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Jeudi 08 septembre 2016 – J309

18h35,
 A côté de la tente au soleil, après Katta

Distance parcourue : 58,33km
Vitesse moyenne : 10,81km/h                                                                               
Vitesse maximum : 41,38m/h                                                                 
Temps sur le vélo : 05h23min
Dénivelé positif : 1062m
Altitude maximum : 1997m

On commence par une bonne douche, et ensuite on se rend dans le réfectoire pour le déjeuner qui est compris dans la nuitée. C’est cosy, il y a déjà quelques personnes, et les tables sont vraiment bien remplies de sucrés et de salés… excellent déjeuner pour débuter cette belle journée ! On fait ensuite les sacoches… et on a sacrément perdu nos habitudes mais ça va revenir. On est full bouffe pour ces prochains jours et du coup il faut gérer le stockage. L’ensemble des autres cyclistes et voyageurs de l’auberge, qu’on ait parlé avec ou pas, commence alors fortement à s’intéresser et à s’extasier devant Doudou alors qu’on l’équipe. On décide alors de faire une grosse photo de groupe souvenir. Et voilà ti pas que tous demande pour avoir Doudou avec… Quel mascotte quand même ce tandem. On profite une dernière fois aussi des échanges avec le couple d’Hollandais qui voyage avec leur van qui défonce. Ca nous donne des idées pour nos prochains projets…!

10h30, il est grand temps de partir. Au revoir tout le monde et nous voilà à traverser la ville. Toute la journée ce sera sourires, klaxons et signes d’encouragement et de bonne humeur de la part des locaux. Beaucoup de vendeurs de fruits et légumes sur le bord de la route à la sortie de la ville et un petit monsieur qui fait des pains maison avec son four à bois. On en prend deux et c’est difficile de ne pas directement mordre dedans…

Aujourd’hui ce sera la remontée d’une vallée plutôt aride sur un faux plat montant plutôt constant. Le soleil tape comme jamais et les paysages sont bien brunâtres, même les collines. On longera constamment un large cours d’eau asséché.

Dans cette vallée il se passe quelques choses avec les bovins. En effet, tous les 2km, on croise des énormes troupeaux qui encombrent toute la largeur de la route et ses abords. Les hommes, depuis leur selle de cheval ou même à pied, les houspillent pour qu’ils avancent plus vite. Est-ce pour une foire bovine ou autre? On n’en sait rien, mais en tout cas certains viennent de loin si ils doivent aller jusque Osh et les troupeaux énervent pas mal les automobilistes. Ces derniers sont parfois très cons et forcent le passage en klaxonnant. On assistera à une scène dans laquelle une vache ne se laissera pas faire et donnera un bon coup de corne dans les phares avant d’une camionnette qui éclateront en morceaux.

Aujourd’hui c’est aussi notre premier jour au Kirghizstan avec tous les écoliers sur le bord de la route. Ils sont juste géniaux et trop mignons et vu qu’on avance vraiment pas vite, on aura droit à plein de ‘Tope là’ ! Ils sont vraiment sur leur 31 pour aller aux cours. On verra même certains petits gars portant le nœud pap’.

On verra aussi malheureusement un gros accident entre une petite voiture et un camion. Alors qu’on passe à la hauteur du sinistre les ambulances et des militaires sont déjà là. La voiture n’est plus qu’un accordéon. Et sur le siège conducteur… un cadavre bien sanglant…

Pour la pause midi on s’abritera à l’ombre d’un des rares arbres croisés. Pain, œufs durs et concombres, simple et délicieux. Et ça fait trop du bien de quitter la table sans avoir mal au ventre…

Après avoir passé quelques villages où les gens travaillent leur jardin, construisent leur maison (on en a vu des plutôt belles), et où les enfants égaillent notre journée, on décidera de se poser en contrebas de la route à côté d’un petit ruisseau. On est bien vannés : 1000m de D+ après un mois d’arrêt, ça fait mal.

