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Lundi 03 octobre 2016 – J334

04/10, 06h21,
 Sous la tente, à 100km de Khorog, dans un jardin

Distance parcourue : 104,35km
Vitesse moyenne : 15,73km/h                                                                               
Vitesse maximum : 57,32km/h                                                               
Temps sur le vélo : 06h37min
Dénivelé positif : 585m
Altitude maximum : 2073m

Attention au départ! Pain choco-banane (on a tué notre pot de 1kg de choco en 5 repas attention chaud), remballage du matos, échange de dollars contre somonis, payement de notre lessive que notre hôte n’a pas oubliée, photos souvenir, on démarre vers 8h30 sous un ciel bleu.

On se faufile parmi les nombreux minivans blancs pour arriver au bazar. Val va refaire le plein de galettes et de samsas. C’est abusé la différence avec le Kirghizstan : c’est poli, c’est courtois, ça ne klaxonne pas.

On sort de la ville et on laissera bien vite tomber la veste et les gants. Une route en petites montagnes russes mais qui roule très bien, malgré les quelques passages non asphaltés. On continue à longer le cours d’eau qui marque la frontière afghane. La vallée se rétrécit pas mal et on roule à flanc de falaises. Beaucoup de villages traversés de nouveau. Énormément de sourires et de signes amicaux.

Midi… on a fait 50km! Ca faisait longtemps que ça nous était plus arrivé. On déguste nos samsas et nos galettes sur un rocher au bord de l’eau calme et au soleil.

L’aprem sera pareille que le matin, avec une route un peu plus pourrie, et un checkpoint de la police gardé par deux hommes très sympas… ils auront droit à un autocollant. Vers 17h on est très contents et on l’a tope : on a fait 100km! Dans un tournant quelques maisons. Les dames nous font de nouveau des grands sourires et des grands signes. On s’arrête et on demande pour planter la tente dans un jardin. Une jeune femme toute gentille et avec quelques mots d’anglais nous montre son jardin et son pommier.

On plante la tente et on commence à cuisiner des bons vermicelles alors que les gens nous saluent de loin mais sans venir tout le temps nous accoster. Juste un petit garçon vient nous serrer la main en criant ‘touristas’!

On vient de finir de souper, il est 18h30, et le grand-père de la maison vient nous inviter à rentrer chez lui. On accepte et on se retrouve dans le salon, pareil à tous ceux qu’on a déjà vu, mais avec un écran plat dans un coin. On se retrouve au milieu de la famille : Les grands-parents avec 3 de leurs 5 filles (dont la jeune dame qui parle un peu anglais), et deux de leurs petits-enfants. On soupera deux fois avec tout ça. Ils nous servent lait, thé, pain, beurre, biscuits, sucre. Le courant passe bien et on passe un top moment à échanger en signes et gestes et avec un peu d’anglais. On sort l’ordi et on leur fait un peu découvrir la Belgique avec nos photos, plus une petite vidéo TriProject ! On regarde tous ensemble aussi la télé. Des chaines principalement russes, avec des émissions qui ont l’air sacrément connes. Énormément  de pubs comme chez nous. Pour de la bouffe, un lave-vaisselle, une crème épilatoire, … on se dit que pour des gens qui vivent simplement comme ici avec leur bétail, ça doit être une autre planète.

 

Vers 20H30, on prend congé pour regagner notre tente, on est crevé après cette grosse journée.

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Journée rudement menée pour démarrer cette étape sur les chapeaux de roues, et super rencontre le soir avec une famille locale!

Pensée négative : Quand on soupe deux fois… les prouts dans le sac de couchage fermé, ce n’est pas évident. 

Anecdote : On sort la carte du monde pour montrer l’Europe, la Belgique, et le Myanmar dont on regardera la vidéo avec la famille. Même la jeune de notre âge qui parle un peu anglais, ce n’est pas évident pour elle de localiser les Amériques, l’Europe,… Comme si c’était sa première carte du monde en main.

