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Mercredi 17 aout 2016 – J287

22h05,
Sous ma tente alors que Thom est chez les voisins, Kol-Ukok Lake

Kol-Ukok Trek :
Distance parcourue : 21 km       
Dénivelé positif : 1240m
Altitude maximum : 3121m

6ème jour au Kirghizstan, ça file! Réveil à 6h30. Thom et moi émergeons vers 6h45 dans notre chambre de luxe pendant que Pif et Val commence à replier la tente. On remballe nos affaires et on se retrouve dans la yourte commune à 7h30 pour un bon p’tit dej’ : du pain délicieux, de la confiture, du thé… et une assiette de pâtes avec une mini-omelette, tomates et concombres. Rien de tel avant un trek de deux jours! Notre hôte nous propose d’appeler un taxi pour nous conduire au début de la balade. Pif et Val ayant eu des meilleurs prix à Bishkek lorsque l’hôte appelle, on accepte. Vient alors le moment de clôturer les comptes : petite incompréhension, Madame réclame 100som à Pif et 400som à Thom sans que l’on ne comprenne exactement pourquoi.  Après quelques dessins, on comprend que le prix pour la tente était probablement par personne et non par tente… mais la veille, Pif et Val hésitant avec une chambre en dortoir avaient expressément posé la question. Après cet échange, jamais très agréable, elle accepte nos comptes et on se salue avec le sourire. Notre taximan nous attend déjà – il a même eu le temps de prendre le thé. On lui explique où l’on veut se rendre et il nous réclame 600som… alors que notre guide papier nous indique 280. On râle un peu sans avoir le cran/l’envie d’aller au centre pour faire jouer la concurrence. Ce sera 500som – prix bien sûr toujours dérisoire si l’on convertit mais question de principe : le touriste n’est pas la bonne poire qu’on entube à chaque fois (enfin cette fois-ci, un peu quand même).

Après 15 min de trajet, nous voilà à Isakeev (2050m) pour le début du trek. Il est 9h. Objectif : monter 1100m de dénivelé en longeant une rivière pendant 20 km pour arriver au Lac Ukok (3150m), poser la tente et redescendre le lendemain. La pente est douce et on s’en réjouit. Pendant la montée, on se fait dépasser par quelques touristes montant à cheval accompagnés de guides. On traverse quelques affluents facilement jusqu’à atteindre un sacré torrent. Val et moi-même déchaussons assez rapidement pour enfiler des chaussures d’eau. Thom envisage la traversée en bottines pendant que Monsieur Séquence se met en position. Un cheval arrive à contre sens et nous permet d’évaluer la profondeur. Je me lance, l’eau est glacée mais il faut y aller. De l’autre côté, Pif aide le cavalier à décharger son matos sur la bute. Celui-ci redescend… et tel un prince embarque Val avec son sac sur son cheval pour traverser la rivière! Ah la princesse. Il retourne pour proposer son aide à Thom et Pif mais ceux-ci ayant déjà déchaussé et ne voyant pas trop comment monter sur la monture à cet endroit, déclinent la proposition et traversent la rivière – Pif à pieds nus c’est toujours plus drôle!

Quelques gouttes de pluie puis un rayon de soleil et on se pose pour diner vers 13h ayant déjà avalé 650m de dénivelé. Le temps commence à se couvrir et 1h après avoir redémarré il commence à pleuvoir. La pluie nous accompagnera par intermittence jusqu’au lac qu’on atteint après un petit raidillon vers 15h30. Le panorama est superbe : un lac bleu entouré de montagnes et au fond, une vallée donnant sur le lac avec rivières,  yourtes et encerclée de montagnes dans les tons rouge-gris avec des sommets enneigés. Le ciel est couvert et il pleut mais on est content d’arriver si tôt à destination… enfin presque : il nous faudra encore une heure pour longer le lac et trouver un emplacement plat pour poser la tente. Il pleut toujours, on se dépêche de tout monter.