On monte le bivouac avec au loin les premières vues des hautes montagnes du Pamir, on se débarbouille à l’eau du ruisseau, et on s’étire un peu. On a bien pris le soleil et on est un peu cramés. Pour souper un bon pain en apéro (pas besoin d’accompagnements il est trop délicieux), un petit noodle, et un carré de côte d’or en dessert. Le soleil disparait vers 19h derrière une colline et le froid arrive rapidement.

Du coup, on rentre vite à la maison,

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Une journée de reprise corsée en dénivelé et égaillée comme jamais par les nombreux enfants croisés !

Pensée négative : On n’a plus de déo…pas évident.

Anecdote : Faire 50km en 5h après avoir roulé tranquille avec Tajilk et son beau camion… ça donne une sensation bizarre de ne pas avancer… heureusement on a du bon son pour nous booster.

Vendredi 09 septembre 2016 – J310

18h42,
 A côté de la tente, au bord du cours d’eau

Distance parcourue : 71,86km
Vitesse moyenne : 14,61km/h                                                                               
Vitesse maximum : 73,21m/h                                                                 
Temps sur le vélo : 04h54min
Dénivelé positif : 885m
Altitude maximum : 2396m

7h, Pif est déjà prêt à se lever ! Moi, pas trop… finalement, on sera sur le vélo à 9h ! Première partie de la journée, monter jusqu’à un col d’une altitude de 2396m, on a 400m de dénivelé en 7km. On gère plutôt bien notre montée et on l’achève à 10h30 ! S’ensuit alors une descente de 20 kilomètres jusqu’à la ‘ville’ de Gulcha à 1600 mètres d’altitude. On savoure le moment présent, les paysages sont trop beaux et les montagnes ont de jolis dégradés ! En pleine descente, on freine à fond car on aperçoit… un premier cyclo ! Celui-ci est Suisse, on sympathise très vite et pendant qu’on bavarde, un Finlandais et une Asiatique arrive dans le même sens que lui… On partage un peu nos expériences puis on repart de plus belle ! Juste avant d’arriver à la ville, on tombe sur des troupeaux où il faut se frayer un passage et puis … un 4ème cyclo ! Il parle français parfaitement mais on a beau lui demander sa nationalité, il ne répond pas… Un peu prétentieux et très défaitiste à la vue de notre tandem… ‘ça va être trop dur pour vous, vous y allez la mauvaise saison’… et puis des ‘moi, je’ dans tous les sens. On abrège la conversation en lui disant qu’on doit filer avant l’arrivée du grand froid. Une rencontre bien moins intéressante que les précédentes !

Sur les conseils des premiers cyclos, on rachète des victuailles dans la ville de Gulcha… Apparemment, on n’aura plus qu’une superette en 2 semaines et si on tombe un mauvais jour, c’est foutu pour le ravitaillement ! On ne trouve pas de supermarchés mais des supérettes sans fruits ni pain. On achète de l’avoine au grand bonheur de Pif et puis on mange dans un café. Très commerciaux, ils nous font passer un bon moment ! On savoure des mantis, ainsi que du pain (on ne se lasse pas de leurs pains, on en fait d’ailleurs nos provisions) et la ‘maison’ nous offre de la pastèque ! Parfait, on rêvait de fruits !!! Pour la deuxième fois de la journée, les commerçants n’ont pas de monnaie et nous ‘offrent’ le montant en marchandise (chewing-gum puis eau). On est cependant étonnés de l’accueil chaleureux de cette ville à notre égard : ils doivent avoir l’habitude d’avoir des cyclos et pourtant, ils sortent la carte du monde pour savoir où se trouve la Belgique. Certains, un peu plus connaisseurs, s’écrient ‘Germania’ quand on passe ! Oui le drapeau y ressemble mais non, on n’est pas Allemands non plus !