Mardi 04 octobre 2016 – J335

20h54,
 Sous la tente, à 190km de Khorog, sur une pelouse parfaite

Distance parcourue : 84,99km
Vitesse moyenne : 12,82km/h                                                                               
Vitesse maximum : 56,12km/h                                                               
Temps sur le vélo : 06h37min
Dénivelé positif : 889m
Altitude maximum : 1942m

Pif se lève d’abord pour visiter la feuillée à ras-bord digne des scouts, puis on range tout en un temps record ! Et, à peine la tête sortie de la tente, le grand-père nous invite à prendre le thé à l’intérieur ! 8h, on est donc en train de déjeuner dans cette maison… Trop adorables, ils nous offrent de grosses pommes pour la route et insistent pour qu’on reprenne tous leurs fruits secs. Petit tour avec le petit Amir s’impose, photo de famille puis on quitte ces chouettes rencontres sous les pleurs d’Amir, triste de nous voir partir…

La route est en moins bon état et à l’ombre : c’est plus dur de pédaler ce matin ! On ne croise pas beaucoup de villages, on joue aux montagnes russes le long des méandres… Bref, ce n’est pas une partie de plaisir pour Doudou vu la sale route ! 10h30 et 30 kilomètres, petite pause avec biscuits et pommes séchées pour nous redonner la pêche ! Ça porte ses fruits et on dîne devant une caserne de militaires après 50 kilomètres ! Pain, saucisson de jambon, fromage, concombre et pommes : un pique-nique de luxe! En chemin, on aperçoit les ouvriers qui rebouchent les trous de la route ou qui modernise l’électricité : on passe des poteaux en bois à des pylônes métalliques ! Du coup, ça créée des avalanches de pierres à certains endroits mais ils régulent le trafic. Cela dit, ça résonne dans toute la vallée et c’est un peu stressant !

Début d’après-midi, la vallée s’ouvre plus : c’est plus verdoyant, plus sympa d’interagir avec les habitants et on passe un checkpoint avec des policiers plutôt souriants. Le soleil tape assez bien et nous voilà en train de monter pas mal… et puis le chemin est transformé en carrière sur son dernier tronçon, impossible de rouler là-dedans, on poussera les derniers mètres ! On trouve alors une superette avec un ice-tea bien frais, on craque ! On poursuit la route au bord de la falaise d’un côté, et avec les gros rochers de l’autre… La vallée s’est rétrécit et certains tronçons ne sont vraiment pas top pour le vélo. On est encore plus impressionnés par les camions, un sacré parcours du combattant pour eux : beaucoup sont arrêtés avec le capot ouvert ou avec un pneu crevé ! Mais quand ils roulent, ça nous envoie un sacré paquet de poussières !

Fin d’après-midi, les genoux ressentent ce dénivelé parcouru et, on aperçoit devant nous… des cyclos ! Ils s’arrêtent à notre hauteur et on repère directement leurs drapeaux belges ! Kevin et Ellen viennent du nord, et sont profs. Par chance, on est juste en-dessous d’un village et on décide de camper entre compatriotes, à un endroit parfait ! On part sur des nouilles agrémentées de carottes et oignon et on s’échange, en anglais, un tas d’informations utiles pour nos voyages ‘honeymoon’ respectifs ! On est impressionnés de voir la quantité de nourriture qu’ils engloutissent : ils mangent 3 fois plus que nous !

 

Que c’est chouette de camper entre belges,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Rencontre de 2 flamands au top !

Pensée négative : Le mauvais état de la route… 

Anecdote : Au checkpoint, le policier a eu un sacré fou-rire en regardant mon passeport, au niveau de la page ‘iranian visa’ : il ne se sentait plus de me voir avec une écharpe sur la tête !

