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Dimanche 18 septembre 2016 – J319

19/09, 20h09,
 Hotel Pamir, Murghab

 

Nuit pourrie. J’ai passé plus de temps sur les toilettes que dans notre lit. Au réveil l’équipe part déjeuner alors que je reste au lit tout comme Reine.

Je passerai ma journée à faire des allers-retours entre la chambre et les toilettes. J’ai comme un animal mort dans le ventre. La seule fois de ma vie que j’ai ressenti ça c’était au nord du Pérou. Mel me propose des antibiotiques, je prends.

De leur côté Val, Richard et la famille feront le tour du village et profiteront du bazar pour faire des emplettes.

Val retrouve alors dans la rue le couple américanos-écossais roulant avec l’amie espagnole. L’Hollandais rencontré la veille et de retour également, malade, et prend la direction de l’hôpital.

Le soir je lis dans mon lit alors que tout le monde mange au restaurant de l’hôtel. Ensuite la famille, Val et Richard me rejoignent et on regardera tous ensemble Hotel Transylvania sur l’ordinateur.

 

Je suis vide,

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Chouette endroit pour se reposer.

Pensée négative : Je déteste être malade.

Anecdote : Ici les militaires ont des uniformes verts beaucoup plus flashs, avec des feuilles jaunes pixélisées dessus.

Lundi 19 septembre 2016 – J320

21h09,
 Hotel Pamir, Murghab

 

Au réveil je vais mieux. La nuit fut bonne pour tous les deux. Après une douche, on se retrouve tous à 9h30 pour déjeuner… sauf Marc qui est malade à son tour et reste au lit. Sia n’est pas top non plus.

Le déjeuner fini, c’est Val qui se sent mal et qui restera bloquée au lit toute la journée.

On passe au commissariat pour lancer la procédure de registration que l’on doit faire car on reste plus de 30 jours dans le pays. Puis direction le bazar pour racheter quelques bricoles et faire des photocopies des passeports et visas pour ne pas changer. On doit aller ensuite payer à la banque… qui est évidement fermée.

Retour à l’hôtel, on boit du coca, et on regarde des Friends.

14h, direction la banque. Jamais vu un endroit pareil. Tout se fait entièrement à la main. Pas une machine, pas un ordinateur. Tout à l’ancienne. Un gars nous aide à remplir les documents qu’on doit remplir pour faire le versement sur le compte de la police. Il faudra plus de 1h30 pour faire les démarches bancaires. Mais au moins les gens sont agréables.

Arrivée au ‘commissariat’. Il y a du monde qui attend. Une seule dame pour accueillir tout le monde, qui part en nous expliquant qu’elle doit aller chez le juge… On croise également le gros connard de motard argentin qui voyage avec sa femme et leur bébé. Lui sur une moto. Sa femme et son bébé dans une voiture derrière. Ce sont vraiment des gros barakis pas intéressants. On prend notre mal en patience mais la flic, très aimable, est cependant débordée et nous recevra après 3h d’attente. De nouveau, ça prendra 1h40 pour faire 5 registrations. Pas d’ordinateur, que des papiers dans tous les sens. La dame est cependant géniale et parle bien anglais. On échange beaucoup. Elle nous explique que tout ce bordel c’est a cause des Argentins parce qu’ils n’ont pas le GBAO permit pour voyager dans le Pamir, et du coup le juge doit décider de si ils sont expulsés du pays ou pas.

 

A 19h30, on est enfin de retour à l’hôtel. Un bon Plov et puis 2 petits Friends avant de passer une bonne nuit.

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Deuxième journée de repos.

Pensée négative : C’est Val qui est mal maintenant.

Anecdote : La policière nous explique qu’ici au milieu de l’hiver ils frôlent les -50°C… mais presque sans neige. Froid mais sec.

Mardi 20 septembre 2016 – J321

18h39,
 Sous la tente, 40 km après Murghab, 4125m

Distance parcourue : 40,66km
Vitesse moyenne : 11,32km/h                                                                               
Vitesse maximum : 54,46km/h                                                               
Temps sur le vélo : 03h35min
Dénivelé positif : 508m
Altitude maximum : 4134m

Dernier réveil dans notre lit confort mais Richard a décidé de placer ses 39 sachets de nouilles dès potron-minet… c’est un réveil ‘plastique’ ! Douche bien chaude puis c’est parti pour le petit-déjeuner. Je la joue molo tandis que Pif fait le plein de forces avec 5 œufs ! On va mieux, mais on n’est pas prêts de se lancer dans des distances folles et puis… on l’aime bien cette famille australienne… On pédalera donc encore aujourd’hui avec eux pour recommencer en douceur !

Avec Sia, on part à la recherche de pains frais… on reviendra les mains vides et c’est à l’hôtel que l’on trouvera notre bonheur, un peu moins frais ! Photo de la team de l’hôtel, et puis on reprend nos vélos respectifs. Richard est un peu plus en mode caliméro ce matin et trace de son côté. Un Coréen était avec nous lors du départ mais est vite parti en sprint. Après 5km, on passe un checkpoint concernant le fameux permis GBAO (autorisation de voyager dans cette grande province). Au même moment, les Argentins passent le contrôle : ils ont du dépenser 500 dollars dans toutes leurs démarches administratives !

