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Mardi 06 septembre 2016 – J307

07/09, 10h43,
 Tes GuestHouse, Osh

Distance parcourue : 19,20km
Vitesse moyenne : 17,42km/h                                                                               
Vitesse maximum : 40,18m/h                                                                 
Temps sur le vélo : 01h06min
Dénivelé positif : 18m
Altitude maximum : 876m

Aujourd’hui c’est le grand jour ! On se réveille et on traine un peu la patte pour démarrer. Douches, déjeuner, démontage de la tente et surtout refaire les sacoches et les mettre sur le vélo… ça fait bizarre après un mois ! On dit adieu à certains, à très vite à d’autres qu’on est pratiquement sûrs de recroiser par la suite. Au moment de partir, on a un sacré petit comité pour nous dire au revoir. C’est vraiment bizarre de quitter At House, c’est comme si on disait au revoir à la famille.

On roule dans le trafic de Bishkek… et ça fait du bien d’avoir de nouveau d’être regardés comme des extra-terrestres, d’avoir des pouces et des sourires dans tous les sens. C’est aussi un plaisir de revoir plein d’écoliers sur le bord des routes. Et ici les gosses sont vraiment sur leur 31 pour aller à l’école… vive le respect de l’uniforme ! Les petits garçons avec la cravate, les filles avec les pompons dans les cheveux.

Après 20 petits kilomètres, on s’arrête sur le bord de la route après l’échangeur de l’autoroute en périphérie de la capitale. On commence alors, à côté de notre nouveau drapeau belge qui flotte fièrement au vent à l’arrière de Doudou, à lever le pouce pour essayer de relier Bishkek et Osh, distants de 680km avec plusieurs cols à plus de 3000m.

Les premières voitures s’arrêtent rapidement… mais nous on veut un camion, ou du moins une grosse camionnette. Un jeune s’arrête même avec sa petite voiture, sort, nous serre la main, puis ouvre son petit coffre en nous invitant à mettre Doudou dedans… Le vélo fait bien 4 fois la taille du coffre… mais c’est mignon.

A peine 15min après avoir commencé, un énorme camion s’arrête. On rencontre alors Tajik, qui deviendra l’homme incroyable de notre journée. Il porte la moustache et la casquette, et a bien entendu la moitié de ses dents en or. Il descend de sa cabine et ouvre l’arrière du camion qui contient énormément de matériel de chantier de construction. Il accepte de nous prendre et va même jusque Osh ! On met Doudou et les sacoches au-dessus de plaques d’isolation. Il fait ensuite le ménage dans sa cabine pour nous faire de la place. Je me retrouve sur le siège passager et Val… couchée sur le lit confortable situé derrière les deux sièges.

Tajik est vraiment génial ! On monte dans son camion vers 11h et on passera 17h avec lui ! Il ne parle pas un mot d’anglais mais sur l’ensemble du trajet, on arrivera à communiquer un petit peu, et surtout à se taper énormément de fou-rires ! Ce mec est vraiment au top. Si on a bien compris il a 5 enfants et le 6ème est en route. Il fait des allers-retours Russie-Kirghizstan, et est pro-russe à crever. Il déteste la police. On a croisé pas mal de barrages et à chaque fois que les flics lui font signe de se garer, il klaxonne, leurs fait des appels de phares, des gestes de la main qui disent ‘va te faire foutre’, et il continue sa route. La police ne nous a jamais poursuivis, et il nous a fait comprendre qu’il n’a pas envie de s’arrêter pour donner des pots de vin. Après avoir tourné à gauche à Kara-Balta, on commence la longue mais régulière ascension vers le tunnel du col Töö situé à 3100m d’altitude. Ce tunnel est super étroit et la route vraiment défoncée. Il est d’ailleurs interdit de le traverser à vélo. On redescend ensuite de l’autre côté dans la vallée de Suusamir où l’on s’arrête vers 15h à un resto-route pour manger. Alors qu’on demande les plats qu’on connait, Tajik nous regarde en se marrant et commande quelque chose pour nous sans qu’on sache quoi. Le pain est délicieux, et est en accompagnement d’un plat de viande de mouton avec poivrons et oignons. Délicieux. Au moment de payer, Tajik nous interdit de sortir le portefeuille…

Deuxième partie de l’aprem dans les canyons It-Agar et Chichkan. Juste dingue! Super beau. C’est quand même difficile de voir défiler tout cela sans être sur son vélo… mais bon on est bien dans la cabine de Tajik aussi. On met un peu de musique pour lui faire découvrir nos variétés européennes. Fin de journée on arrive à Toktogul et on longe le lac artificiel Suu Saktagicht. On a droit à un coucher de soleil juste magnifique sur le lac et les montagnes qui l’entourent.