On reprend alors la route, réjouis mais anxieux. Une longue montée nous attend jusqu’à la frontière tadjik ! On entame l’étape, sans doute la plus difficile, de notre voyage ! Mazette ! On prend donc le temps et c’est dans la bonne humeur que l’on débute l’ascension du premier col à 3600 mètres d’altitude… Les montagnes sont d’abord plus arides et il fait sacrément chaud ! Le décor nous fait penser à un canyon et on s’hydrate régulièrement ! Des chiens agressifs nous montent alors leurs crocs, on s’énerve sur eux bien qu’un semble décider de mordre à l’arrière du vélo… on tient bon et on les sème, (w)ouf ! Juste après, une camionnette nous dépasse, c’est la famille australienne ! Oui oui, ils comptent faire le Pamir avec 3 enfants ! Ils ont cependant fait du stop jusqu’à la frontière tadjik et on devrait les rattraper dans quelques jours, du moins, espérons-le ! 5 minutes plus tard, on rencontre un Écossais à vélo, décidément, c’est vraiment l’autoroute des cyclistes ! Comme tous les autres, il semble lessivé après avoir traversé le Pamir… Qu’est-ce qui nous attend ? On continue le faux-plat montant jusqu’à trouver un endroit parfait pour camper : légèrement éloigné de la route, à côté d’une belle rivière, que demande le peuple? On se lave malgré l’eau froide, on s’étire, on mange de bons aïkis, un carré de côte d’or et puis on plonge dans notre tente une fois le soleil couché !

Demain, l’ascension continue !

 

Val & Pif

 

Pensée positive : 70 kilomètres bien bouclés, un bon lunch et un bon bivouac !

Pensée négative : On n’a pas assez de batterie sur l’ordi pour pouvoir se permettre de regarder un petit Friends !

Anecdote : Apparemment, il y aurait deux couples de Français avec des Pino Hase dans le Pamir, on devrait les croiser !!!

Samedi 10 septembre 2016 – J311

22h23,
 Tarina GuestHouse, Sari-Tash

Distance parcourue : 69,36km
Vitesse moyenne : 10,00km/h                                                                               
Vitesse maximum : 82,61m/h                                                                 
Temps sur le vélo : 06h55min
Dénivelé positif : 1721m
Altitude maximum : 3536m

Pas trop mal dormi mais de nouveau par intermittence. On a tous les deux fait le même cauchemar dû probablement au bruit du cours d’eau : l’impression que quelqu’un verse de l’essence sur la tente et qu’il s’apprête à y mettre le feu… Sinon tout va bien dans nos têtes…

On se lève sous un ciel bleu. Le soleil donne des reflets différents de la veille au soir à la vallée. On démarre avec Doudou vers 9h. Les faux-plats montants nous tuent bien, surtout qu’on redescend quand même souvent pour rester au même niveau que la rivière Gulcha. On traverse encore et toujours des villages qui semblent calmes et sereins avec plein d’enfants qui courent à notre rencontre.

On s’enfonce de plus en plus vers ces montagnes aux milles couleurs! Tout autour de nous le bleu de la rivière laisse place au gris des galets, puis un brun du canyon, au beige et au vert des plaines et du débuts des versants, à l’orange et au rouge des premières montagnes, et enfin au gris-blanc des sommets. Dans les villages plusieurs petits gosses à vélo ou en tricycle essaient de faire la course avec nous, ou encore de nous taper dans la main.

Pour midi, on se pose au bord de la rivière et on déguste un bon pain avec saucisson. Malheureusement, les concombres ont eu très chaud et sont un peu pourris.

On roulera encore deux petites heures pour arriver au fond de cette vallée et au pied de notre col du jour. Il est 14h30, on est à 2750m d’altitude. Le col est au dessus de 3500m d’altitude. On le tente ! On montera à du 4-6km/h avec pas mal de zigzags chassés croisés. On arrive face à un col en lacets. Le challenge est là, mais les décors, faisant plus penser à une énorme carrière, ne sont pas extras.

