ et on se rend vite compte que l’entièreté de la famille est assez cultivée. La suite de la famille arrive et le souper commence : plov à gogo et yahourt. C’est bon mais j’applique ma règle d’or : manger en quantités minimes mais tout le temps : dès que l’on pose notre cuillère, le grand-père nous rappelle que nous devons manger ! D’ailleurs, c’est pour nous qu’ils ont sortis les couverts… Entre eux, ils mangent avec les doigts. Notre hôte nous raconte qu’il a beaucoup de boulot pour le moment car il doit gérer le référendum du 4 décembre de sa province, pour voir si le candidat ‘ancien premier-ministre’ est accepté par le peuple comme nouveau président. On essaie d’en savoir un peu plus sur ces votes, qu’est-ce qu’il se passerait en cas de refus… mais le scénario semble impensable ! En fin de souper, ils demandent à voir un de nos films du voyage, puis un 2ème : ils ne s’en lassent pas ! Ils nous montrent les photos de famille, des mariages… Super intéressant ! On est d’ailleurs tombé sur un cliché avec le ‘gestionnaire du site du mariage, de glaces et de la fontaine’ ! Le monde est petit… Une des nièces joue au ballon gonflable pendant 2 heures, elle ne s’en lasse pas ! On est biens ici mais il se fait tard… La pièce s’évacue petit à petit pour nous laisser dormir,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : L’hospitalité incroyable de ce peuple !

Pensée négative : Météo de merde…

Anecdote : En 2014, la coupure la plus grosse était celle d’un billet de 1000 som ouzbeks… Sachant qu’un dollar vaut plus de 6000 soms ouzbeks ! On peut donc s’estimer contents d’avoir les billets de 5000 soms maintenant… Car on aurait eu une sacoche juste remplie de liasses il y a 2 ans!

Vendredi 04 novembre 2016 – J366

05/11, 16h15,
 Salle commune Hostel Rumi, Boukhara

Distance parcourue : 106,29km
Vitesse moyenne : 20,40km/h                                                                               
Vitesse maximum : 35,88km/h                                                              
Temps sur le vélo : 05h12min
Dénivelé positif : 101m
Altitude maximum : 405m

Au réveil, ciel bleu, et pas un pet de vent. On remballe nos lits et on prépare les sacoches. Alors qu’on sort dans la cour pour préparer les vélos avant le déjeuner, Husan et son neveu Shohjahon s’affolent imaginant qu’on s’en va sans manger… Mais ne vous inquiétez pas les amis, nos estomacs grossissent de plus en plus. Shohjahon a 15 ans et il est vraiment extra. Il étudie l’anglais depuis 1 an et il est déjà bien débrouillard. Il est le fils d’une des sœurs de Husan qui vit et travaille à Saint-Pétersbourg avec son mari. Du coup l’ado, avec ses sœurs de 19 et 4 ans, vivent avec leurs grands-parents. On déjeune avec Husan, son fils Fahriddin de 9 ans, et Shohjahon.  

Emballé, c’est pesé, on fait la photo de famille et puis on démarre… on a quand même une centaine de kilomètres à tuer aujourd’hui. En effet, Husan a téléphoné hier soir à sa sœur jumelle qui vit avec son mari et ses trois enfants à Navoi. On a le quartier sur Maps.me, et on est attendus ce soir ! Ces gens sont vraiment extraordinaires !

Il fait sacrément frais, avec une mini brise, mais le ciel est grand bleu et le soleil… réchauffe les cœurs. Journée d’automne comme on les aime pour faire du sport. La sortie de la ville est pas trop mauvaise, avec toujours des ânes et des charrettes au milieu du trafic. On rejoint l’autoroute qui mène à Boukhara. C’est plus large, bon asphalte, conducteurs au top, ça glisse! On traverse villages après villages, champs de coton après champs de coton, vergers après vergers.

A 12h30 on a déjà fait 65km, au calme, et on s’arrête sur la terrasse d’un ‘resto-route’. On commande du thé, une petite samsa, et on se permet de sortir le fromage de Pauline, un concombre, du chocolat, et le pain offert par une voiture sur la route. On est très contents d’avoir fait ça, parce que quand on nous demande 8000 soms pour un thé et une samsa, on se dit que ce sont de sacrés voleurs. Pour compenser, la grosse mama nous offre deux gros kakis à emporter.