Séance lecture pour Isa et Thom, une séquence de Friends sur le PC pour Pif et Val, quelques parties de Choson (jeux de cartes), apéro, et souper dans le living room de voisins (l’auvent de la tente de Pif et Val). Bref une chouette soirée en perspective malgré la pluie qui va et vient et le froid. Pourvu que le soleil nous réveille demain matin.

 

Isa

 

Pensée positive : Superbes décors, avec une montée agréable.

Pensée négative : La pluie et les nuages qui bouchent un peu la vue.

Anecdote : Dans les touristes à cheval, il y en a de tous styles : des français en Quechua, des habitués, des qui n’ont pas choisi d’être là… et également un groupe de trois asiatiques (excusez l’approximation) revenant du lac: Mesdames, craignant le raidillon ont préféré le descendre à pieds tandis que Monsieur – bien imposant dans sa tenue Adidas et sa casquette ITALIA – trône sur son cheval avec un manteau de Dark Vador et prononce ce que Pif et Thom interpréteront comme « cold » au moment de les dépasser.

Jeudi 18 aout 2016 – J288

22h15,
Salle commune du NICE Hostel, Karakol

Kol-Ukok Trek :
Distance parcourue : 21 km       
Dénivelé positif : 200m
Altitude maximum : 3121m

Une nuit extrêmement froide dans cette vallée pleine de nuages à plus de 3000m. L’eau n’a pas gelée, mais l’herbe au réveil est blanche et dure. Heureusement, nos efforts de la veille vont être bien récompensés aujourd’hui, et particulièrement lors de ce réveil. On sort la tête de la tente vers 7h et un grand ciel bleu nous entoure, avec le soleil qui pointe son nez au dessus des montagnes vertes d’en face. Les couleurs sont époustouflantes. Vert, brun, blanc, rouge, bleu. Tout se marie parfaitement. Malgré le soleil, il continue à faire bien frais. On prend donc notre temps. On profite de ce moment magique du haut de notre colline. Un troupeau de chevaux galopent sur la crête suivante sous les cris d’un petit garçon. Une armée de moutons, en plusieurs files indiennes, marque les lignes jaunies dans l’herbe du versant qui plonge dans le lac. En contrebas, la famille de nomades démonte une yourte en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Cette année il fait trop froid, ils redescendent plus tôt dans la vallée.

On déjeune au milieu de tout cela et on démarre alors notre descente vers 9h. Le petit point négatif : on redescend exactement par le même chemin que la veille. Mais les vues sont différentes, et surtout les couleurs. On ne le dit jamais assez : c’est fou comme le soleil embellit la nature ! On longe de nouveau le lac émeraude sur sa longueur pendant une petite heure pour arriver sur la crête qu’on redescend de l’autre côté. La vallée vers Isakeav est longue mais magnifique. Les torrents coulent en cascades et se déversent dans des piscines claires et translucides avec des roseaux fleuris aux milles couleurs. Pour oublier nous aider à oublier le nombre maladif de Français croisés, les marmottes crient et courent dans l’herbe de trou en trou. A nous d’être assez rapides pour les observer.

On se fait dépasser par la caravane de cavaliers qui descendent la yourte démontée. Cinq chevaux pour l’ensemble de la structure. Plutôt impressionnant. Celui de tête porte sur chacun de ses flancs le vieux poêle divisé en plusieurs parties.

Après avoir traversé le guet (pas de prince charmant pour mettre Val sur son cheval cette fois. On se pose dans l’herbe au soleil et on se fait un petit repas chaud pour profiter du moment, avec le bruit apaisant de l’eau et des cascades.

La dernière partie de la vallée se fait au calme face aux versants mélangeant rouge, brun et vert. On arrivera à l’endroit de départ de la veille vers 15h40. Alors qu’on arrive un gros monsieur arrive avec sa voiture rouge. Ils nous demandent si on est les touristes de telle compagnie touristique. On est honnêtes et on dit que non. Il appelle alors un de ses potes qui, 7min plus tard, débarque pour nous embarquer jusqu’au centre du village de Kochkor.