Vers 3000m d’altitude on voit un vélo garé dans les graviers, et personne autour… On s’arrête et on s’avance vers le renfoncement du ruisseau en criant ‘HELLO’. On découvre alors un cyclo qui semble plutôt âgé et qui se fait une petit sockète au soleil. On décide de ne pas le réveiller et de continuer, on a encore du boulot. On monte très lentement mais surement, avec pas mal de pauses. Au milieu du col une maison seule. Alors qu’on boit un coup un ptit gars nous rejoint avec son tricycle. Il est adorable et nous découvre comme si on venait de la planète Mars… il aura droit à son sticker !

Le ciel se couvre depuis un moment et alors qu’on entame l’avant-dernier lacet, il se met à neiger ! On se couvre et on pousse sur les pédales de plus belle! Heureusement ça ne durera que 20min et on arrivera au sommet de notre défi du jour vers 17h30, 3536m ! Cerise sur le gâteau : on a un comité d’accueil. Un couple de cyclos venant de Londres nous précède et en faisant leur photo de leur exploit, nous ont repérés  et ont décidé de nous attendre. On fait la connaissance alors de Patrick et Rebecca, très sympas et qui vont vers la Chine eux. On meurt de froid mais on reste encore un peu au sommet car en faisant notre photo souvenir, on aperçoit cette fois 4 lacets plus bas le vieux qui se faisait une sieste 2h plus tôt. Alors qu’il arrive au sommet on se prend un énorme fou-rire… c’est l’ami Richard, l’extra-terrestre anglais que nous avons rencontré à At House en revenant des treks avec Thom et Isa. Il ne nous remet pas tout de suite alors Val lui dit : ‘Je suis la fille aux muffins au chocolat’. Il répond alors qu’il lui baiserait bien les pieds, parce qu’il a trouvé la force de finir ce col en pensant à ces muffins !

On ne tarde pas car il est passé 18h et on entame la descente sacrément raide jusqu’au village. La sale surprise du jour arrive alors. On arrive à 3400m d’altitude et soudainement la route recommence à monter… Et elle remontera jusque 3496m… Épuisés, ça nous fait une grosse demi-heure en plus de montée ! Après ce col surprise, on redescend cette fois jusque 3100m pour arriver au village Sari-Tash, et surtout devant les portes du Pamir, juste à couper le souffle. Une chaine montagneuse blanche, avec ses pics entre 5000 et 7000m. C’est excitant et terrifiant à la fois.

On ne chipote pas, on se fait un dernier plaisir kirghiz, et on prend une guesthouse. Une jeune fille nous vend extrêmement bien une chambre 4 lits avec un gros radiateur. On la prend avec le couple londonien. Très charmant, Val a au dessus de sa tête des peaux de renards et de blaireaux qui pendent au mur. Le souper et le déjeuner sont compris dans le prix. Vers 20h, on s’installe alors sur les coussins autour d’une table basse avec Patrick, Rebecca et Richard. Notre hôte nous sert un bon plat de cyclo : un énorme bol avec pâtes, patates, viandes, bouillon, chou, épice, œuf frit. Un délice agrémenté de pain. Et évidement plein de thé chaud. On passe une super soirée avant d’aller sombrer dans les bras de Morphée vers 22h.

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Vallée remontée aux milles couleurs et col extrêmement bien géré, avec un nouveau record de dénivelé positif.

Pensée négative : Pas de douche à la guesthouse…

Anecdote : Alors qu’on est au village depuis 15min, arrivent dans l’autre sens 4 vélos couchés. Ce sont deux couples de Français qui viennent de finir le Pamir. On échange 2-3 mots et on se rend compte qu’il s’agit des soi-disant Pino qu’on est sensés rencontrer… Doudou sera donc surement bien le seul dans le Pamir !