L’aprem se passe sans encombre. 15 kilomètres avant notre objectif, un taxi jaune klaxonne et se gare sur le bas-côté de la route. Voilà ti pas qu’en sort la grand-mère Dilbar, qui est accompagnée de la petit Sarvinoz de 4 ans. Elle nous fait comprendre qu’elles ont pris le taxi sur 100km, et qu’on se retrouve chez sa fille et sœur jumelle de Husan, Fatima, dans 15km… voilà voilà.

5km plus loin, alors qu’on avance à donf, on voit un vélo avec sacoches appuyé contre un arbre au bord des champs. On voit alors une petite dame assise sur le trottoir en train de manger des cochonneries et d’écouter de la musique avec des écouteurs… Maria Yolanda de la Playa del Pais Basco ! Hug, et on reprend la route à 4 pour nos derniers kilomètres. Yolanda viendra avec nous dans la famille.

On a un peu peur de ne pas trouver la maison facilement vu qu’on a que le quartier comme indication. Mais pas de problème. La grand-mère nous attend au bord de la route avec la petite et un nouveau cousin, Jasohir, 15ans, fils ainé de Fatima. Il est à vélo, il parle étonnamment extrêmement bien anglais, et il nous emmène jusque chez lui.

On les observe depuis longtemps un peu partout, mais nous voilà maintenant au cœur d’un des fameux lotissements avec toutes les maisons les mêmes. On nous explique alors enfin d’où ces maisons sortent. Les Ouzbèkes les appellent les ‘New Karimov Cottages’. L’ancien président a fait construire des milliers de maisons comme cela dans le pays et le gouvernement les propose aux citoyens à un prix très avantageux et avec un taux bas. Pour Val l’architecte (et même pour nous), c’est vraiment bof-bof comme nouvelle construction, mais pour eux ce sont les nouvelles maisons de luxe. Un mélange entre les fermes traditionnelles ouzbèkes et les villas à l’américaine.

On arrive à la maison et on est tout de suite accueillis comme des rois. Famille un peu plus ‘moderne’, et surtout avec des enfants hors du commun. Intelligents, curieux, fascinés par tout. On rencontre donc Fatima, son deuxième fils de 10 ans (mon préféré) Jahongir, sa petite fille de 2 ans Shukrona, et une voisine de 21 ans, super belle, qui est là comme nounou… et simplement pour nous rencontrer… on en sait pas trop. Les enfants, surtout Jasohir qui parle mieux anglais que son petit frère, sont fascinés par le fait qu’on soit là. Ils nous expliquent que c’est la première fois qu’ils rencontrent des étrangers (hormis des Coréens qui font du business dans l’usine d’à côté). Fatima et sa voisine nous servent un gouter : des œufs frits sur le plat avec des bonnes saucisses… ça commence bien. Alors que les filles restent avec les petites, je pars à vélo avec les deux frères. Ils me font découvrir le quartier. On se croirait dans The Truman Show. Ca fait vraiment quartier résidentiel à l’américaine, mais avec plein d’imperfections. Mais eux sont super fiers. Ce lotissement compte 1000 maisons. Pas évident de retrouver sa demeure dans certaines conditions…

De retour à la maison, on continue à échanger énormément avec les garçons. Ils ont déjà tout prévu : Finir le collège, aller dans une université privée à Tashkent pour faire des études de business, se marier… mais maintenant ils comptent bien aussi voyager à vélo ! Ils sont aussi complètement fans de foot et connaissent les joueurs européens évidemment bien mieux que moi. Le mari de Fatima, comptable dans une entreprise du zoning, rentre début de soirée. Jamshid est bien sympathique et accueillant, mais ne parle pas un mot d’anglais et est vraiment intimidé par la situation. Il n’essaie même pas par des gestes ou autres. Juste quelques échanges par le biais de son fils. Alors il sort la bouteille de vodka, et on trinque.