Une fois au centre, on prend la décision de faire le gros trajet aujourd’hui jusque Karakol, et de se poser demain. Commence alors la guerre des taxis et minivans, des plus âgés qui imposent leurs règles sur le parking. On se retrouve dans un minivan pendant 40min pour arriver à Balikchi, ‘gare des bus’. Là, rapide négoce avec un chauffeur de matruchka déjà remplie, et nous voilà partis pour la route nord du lac Issyk-Kul  malheureusement. Le chauffeur est un sacré fanjo, les arrêts pour prendre des passagers sont fréquents, mais on s’amuse bien. Les filles sont au fond du van et Thom et moi à côté du chauffeur. Je serai officiellement portier pendant tout le trajet.

On arrive à Karakol vers 21h. Un taxi vers la guesthouse recommandée par Alex Johnson et nous voilà à planter les tentes (il n’y a plus de place dans le dortoir) dans un jardin avec plein de bosses. Mais les sanitaires sont biens et les communs aussi (malgré les Français…). Noodles pour le souper, et un petit Choson avant d’aller dormir.

 

Pif & Val

 

Pensée positive : Redescente sous le soleil avec des vues à couper le souffle, surtout au réveil, c’était le paradis.

Pensée négative : Reprendre la route nord du lac Issyk-Kul et revoir tout ce qu’on a fait à vélo… juste horrible.

Anecdote : En apéro pour ce lunch, une jeune femme cul nu qui prie derrière un rocher…

Vendredi 19 aout 2016 – J289

22h15,
Salle commune du NICE Hostel, Karakol

 

Aujourd’hui, c’est repos, top ! Alors on se lève en douceur et Pif nous prépare une bonne omelette avec en supplément de la noix de muscade ! On la savoure puis on prépare le prochain trek qui durera… 5 jours.  Vu le challenge sportif, j’avoue être hésitante : c’est fort long, et ça demande encore beaucoup d’efforts. Clairement, si je les suis dans un premier temps, c’est pour être avec les copains. Sinon, on a enfin du wifi et on apprend un paquet de bonnes nouvelles, dont Emi, la frangine, qui vient d’acheter une maison ! C’est l’occasion de l’appeler et d’en savoir plus !

Pour midi, selon les conseils d’une employée kirghize de la guesthouse, on se rend au centre pour tenter les ‘chachliks’ ! 2 kilomètres de rues quadrillées, la ville n’a pas beaucoup de charme… On arrive alors devant la devanture du café qui semble assez moderne mais on le tente quand même… Malheureusement, pas de ‘chachliks’ disponibles et on se rabat sur des salades et un lagman pour Thom ! C’est loin d’être mauvais et on passe un bon moment bien que le coup de pompe soit général. Petites courses au centre puis on rentre vers l’auberge. En arrivant à notre tente, une fourmillère grouille dans l’auvent : les sacs sont noirs ! On déplace alors notre tente pour les fuir… L’après-midi file à toute allure et on se retrouve déjà au soir ! On prend l’apéro, on prépare le festin du soir et puis on se prend un peu le chou Pif et moi. On passe ensuite au festin : salade de pâtes à la  grecque et poulet rôti dans la salle commune! Une Coréenne nous offre gentiment un bout de son énorme melon pour le dessert… bien plaisant ! Le mauvais temps arrive alors et il est l’heure de dormir : Thom et Isa dorment en dortoir cette nuit et nous restons sous la tente (un sacré choix perdant vu ce qu’il tombe).

 

Demain, on repart vers de nouveaux kilomètres à pied,

 

Val & Pif

 

Pensée positive : Journée sans trop de marche !

Pensée négative : Pas moyen d’avoir Benja et Caro au téléphone pour les féliciter d’être des futurs parents… Le décalage horaire ne se met pas bien !

Anecdote : Des Israéliens sont présents au sein de l’auberge… Ils ont cuisiné des heures leur buffet pour le soir puis sont partis sur une prière bien longue, histoire de nous faire encore plus languir ! Ça avait juste l’air délicieux !

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