Dimanche 11 septembre 2016 – J312

19h25,
 Dans la tente, dans le no man’s land, juste après la frontière kirghize

Distance parcourue : 29,95km
Vitesse moyenne : 10,06km/h                                                                               
Vitesse maximum : 34,21m/h                                                                 
Temps sur le vélo : 02h58min
Dénivelé positif : 452m
Altitude maximum : 3438m

Quel bonheur de se réveiller sur un vrai matelas ! On se retrouve autour de la table pour un bon petit-déjeuner (aussi inclus dans le prix), pains, confitures, œufs… on est bien lotis ! Nous trouvons l’ami Richard de plus en plus adorable mais il est malade et anxieux concernant l’étape du Pamir. Il ne partira pas avec nous, il a besoin de se reposer encore un peu ! Vu le col de la veille, on s’octroie tout de même une matinée sans vélo ! Tous les 5, nous partons à la recherche d’un magasin, le dernier des derniers avant la rude épreuve ! On demande aux passants de nous l’indiquer, car il n’y a aucun écriteau… On rentre alors doucement vers l’auberge, on fait nos sacoches, avec 2 semaines de nourriture, et on arrive à tout caser, assez fiers de nous ! Rebecca et Patrick arrivent alors avec une mauvaise nouvelle pour eux : la frontière chinoise est fermée et ce, pour 10 jours ! Eux qui comptaient y aller demain, c’est foutu ! Les 4 Français, en vélo couché, ont la même blague… Ils l’ont un peu mauvaise !

On parle et puis on se rend tous les 8 dans une cafétéria pour dîner. Il parait qu’il vaut mieux éviter de manger au Tadjikistan, alors on mange un peu de poulet rôti ici! On fait plus amples connaissances avec toute l’équipe. Les 2 couples de Français voyagent ensemble depuis 2 mois et demi, depuis Téhéran et leur route se sépare aujourd’hui ! Ils nous mettent en confiance quant au Pamir, et cela nous rassure ! Le couple d’Anglais, voyage à vélo, mais Rebecca ne peut plus voir son vélo en peinture… Un bon repas dans la bonne humeur malgré tout avant de reprendre la route avec les merinos et gands (plus sortis depuis la Nouvelle-Zélande) ! C’est alors que le vent souffle comme jamais… Un couple de Français nous accompagne jusqu’à l’intersection, ils ont décidé de découvrir les environs pendant 10 jours pendant que les autres retournent un peu à la civilisation à Osh ! On est sacrément freinés avec un vent bien de face ! A l’intersection, on s’abrite au vu de la tempête de sable qui s’étend sur la plaine… On parle encore et encore et puis c’est l’heure de l’accalmie ! On se souhaite ‘bon vent’ et on roule jusqu’au décor des montagnes enneigées. Nous avons le vent de côté, la route est interminable et c’est un sacré faux-plat… Bref, c’est souvent ainsi : petite journée = moins de motivation et plus de vent ! Les nuages défilent mais les kilomètres eux, ne défilent pas vite ! Alors qu’on souhaite planter la tente après un tournant, on tombe sur la frontière kirghize ! Elle arrive plus vite que prévu celle-là ! On a droit à de nombreux sourires et il faut dire qu’on doit être une des seules distractions de la journée au vu du peu de trafic !

On demande où on peut planter la tente, et ils nous indiquent le no-man’s-land…  Il fait 18km, il nous pleuvine dessus et il est 17h30. On roule alors 2 kilomètres dans cet endroit sans identité avant de planter la tente pile poil au bon moment ! Mais étant en montagne, la météo change très vite et on découvre les décors montagneux sous une belle éclaircie…

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Un bivouac tranquille au milieu de nulle part !

Pensée négative : Le vent…

Anecdote : Pif a enfin changé de cycliste après 10 mois ! Mais celui-ci montre encore plus les traces de transpiration…

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