Un nouvel arrivant fait son entrée alors que le premier souper est servi : le prof d’anglais de Jasohir. Super sympa et avec un parfait anglais, on échange énormément également. A la fin du repas, il nous explique qu’il est mal à l’aise mais qu’il doit rentrer chez lui car sa sœur s’est mariée il y a trois jours, et ce soir c’est la célébration post-wedding en plus petit comité. Il aimerait nous emmener avec lui, car ce serait un honneur de nous avoir pour l’occasion. Jamshid accepte de nous ‘prêter’ mais demande au prof de nous ramener dans une heure maximum.

Nous voilà partis dans la voiture avec en plus Jasohir et Jahongir. Arrivés à la maison, on est tout de suite séparés. Je me retrouve dans une longue pièce avec une quinzaine d’hommes. Ce sera pareil pour les filles mais avec les femmes. De mon côté ça mange comme jamais, ça trinque, et surtout ça fait des discours. J’en ferai de nouveau un, traduit par le prof. L’ambiance est géniale et c’est extra de partager un moment comme cela. Du côté des femmes c’est la même chose. De nouveau les mariées (il y en a deux) doivent faire une révérence avec un voile sur la tête à chaque fois que quelqu’un rentre dans la pièce. Une heure plus tard le prof nous demande de sortir de nos pièces respectives pour nous ramener. La mariée ira jusqu’à verser une larme parce que on part. On apprendra alors que nos petits potes étaient dans une troisième salle avec les enfants.

De retour à la maison un deuxième diner est prêt, mais Fatima comprendra que si on mange encore, on va juste exploser. Du coup on passe. On a une nouvelle surprise : les cousins de la veille, Fahriddin fils de Husan et Shohjahon, ont pris un taxi aussi et viennent d’arriver pour passer la soirée avec nous ! Nous voilà avec plein de petits potes et une famille formidable.

Vers 21h les filles font comprendre qu’elles n’en peuvent plus et qu’elles veulent dormir. Fatima a préparé une pièce avec deux lits pour Pauline et Yolanda et une autre pièce pour Val et moi. J’ai envie de rester avec les petits potes alors je propose que Val dorme avec les filles et je demande si je peux dormir avec les cousins dans une autre chambre… A leurs yeux, c’est comme si Père Noël proposait de passer la nuit avec eux. Du coup on se pose dans une chambre et on regarde plein de trucs sur l’ordi. Ils sont fascinés par tous nos films Triproject. On parle aussi de tout et de rien.

Vers 23h, on se couche comme quand on est ados et que des potes viennent dormir. Ils n’arrêtent pas de répéter qu’ils n’ont jamais été aussi heureux…

Journée magique,

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Famille magique acte 2 !

Pensée négative : Décidément rester en tailleur ou assis sur ses talons pour manger par terre ou sur une table de 20 centimètres de haut après 100km de vélo… ça fait mal !

Anecdote : Quand on parle politique, les quelques Ouzbèks interrogés nous disent espérer voir Trump passer aux Etats-Unis. Quand on demande qu’ils nous expliquent pourquoi, le premier argument (et souvent le seul) mis en avant est le fait que pour eux c’est inconcevable qu’une femme soit au pouvoir…

Samedi 05 novembre 2016 – J367

07/11, 09h15,
 Dans notre chambre, Hostel Rumi, Boukhara

Distance parcourue : 101,23km
Vitesse moyenne : 21,78km/h                                                                               
Vitesse maximum : 38,70km/h                                                              
Temps sur le vélo : 04h38min
Dénivelé positif : 34m
Altitude maximum : 283m

Petit-déj dans l’appart d’Emi et Ced avec la familia, Floch nous sert de conducteur pour aller jusqu’à l’aéroport, petit stress au moment de peser les vélos… mais ça passe ! Bye bye plutôt émouvants et puis on passe la porte… L’aventure commençait il y a déjà un an !