Mercredi 05 octobre 2016 – J336

22h54,
 Dans notre chambre au papier peint rose, Chorbogh Guesthouse, Qalai-Khumb

Distance parcourue : 63,23km
Vitesse moyenne : 11,80km/h                                                                               
Vitesse maximum : 40,18km/h                                                               
Temps sur le vélo : 05h21min
Dénivelé positif : 661m
Altitude maximum : 1616m

Bonne nuit mais pour le moment je fais tout le temps de cauchemars dont je me souviens parfaitement. Du coup je commence la journée avec des terreurs diurnes…

Alors qu’on remballe et qu’on prépare le déjeuner avec les amis compatriotes, 3 jeunes écoliers descendent des fermes situées juste au-dessus de notre terrasse. Ils viennent nous observer quelques minutes et nous expliquent qu’ils vont à l’école à pied dans le village 6km plus loin, après une énorme montée. On leur montre tout de suite notre respect, et on se dit que nos écoliers peuvent bien aller se rhabiller.

Après notre mélange yaourt-muesli-pomme, il est temps de se dire au revoir. On se donne rendez-vous en Belgique et on reprend la route dans nos directions respectives.

Aujourd’hui, c’est psychologiquement la journée de trop dans cette vallée. Les paysages restent impressionnants et beaux, les scènes de vie autant afghanes que tadjikes plutôt intéressantes,… mais ces montagnes russes pour descendre une vallée le long d’un cours d’eau, et cette route toujours aussi pourrie qui nous fait travailler beaucoup trop la mécanique… il y en a marre. Du coup, tout en profitant de ce qui nous entoure, on décomptera les kilomètres jusqu’à notre ville objectif, d’où on quittera normalement cette vallée le lendemain.

Dans un village, on s’arrête pour chercher du pain. Le petit magasin pas la peine, du coup on se dirige vers l’habitant. Une big mama nous fait des signes et commence à nous proposer un repas complet et du thé. On arrive alors à se faire comprendre et elle envoie son fils chercher un pain. Le petit revient avec une roue entière, qui pèse au moins 2kilos. Ce pain est juste énorme, il faut le couper en 4 pour pouvoir le mettre sur le rackpack. On se prend un bon fou-rire et puis on quitte les gens sans oublier de laisser un beau sticker !

Donc on roule, on monte, on s’énerve dans les descentes, on transpire comme on n’a plus transpiré depuis longtemps car le soleil tape salement. Pause biscuits à 17km, et pause midi à 34. On se pose sur un énorme rocher surplombant l’eau. En face 5 jeunes Afghanes qui jouent au bord de l’eau. On pourrait être plus mal. Je me fais la réflexion que des endroits idylliques comme celui-ci des gens tueraient pour pouvoir y pique-niquer, ou du moins travailleraient 51 semaines pour pouvoir pique-niquer 1 semaine. Nous ça fait partie de notre quotidien maintenant. On profite néanmoins de notre rocher et du paysage pour bien digérer.

L’aprem on croise deux fois des cyclistes. Premièrement un duo, un Suisse et un Espagnol. Le Suisse est un peu énervant, l’Espagnol est chouette. Deuxièmement une femme seule, une Allemande, avec un vélo couché à trois roues comme Justine à Mae Sot en Thaïlande. La dame est impressionnante. Suite a un accident, elle a eu la moitié du corps paralysé. Aujourd’hui, son bras gauche ne répond toujours pas, d’où le vélo couché.

On arrive à la ville qui se résume à une rue mais qui est plutôt bien développée. On repère tout de suite le supermarché qui est bien plus beau et grand qu’à Khorog… On va directement se poser dans la guesthouse conseillée par les Belges. Il est 16h30. On va faire quelques courses et on prend l’apéro sur les marches du supermarché en observant les locaux, dont la moitié sont des flics ou des militaires.

Le soir, c’est une bonne douche et un super repas bien copieux servi par nos hôtes. Du riz, des légumes, de la viande, du pain avec beurre, et une grosse assiette de fruits en dessert. On est comblés.

Demain, c’est parti pour le col situé 2000m plus haut qui nous fera quitter cette vallée tadjike-afghane, qui maintenant finie, va certainement nous manquer !

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Dernière journée dans cette vallée surprenante tadjike-afghane.

Pensée négative : Malheureusement avec une route pourrie et des montagnes russes qui ne servent à rien… 

Anecdote : On a découvert de nouveaux arbres fruitiers avec des gros fruits entre l’orange et la tomate couronnés par une petite queue… à tester !

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