On poursuit la route, un faux-plat montant mais avec des décors encore grandioses. On descend puis remonte les crevasses formées par les canyons pour observer les sommets enneigés. On sait qu’un col nous attend (encore) d’ici quelques dizaines de kilomètres… Mais en voyageant avec la famille, on fait de longues pauses et on prend notre temps ! On rencontre un trio de cyclistes : un Canadien, un Allemand ayant fait son erasmus à Liège et un Français avec un vélo assez particulier (2 cadres superposés). Au moment de dîner, après 25 km, on retrouve l’ami Richard faisant une soquette ! Pains avec le seul fromage trouvé dans la ville, un genre de kiri ! Des nuages pointent le bout de leurs nez mais il fait bon, on a limite trop chaud quand le vent est trop calme !

L’après-midi se poursuit sur un long faux-plat montant, ça énerve un peu Pif… Mais l’air de rien, on remonte assez vite en altitude et on dépasse facilement la barre des 4000 ! 16h30, on plante la tente et la famille nous rejoint. Richard est loin devant. Le soleil part petit à petit mais le vent est absent et cela nous permet, pour une fois, de souper tous ensemble à l’extérieur de nos tentes ! C’est agréable et encore une fois, on passe une top soirée en leur compagnie !

 

Val & Pif

 

Pensée positive : ça semble être la fin des maladies ! Reprise du vélo en douceur dans de magnifiques environnements !

Pensée négative : Nos lèvres sont immondes… il y a de sacrés cratères malgré nos labellos !

Anecdote : Le Hollandais était assez fan de ma trousse de toilette à l’hôtel, il a pris d’ailleurs plusieurs photos pour s’en inspirer ! Merci Tati !

Mercredi 21 septembre 2016 – J322

18h39,
 Homestay Marco Polo, Aluster, 3863m

Distance parcourue : 68,60km
Vitesse moyenne : 14,74km/h                                                                               
Vitesse maximum : 48,31km/h                                                               
Temps sur le vélo : 04h39min
Dénivelé positif : 330m
Altitude maximum : 4261m

Nuit avec pas un vent, pas un bruit, et pas trop froide. Mais lorsqu’on se réveille et qu’on sort de la tente, on a droit à notre premier ciel gris du Pamir. Tout le monde se met à la tâche pour remballer le bivouac mais de nouveau on est bien plus rapides que la famille. Aujourd’hui, c’est décidé, on va recommencer à rouler un peu à notre rythme, et on se retrouvera plus tard, à Dushanbe au pire.

On se dit au revoir et on démarre avec Val vers 8h. On continue à monter ce pénible col pas difficile mais en faux-plat. Ca se couvre vraiment méchamment et des petits flocons de neige tombent par moment. On passe devant un lieu-dit de 3 maisons et on filtre un peu d’eau au ruisseau. Vers 10h, on arrive enfin au col, 4261m, et ce en même temps qu’un cycliste arrivant en sens inverse. On discute un peu : Kiwi venant de la région de Dunedin ! En vacances pour un mois, il a passé la nuit hier à Aluster la prochaine bourgade, et nous recommande un homestay pas cher.

On commence alors une chouette descente mais de nouveau en faux-plat. Le vent est dans notre dos et on voit du ciel bleu au loin dans la vallée. Cette dernière est vraiment belle, avec un peu plus de végétation, même si elle est bien brulée, et pas mal de ruisseaux et de marécages qui reflètent les montagnes alentours. La route par contre se dégrade de plus en plus et il faut slalomer entre les nids de poules et le gravier. On longe le versant droit de la vallée, avec une répétition de petites montées, petites descentes. Après une pause biscuits, on rencontrera un couple d’Hollandais à vélo. Ils nous expliquent qu’ils ont rencontré Richard il y a 5min. Ce dernier s’excuse de ne pas nous avoir dit au revoir hier… sacré numéro ce Richard…

Pause lunch rapide vers 13h et on roulera encore 1h30 pour arriver à la bourgade où on trouve rapidement le homestay Marco Polo. Accueil au top par le fils. On se pose et on nous sert tout de suite thé, pain et biscuits. On rencontre ensuite le père, un homme âgé, adorable, qui nous montre son livre d’or créé en 2010. On feuillette. On voit plein de mots de gens croisés, même en Nouvelle-Zélande et passés ici en 2014 !

Le soir c’est banya, puis souper avec le père et le fils. Le père est vraiment génial. Il a un vieux livre d’anglais qu’il n’arrête pas de lire et baragouine pas  trop mal. Le fils est policier et travaille au poste de Murghab. Le père nous raconte un peu sa vie, sa femme, ses filles, ses yachts, c’est vraiment sympa comme tout et la soupe est bonne.

Mais malheureusement mon ventre fait des siennes… et c’est retour à la case départ… J’ai des coups de couteaux dans le ventre et je passerai la fin du repas aux toilettes. Je me sens vraiment mal et ça m’énerve.

On va aller dormir en espérant que la nuit sera quand même bonne,

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Chouette vallée et chouette homestay de récompense.

Pensée négative : Alors qu’on est à l’intérieur, on regarde au loin d’où on vient dans le fond de la vallée, et ça pue la tempête. Même ici le sable vol dans tous les sens et le ciel est noir. On espère que les amis sont à l’abri.

Anecdote : De nouveau intéressant de voir un musulman pratiquant à l’heure du repas. Alors qu’on soupe, notre hôte a passé la moitié du souper à faire des allers-retours dans la pièce d’à côté pour prier Allah.

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