Pour cet ‘anniversaire’, on ne pouvait pas mieux rêver : se réveiller au sein d’une famille ouzbèke tellement attendrissante ! C’est samedi matin, il n’y a pas l’air d’avoir de stress de boulot ni d’école. C’est donc avec toute la famille qu’on se retrouve pour le petit déjeuner : du lait chaud sucré avec des morceaux de pain, une variante du pain perdu ! La famille rayonne tout comme le soleil, ça s’annonce bien ! Le père avait demandé à Pif si on était partants pour voir un ‘monument-phare’ de la ville, qui serait à proximité et c’est avec plaisir que l’on accepte. Petite séance photo, et puis on part avec nos vélos chargés accompagnés des cousins âgés de 15 ans… La famille et un voisin y vont en voiture. 2 kilomètres plus loin, nous tombons par hasard sur Emilie et Romain (avec un pneu crevé)… Ils nous rejoindront pour la visite ! 3 kilomètres plus loin mais sur notre chemin, on s’arrête devant le ‘Karvon Saray du Raboti Malik’. Un beau porche nous invite à visiter les ruines de ce site… Elles ont été restaurées et on peut imaginer le bâtiment que c’était au 11ème siècle, un arrêt de ‘repos’ le long de la route de la Soie. Alexandre le Grand s’y serait également arrêté. Jasohir nous fait le plaisir d’être le traducteur, et le père le guide. On traverse ensuite la route pour contempler un bâtiment rénové, certes, mais très authentique. On descend un escalier pour trouver un plan d’eau baigné par quelques faisceaux de lumière naturelle. La coupole de ce bâtiment est simple mais splendide. Il s’agirait d’une ‘oasis’, d’une source d’eau pour les humains comme pour les animaux le long de cette route. Après ces visites culturelles, c’est l’heure des adieux. Sans doute un des plus durs depuis le début de ce voyage… Cette famille nous a vraiment touchés ! On espère que l’on se souviendra longtemps de ces moments magiques, et que l’on pourra rendre cette hospitalité à leurs enfants ou à des étrangers… Encore une belle leçon de vie !

C’est à 6 que nous reprenons le début de cette route : le vent nous pousse, la route est large mais elle n’est pas vraiment magnifique. Après 20 kilomètres, nous nous séparons temporairement d’Emilie, Romain et Yolanda : ils ne comptent pas arriver ce soir à Samarcande alors que nous, nous le souhaitons. Pauline est vraiment une grande sportive et fonçeuse mais, une fois que Pif écoute de la techno, ça fonce encore plus ! Pauline vit ses derniers kilomètres avant la fin de son voyage : elle reprendra un train depuis Boukhara pour Tashkent, puis un avion pour Paris comme c’était prévu d’ici quelques jours! Alors on l’a fait un peu suer dans son ‘sprint’ final !

A midi, on pique-nique loin de la civilisation… C’est vraiment génial toutes ces rencontres mais moins top pour notre digestion ! Alors on s’octroie un repas ‘plus light… Et puis on repart. Les 20 kilomètres suivants sont plus secouants mais on retrouve vite notre ‘billard ouzbek’ ! L’entrée dans Boukhara est facile mais ne fait pas rêver, espérons que le centre soit plus joli !

16h00, nous voilà devant l’hôtel où nous allons nous reposer quelques jours… Un vélo est dans la cour, suprise, c’est celui de Richard… Nin méchant mais vraiment devenu gonflant ce type! On attend 2 heures avant d’avoir une chambre full confort pour nous 3 mais ça en vaut la peine ! En attendant, on se regarde des Friends.

19h, après douche, on est tous les 3 lessivés et même Pif n’a pas la force de manger un bout pour notre ‘soirée d’anniversaire’ ! On s’endort rapidement après un épisode de Narcos, sur des lits bien conforts,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : A défaut de se répéter, l’hospitalité de ce peuple !

Pensée négative : Nos estomacs travaillent énormément.

Anecdote : Hier, au mariage, les filles nous ont posés beaucoup de questions à Pauline, Yolanda et moi. Pourquoi n’a-t-on pas d’enfants? Ça ne doit pas être très marrant comme vie de juste ‘travailler et voyager’… Et puis, c’est tellement surprenant pour elles de voir Yolanda qui voyage seule… C’était intéressant de confronter nos situations !

bottom of page