Vers 20h30, on s’arrête sur le bas-côté de la route et Tajik sort du pain et une énorme pastèque qu’on partage derrière la cabine du camion. On continue à rouler et on rattrape un camion avec lequel notre chauffeur communique à l’aide de sa radio. Un ptit pote apparemment qu’on retrouve au niveau de Jalal-Abad où l’on s’arrête vers 1h du matin. Là on mange tous ensemble et Tajik nous offre de nouveau le repas (bien que n’ayant vraiment plus une place dans notre ventre) avec le meilleur Laghnam du voyage et des Chachliks à tomber par terre ! Sérieusement, même après un repas de Noël, on n’a pas un si gros ventre !

Dernière ligne droite jusque Osh où on arrive vers 4h du matin en longeant la frontière ouzbèk. Tajik nous dépose à un carrefour à 5km du centre car lui continue pour rentrer chez lui 200km plus loin à Batken. Les adieux sont bizarres, c’était vraiment une rencontre forte.

On roule avec Doudou une petite heure sur une petite route de campagne en terre pour atteindre le centre de la ville et sonner à une auberge vers 5h. Le gardien nous ouvre et nous invite à planter la tente. Là on en croit pas nos yeux : plein de tentes et… une petite quinzaine de vélos! On plante la tente péniblement pour tomber comme des crêpes.

On a réussi à atteindre Osh en un jour !

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Le camion de Tajik, le meilleur moyen de voyager après le vélo ! Grâce à ce mec extra on a atteint Osh en un jour.

Pensée négative : 17h c’est quand même long…

Anecdote : Tajik, non-fumeur, a une fille (ou une femme) qui s’appelle Valentina et il était bien fière de nous le rappeler à chaque fois qu’il l’avait au téléphone.

Mercedi 07 septembre 2016 – J308

22h00,
 Tes GuestHouse, Osh

 

Après une courte de nuit de sommeil, on se lève à 9h vu comme la tente est devenue un four ! On s’active en douceur et on retrouve le couple Ecossais-Américain (Nicky et Rori) rencontrés à At house il y a une dizaine de jours ! 2 tables plus loin, il y a le Bulgare rencontré à Karakol… On fait de aussi nouvelles rencontres, c’est impressionnant de voir le nombre de cyclistes qu’il y a dans cette auberge ! Rori et Nicky nous propose d’aller découvrir le bazar… ça tombe bien, on doit y échanger notre argent et trouver une carte pour le Tadjikistan ! On se balade le long de l’eau en compagnie, notamment, de deux Vasques, et on atteint le fameux bazar. On y flâne sans vraiment y trouver quelque chose d’intéressant ! Au final, après le lunch, on perd les autres et on rentre à l’auberge pour repartir aussitôt au supermarché ! De là, on échange nos soms en ‘somonis’ (ou some money) à un taux assez intéressant !

En rentrant, on fait la connaissance de Bruxellois avec qui on échange notre carte kirghize contre une carte tadjik ! C’est dingue cette auberge, c’est moins familial qu’à At house mais tout le monde a rencontré tout le monde !

Le soir, on part sur un dernier (?) repas kirghize avec 12 autres voyageurs nomades ; certains en vans, en motos ou à vélo !

Une bonne nuit de sommeil nous attend avant la fameuse route du Pamir,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Découverte rapide d’Osh, et surtout de nombreux cyclistes !

Pensée négative : Difficile de s’endormir, les autres cyclistes sont chaud pour une fête !

Anecdote : Un couple d’Hollandais voyage avec un énorme van de l’armée allemande, on a pu découvrir l’intérieur, c’est impressionnant comme c’est cosy !  Par contre, les passages de frontières leur coutent très cher en temps et en argent !

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